Du retour des vacances d’été à la fin de l’année, cette étape est une période charnière pour le monde la Hi-Fi et du Home-Cinéma en Europe. Effectivement, la fin de l’été marque le début de la saison des salons européens juste avant le titanesque CES de Las Vegas prévu pour le début de l’année prochaine. Un salon est une machine complexe très difficile à mettre en oeuvre qui demande une quantité d’efforts remarquable aussi bien du côté des organisateurs que des exposants. Malgré le challenge, Cinémotion un revendeur que vous connaissez bien, relève à nouveau le défit et nous propose un millésime 2015 un peu différent des années précédentes.
Toujours hébergés au Casino 2000 de Mondorf les Bains, nous retrouvons les mêmes espaces attenants au grand hall. Les salles d’expositions excentrées du deuxième étage migrent pour occuper de nouveaux espaces directement accessibles par l’entrée du salon. Cette année, tous les exposants côtoient donc le même niveau et plus personne ne se retrouve isolé. Ce changement fait son effet et simplifiera grandement mon travail de reporter HDfever. Notez que la structure d’accueil du Casino 2000 est toujours aussi excellente proposant des chambres de très bonne facture à prix raisonnables et différents établissements de restauration pouvant satisfaire aussi bien l’envie de Hamburger (de qualité) que d’un menu gastronomique complet.
Revenons à ce qui nous intéresse principalement, le salon ! Cette année du changement avec une rationalisation de la répartition des salles d’exposition permettant aux visiteurs de ne rien louper. Le côté original de cette année s’axe sur la complémentarité de l’univers ludique qui peut aussi trouver sa place en périphérie d’une salle de Home-Cinéma, dans un salon ou encore dans une salle de jeux. Un petit retour en adolescence pour certain, une découverte pour d’autres, cette année le bonus sera Flippers et Baby foot. L’avenir du jeu vidéo ludique par casque virtuel était aussi de la partie, nous y reviendrons un peu plus tard dans notre compte rendu. Nous avions aussi droit à un petit côté culturel pop culture via une exposition de bande dessinée « comics » de luxe et quelques art books dédiés à l’univers du cinéma.
Cette année encore, les marques sont bien représentées grâce à la présence de leurs concepteurs, comme Cédric Aubriot (Waterfall), Jean-Jacques Bacquet accompagné de sa fille Marie-Anne (Klinger Favre), Bruno Roux (BC Acoustique) et Patrick Bellini (Bell Acoustique).
La mise en place du salon à la veille de l’ouverture.
En marge du monde de la Hi-Fi et du Home-Cinéma nous pouvions admirer et jouer avec des Flippers et un Baby foot.
Nous pouvions aussi profiter d’une mini expo de Comics et d’art books dédiés au cinéma.
Une partie fort intéressante présentée par Aux Frontières du Pixel, le casque virtuel Oculus. Je vous l’accorde, les casques virtuels ne constituent pas une nouveauté. La technologie existe depuis fort longtemps, mais ce n’est que très récemment qu’elle propose enfin des produits aboutis et surtout à des prix enfin abordables. L’offre Oculus est assez intéressante en ces termes, le produit est simple à mettre en oeuvre et son prix reste contenu. Le casque virtuel Oculus vise à offrir une immersion vidéo ludique performante en jouant sur plusieurs critères. Tout d’abord, le confort est assuré, le poids du casque reste raisonnable et son port sur la tête n’est en rien gênant. Autre avantage, l’Oculus utilise des technologies simples, mais parfaitement opérationnelles. Le casque utilise des connecteurs usuels tels que le HDMI et l’USB. Il est aussi possible d’y connecter directement un casque audio. L’Oculus table sur deux principes immersifs, la détection des mouvements de la tête pour faire suivre la caméra et une visualisation en 3D stéréoscopique.
