Mes confrères de Flatpanelshd ont pu interviewer trois personnes de chez Netflix : Neil Hunt (Chef produit), Todd Yellin ( vice-président des innovations) et Cliff Edwards ( directeur de la communication et de la technologie). On y apprend que si le HDR est bien prévu assez rapidement (début 2015) comme annoncé récemment en actualité, Netflix prévoit également d’intégrer des technologies d’encodages comme le HFR et le gamut étendu Rec.2020, mais plus tard.
Évidemment, toutes ces technologies nécessitent un diffuseur compatible, ce qui est le cas sur les modèles présentés lors du CES 2015. Apparemment, le gamut étendu serait du Rec.2020 comme ce que proposera l’Ultra HD Blu-ray (le nom officiel du Blu-ray 4K selon Panasonic), mais ce serait pour 2016. Cela nécessite également que le film ait était capté en HFR ou HDR ou gamut étendu ce qui est le cas d’énormément de titres pour le HDR, mais plus rare pour le HFR (on se rappelle des trois volets The Hobbit captés en HFR à 48 im/s, mais à part ça et les trois prochains Avatars, il n’y a rien d’autre pour le moment).
L’emploi du HFR pose également une question. En effet, il faudrait que les films soient diffusés dans leur cadence native sur Netflix, car pour le moment, les films en 24p ne sont pas diffusés en 24 im/s, mais en 60 im/s. Il en est de même pour les films lus via USB ou DLNA d’ailleurs et il serait temps que les fabricants de TV proposent enfin la prise en charge de l’autoframerate sur la lecture multimédia des TV, ce que font pratiquement tous les bons lecteurs multimédias externes depuis longtemps.
Pire, plusieurs téléviseurs ne permettent même pas de régler l’image, ni la compensation de mouvement avec Netflix. Cela dit, ce sont des corrections que les fabricants de TV doivent apporter, ce n’est pas la faute à Neflix et ces futures améliorations sont une bonne nouvelle ! J’ai longtemps était très sceptique au sujet de la qualité d’image de la VOD Netflix, et pourtant je dois dire que je suis agréablement surpris depuis que je l’utilise, surtout sur la dernière série 4K Marco Polo.
L’interview de Flatpanelshd est également intéressante sur les conditions d’efficacité de la technologie HDR. Les responsables de Netflix disent que le téléviseur doit non seulement être capable de proposer un pic lumineux très élevé, mais également permettre la gestion de la luminosité par zones ou mieux un contrôle par pixel (ce que permet l’OLED, mais aussi la fameuse technologie Crristal LED de Sony dont on n’entend plus parler). En clair, la technologie Full LED avec de nombreuses diodes et un Local Dimming performant doté de nombreuses zones de contrôle s’annonce plus adaptée pour le HDR que le Edge LED. Netflix parle d’une nécessité d’avoir un Local Dimming qui contrôle plusieurs centaines de zones, donc forcément un Full LED (ou un OLED évidemment).
En revanche, les premiers OLED pêchent sur la puissance lumineuse nécessaire, car loin des nouvelles TV HDR capables de délivrer plus de 1000 CD/m². En effet, l’OLED tourne autour de 200 cd/m² en luminosité intra-image. Quand on sait que l’OLED n’est également pas capable de reproduire le Rec.2020 actuellement, autant dire que les fabricants de TV vont encore compter sur les TV LED un moment. À la lecture de ces quelques infos, on comprend mieux pourquoi Samsung a utilisé du Full LED sur son téléviseur UHD JS9500.
Autre info intéressante dans cette interview, Netflix pourra diffuser les deux technologies HDR, celle de Dolby Vision (que Philips, Sharp et Toshiba utilisent), et le HDR de l’UHD Alliance qui regroupe Sony, Samsung, LG et Panasonic entre autres. Dolby Vision proposerait un pic maximum de 4000 cd/m² alors que la seconde solution proposerait seulement 1000 à 1500 cd/m², soit la capacité de la plupart des TV UHD présentées au CES 2015. De plus, les contenus 1080p seront également concernés par le HDR.
Pour lire cette interview en anglais sur Flatpanelshd c’est à cette adresse. Je remercie au passage mes confrères pour cet article intéressant.
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