Mercredi 14 Novembre
Profitant d'une conférence qui s'est déroulée à New York, le PDG de
Sony, Howard Stringer a reconnu les difficultés rencontrées par le
standard Blu-Ray face au déjà populaire HD DVD
Décidément, le format de Sony présenté comme le
successeur du DVD a bien des problèmes pour s'imposer. Premier couac
pour les nouvelles galettes, un catalogue de films faiblard , qui
s'explique par le départ de « dernière minute » de plusieurs
partenaires.
- Rappelons ainsi que la Paramount s'est retiré du partenariat signé
avec le Nippon pour finalement adopter le standard de Toshiba, le HD
DVD. Un vrai coup de poignard fratricide.
- Second problème pour le géant japonais, la politique de prix très
agressif des pros HD DVD. À titre de comparaison, dans l'Hexagone un
lecteur HD DVD d'entrée de gamme coûte en moyenne 350 euros contre 500
euros pour les Blu-Ray. Calcul en tête et euros en poche, le choix du
consommateur est rapide. Il préfère en toute logique opter pour le HD
DVD qui pour un prix moindre dispose d'un catalogue bien plus
important. Même si la présence de deux technologies freine ses ardeurs
consuméristes.
Du coup, lors d'une conférence aux Etats-Unis, Howard
Stringer a concédé que "C'est un combat difficile" et évoque "l'
impasse" dans laquelle se trouvent aujourd'hui les deux formats et
l'échec du dialogue entre les deux fabricants. Malgré ce curieux aveu
d'impuissance de Stringer, l'optimisme est de rigueur au sein des
équipes de Sony. Selon lui, l'avenir du Blu-Ray est loin d'être menacé,
le format devrait s'imposer, car il est d'une qualité vidéo supérieure
est permet de stocker plus de données par couche qu'un HD (Une
différence de 5 Go par couche).
Enfin, le Blu-Ray est le format de la nouvelle
Playstation de Sony ce qui devrait lui permettre de générer un revenu
substantiel. Reste que le Blu-Ray coûte cher à fabriquer et que les
analystes se demandent comment le groupe nippon va encaisser cette
déconvenue qui semble d'ores et déjà se profiler.
"Nous essayons de remporter la bataille au mérite", a amèrement ajouté Stringer.
Sony a encore une chance de contrer cette tendance et terminer l'exercice 2007 sur une note positive. En effet, la période cruciale des fêtes de fin d'année approche et le groupe pourrait organiser une baisse agressive de ses tarifs, une affaire à suivre.
Une chose est certaine : le grand public est encore peu au fait des nouveaux formats. En France, les lecteurs haute définition n’occupent que 1% du marché, soit seulement 15 000 pièces écoulées. "Le marché n’est pas dans l’impasse mais il faut lui donner le temps de se mettre en place pour exploser. Aujourd’hui, les gens ont déjà intégré les bénéfices d’un écran HD. Or, avec un tel écran, regarder un DVD est déjà gage d’une image de bonne qualité. Et si les nouveaux formats représentent un vrai avantage, il n’y a pas urgence pour le consommateur", analyse Emilie Arnaud. D’autant que la guerre que se livrent les fabricants freine la consommation.
L’institut GfK vient de publier les résultats d’une
enquête qui montrent qu’il se vend plus de films HD DVD que de films
Blu-ray par platine.
Traduction, selon le rapport, les propriétaires de platines HD DVD
achètent en moyenne 4 films quand les propriétaires de lecteurs Blu-ray
(PS3 incluse) ne prennent que 0,5 film par platine. Seulement un
acheteur de platine Blu-ray sur deux dispose d’un film en haute
définition à lire sur son lecteur.
Les 6 marchés sondés en Europe sont la France, l’Allemagne, le Royaume
Uni, l’Italie, l’Espagne et le Benelux. On retrouve ainsi :
RaF