La détection de mouvement se fait par de nombreux capteurs infrarouges présents sur le casque, avec un retour d’information capté par une caméra spéciale que l’on positionne sur le moniteur de l’ordinateur comme nous le ferions avec une webcam. La 3D est gérée directement par le casque et peut se prévisualiser sur le moniteur de l’ordinateur. Nous avons vu une démo d’un roller coaster et je dois dire que l’effet est saisissant. L’image présente encore un petit effet de grille, mais la profondeur de champ et la pertinence du rendu 3D est tel que l’on se laisse prendre au jeu. C’est simple, la séquence donne le tournis comme si nous étions vraiment sur le manège. La détection de mouvement marche aussi très bien, on peut alors observer tout ce qui se passe autour de nous. Une expérience qui laisse entrevoir tout un univers de possibilités vidéo ludique. Le modèle que nous avons testé est un modèle de développement, la version commerciale prévue pour l’année prochaine sera un peu différente, cependant les principes de base seront préservés.
Passons cette petite parenthèse et abordons sans plus attendre le vif du sujet : le son et l’image. Je vous propose une sorte de visite guidée qui reprendra pas à pas les étapes de notre périple. A l’entrée du salon, Richard Czapla notre cher ami organisateur veille à la bonne marche et au bon déroulement du salon.
Au comptoir, commence les réjouissances. Qobuz en partenariat avec Cinemotion distribuait des pass pour profiter gratuitement de leur offre pendant 2 mois. Nous retrouvions également les produits Baume HIFI, le spécialiste des produits de nettoyage pour appareils audio et vidéo. Vous vous en souvenez peut-être, l’année dernière Baume HIFI passait de stand en stand pour faire non seulement la démonstration de l’efficacité de leur produit, mais aussi pour sauver l’esthétique de quelques appareils qui avaient souffert durant leur transport. L’équipe de Baume HIFI n’était malheureusement pas présente, mais la marque offrait des échantillons aux visiteurs.
Notre visite commence enfin ! Le premier stand est un double espace mettant en scène des enceintes Klipsch utilisées en mode Home-Cinéma. Une salle quasiment fermée nous permettait de profiter de l’excellent vidéoprojecteur laser Epson EH-LS10000 que nous avons testé pour vous sur nos pages.
L’autre espace directement attenant au pavillon Klipsch et Epson était tenu par Teddy Valdenaire (TVHD) un ingénieur en image et son numérique qui a fait de sa passion pour le Home-Cinéma son métier depuis plus de dix ans. Teddy était surtout présent pour parler de sa passion et conseiller les visiteurs.
Voici quelques exemples de salles de Home-Cinéma faite entièrement sur mesure par Teddy.
Notre deuxième arrêt se passe dans un pavillon dédié à la belle Hi-Fi. Nous retrouvons avec grand plaisir Klinger Favre présenté par le créateur de la marque en personne Jean-Jacques Bacquet secondé par sa fille Marie-Anne.
Nous avons profité de ce bel espace pour nous poser et faire quelques écoutes. Le système proposé était constitué d’enceintes et d’électroniques de la marque. Seul le serveur audio était de provenance étrangère, un Aurender pour assurer une prestation de qualité. L’écoute démontre que Klinger Favre sait faire non seulement de belles enceintes, mais aussi (et c’est le plus important) des systèmes qui sonnent remarquablement bien. Le moins que l’on puisse dire est que ce système a du coffre et bien que les enceintes de cette démo soient déjà de taille respectable, on s’étonne de l’écoute qui dévoile un potentiel de très haut niveau. Clairement, rare sont les enceintes bibliothèques de ce gabarit à être aussi capable dans les graves et bien entendu, sans support d’un caisson de basse. Les impactes sont franc, les basses jamais traînantes et jamais envahissantes. Ce qui caractérise le plus les Klinger Favre est un naturel dans les timbres exemplaire soutenu par un excellent équilibre tonal. Détails et dynamiques sont au rendez-vous, sans excès maîtrisé par une belle ampleur et lissé par des transitoires d’une fluidité exemplaire. L »image sonore n’est pas en reste et affiche une belle amplitude qui a tendance à pousser les murs et donner l’impression d’une scène plus vaste que les volumes de la pièce. Une bien belle écoute qui nous laissera un excellent souvenir.
Pour continuer notre périple, nous devons sortir de ce premier espace pour nous rendre dans le grand hall. Le grand hall est un point de chut important. En effet et sans arrière-pensée, il s’y trouve le bar. Cette localisation est bien pratique, car prendre une pause et se restaurer n’est pas du lux si on décide de s’attaquer sérieusement à ce salon.
Le grand hall sert non seulement d’escale, mais aussi d’hub migratoire permettant d’accéder aux espaces orientés vidéo, aux accessoires, à l’espace jeux et aux autres espaces des exposants. Directement en sortie de couloir, juste après Klinger Favre nous abordons l’espace DarbeeVision et OPPO.
À l’opposé se trouvait un présentoir France Marketing présentant ,entre autres, un casque Beyerdynamic DT990 ayant une impédance de 250 ohms. Ca tombe bien je voulais tester ce genre de casque, me voilà à le brancher sur l’OPPO HA-1. Il faudra positionner le gain du HA-1 sur haut et monter généreusement le potard, mais au final le HA-1 ne s’en sort pas trop mal. Ce couple délivre une écoute très monitor et neutre, l’exercice permet aussi de confirmer mes doutes. Le HA-1 est un très bon amplificateur casque à condition de ne pas utiliser de casque à forte impédance. Je suppose que 300 ohms est sa limite fonctionnelle si le casque est aussi exigeant en puissance.
C’est dans le grand hall que Supra sera bien représenté ainsi que SSC un spécialiste des accessoires audiophiles du type contre pointes et support anti-vibrations.
Le segment suivant du grand hall était dédié à la vidéoprojection. Trois marques se partageaient la part belle. Commençons par Canon qui présentait de petits vidéoprojecteurs dont un modèle en focal ultra courte, le LV-WX300USTi. Par le passé ce genre de produit n’était pas très qualitatif, mais depuis le concept a évolué dans le bon sens. Avec seulement un mètre et demi de recul, le petit Canon projetait une image de cinq mètres de base dans un environnement éclairé et sur un mur constitué de panneaux texturés. Un environnement loin d’être favorable et pourtant l’image si elle devait être à but commercial, était tout à fait acceptable. Ce produit pourrait très bien trouver sa place dans un salon à condition de respecter une certaine rigueur dans la mise en oeuvre.
La suite nous conduit sur l’estrade scindée en deux zones, l’une pour JVC et l’autre pour Sony. Au milieu des frères ennemis, un stand isolé faisait la jonction. Pourquoi la jonction ? Et bien il s’agissait du stand de Performances Home Cinema représenté par mon ami Alexandre connu sur les forums sous le pseudo Alex_t. Alex est un passionné de longue date et se lance dans le calibrage vidéo au niveau professionnel. Alex a fait ses armes durant de longues années et a développé lui même une partie des outils logiciels qu’il utilise. Le site de Performances http://performances-home-cinema.fr/ est aussi un petit blog dédié aux technologies de la vidéoprojection et en particulier tout ce qui est relatif au calibrage. Cette année c’est Performances Home Cinema qui s’est chargé de calibrer les grosses pointures en démo durant le salon. Au programme un DLA-X7000 du côté JVC et un VPL-VW520ES plus un VPL-HW65 chez Sony.
Alex en pleine séance de calibrage :
Le DLA-X7000 n’est toujours pas un vidéoprojecteur natif Ultra HD. Cependant, ses circuits de traitement de l’image et d’eShift ont été bien améliorés et cette génération compatible 4K en entrée arrive à tirer partie de sa conception ingénieuse. La 4K sur le DLA-X7000 passe donc très bien ! Avec un bon calibrage, on se rend compte du plein potentiel d’un tel vidéoprojecteur.
Le DLA-X5000 était également présent, mais en statique.
Côté Sony la démo 4K se fera en natif, un avantage indéniable. Les Sony étaient également calibrés dans les règles et délivraient une image époustouflante affichant des couleurs très réalistes. Il faut dire que le potentiel colorimétrique de cette nouvelle génération de vidéoprojecteur Sony place la barre très haut !
L’étape suivante entame le plat de résistance audio. Le bal commence chez Waterfall, un ambitieux constructeur français qui a relevé avec brio le défi de réaliser ces enceintes en utilisant le verre comme matériau principal. Cédric Aubriot, fondateur passionné était présent pour orchestrer les démos de ses créations. Sur une électronique Atoll, les enceintes Waterfall sonnent à merveille. On s’étonne d’ailleurs de la performance, le verre pourrait sembler un handicap, il s’agit en fait d’un atout très important à condition de faire ce qu’il faut. Waterfall a ses petits secrets et lorsque Cédric nous en livre quelques un, nous réalisons que rien n’a été laissé au hasard. Efficacité, dynamique, équilibre, scène sonore cohérente, les enceintes Waterfall se placent sans rougir au côté des meilleures réalisations d’enceinte du marché bien plus coûteuses. Un autre point clé des Waterfall est un grave remarquable compte tenu du gabarit des enceintes. La marque propose également une gamme de caissons de basse en vue de compléter ses plus petites enceintes et aussi d’offrir une solution Home-Cinéma intégrale. De quoi équiper une salle ou un salon avec du matériel redoutablement efficace et superbe à l’œil !
Les haltes suivantes nous conduisent dans les halles mixtes à occupation multi-marque. La première étape Monitor Audio, Denon, BC Acoustique, Dynaudio et accessoirement Teac. Les écoutes Monitor Audio se faisaient sur une électronique Denon et déjà le potentiel des enceintes était évident. Nous avons écouté une paire de la série Gold et une paire de la série Bronze. Les deux sonnaient très bien, mais tablaient dans des registres un peu différents. La Gold profitait de son tweeter à ruban et offrait une écoute plus texturée et plus posée. Je dirai que le ton était dans l’ampleur et la finesse avec une image sonore cohérente et rectiligne placée sur un niveau linéaire. Les Bronze tablent plus sur la dynamique et l’efficacité.
L’autre secteur de la salle était occupé par BC Acoutique présenté par Bruno Roux en personne. L’occasion d’écouter les Dynaudio Contour S 3.4 sur un EX-362 et de découvrir une variante du nouveau Teac série 503, le NT503. Soyons clair le EX-362 est un amplificateur qui a du punch et contient une réserve en puissance très généreuse ce qui a permis de faire bouger sans peine les Contour S 3.4. Le résultat est très convaincant, nous avons profité d’une écoute précise, dynamique avec un naturel des voix saisissant. Côté grave, rien à redire, la tenue est exemplaire et l’intensité parfaitement équilibrée. La scène sonore en voûte ajoute une notion d’espace tridimensionnel favorisant l’immersion dans la musique. Pour ceux qui étaient là, le point d’écoute optimal était derrière la dernière rangée de sièges. Cela veut aussi dire que les Dynaudio ont une certaine directivité.
La salle suivante nous conduit aux stands AKG, Canton et Advance Acoustic. La nouveauté à écouter était chez Canton. En effet le constructeur allemand montrait ses nouvelles enceintes Reference 3 K. Durant la première édition du salon j’avais été séduit par l’écoute de l’ancienne version de ces enceintes et j’étais curieux de découvrir leur nouvelle mouture. Au programme de cette version actualisée, une nouvelle caisse et de nouveaux haut-parleurs utilisant tous une membrane céramique. L’enceinte n’est donc pas entièrement redéfinie, mais adopte une conception plus évoluée. Ainsi la Reference 3 K offre toujours le même plaisir d’écoute et gagne en équilibre tonal. Nous retrouvons les critères qui m’avaient tant plu. Une enceinte efficace qui sait contenir son coffre et délivre une sonorité très naturelle, précise et équilibrée sans manque tout particulièrement dans les graves. L’image sonore est elle aussi au rendez-vous, elle affiche une belle amplitude et tend vers une reproduction holographique de la scène sonore affirmant une immersion totale.
Canton se partageait la salle avec Advance Acoustique, d’ailleurs la marque d’enceinte utilise d’anciens blocs mono de la marque française, des MAA1000.
Un casque AKG en démo sur un DAP Cowon.
La salle suivante hébergeait Amphion, Densen, 432 EVO et Cambridge. Comme l’année dernière les enceintes Amphion étaient alimentées par de l’électronique Densen et 432-EVO. Le distributeur des enceintes Amphion présentait également les excellents câbles Tellurium Q. Amphion est une marque finlandaise qui exerce depuis 1998. Ces enceintes offrent quelques particularités. Tout d’abord, il s’agit exclusivement d’enceintes deux voix ceci afin de simplifier le filtre. Le but est d’optimiser le chemin du signal et de conclure sur une enceinte facile à piloter qui fonctionnera avec la grande majorité des amplificateurs du marché. Les finitions sont aussi très vastes et le constructeur propose de nombreuses variantes de couleurs.
L’écoute se fera donc sur un DAC Densen Dendac, un amplificateur B-330 et un serveur 432-EVO. Le résultat de cette association est tout simplement excellent. Les enceintes Amphion tablent sur une restitution naturelle et organique du son. Ce naturel est soutenu par de belles transitions, fluides et harmonieuses complété par ce qu’il faut de précision affirmant le réalisme et l’exactitude des timbres. Une scène sonore aérée et cohérente s’ajoute au confort de l’écoute. Dernier point et non des moindres, les graves sont bien présent et restitué à la manière d’enceintes plus généreuses et plus charnues. Cette performance est assez étonnante, les enceintes de cette écoute ont du coffre et pourtant leur gabarit est plutôt contenu.
De son côté, 432-EVO proposait une démonstration comparative avec son procédé 432Hz face à un 440Hz classique. L’écoute s’est faite sur un casque Sennheiser HD590. Le passage au 432Hz est agréablement étonnant. L’écoute comparative met en avant une restitution sonore présentant moins de dureté audio numérique avec plus de naturel, plus d’ampleur et plus de fluidité dans les transitions. En tout cas, la démo est très convaincante.
Le stand Cambridge
Salle suivante Pioneer, Kef, project, Quadral, Qed et Q acoustique.
La salle suivante proposait une écoute centrée sur le tube à travers les électroniques et enceintes TOSCA de la société MB2A. Un constructeur de câble atypique, Bell Acoustique s’y trouvait également et proposait un exercice d’écoute comparative afin de démontrer l’influence d’un câble dans un système. L’année dernière MB2A présentait leur vaisseau amiral, les Récital 15 encore en développement. Cette année les Récital 15 sont fin prêtes, nous les avons écoutés de nouveau sur une électronique TOSCA à tube. Les imposantes enceintes affirment une écoute posée qui tranche avec les à priori que l’on pourrait avoir vu leur gabarit. Les Récital 15 tablent sur la douceur, le naturel et la fluidité des transitions. L’électronique modérée à tube y joue certainement un rôle déterminant, en tout cas les Récital 15 démontrent un fort potentiel, car même à bas volume ces enceintes donnent ce qu’il faut pour profiter d’une belle écoute. Malgré la complexité de conception choisie par MB2A, l’image sonore est irréprochable parfaitement cohérente et centrée comme il se doit.
Bell Acoustique est une nouvelle société que nous avions rencontrée l’année dernière. Patrick Bellini le créateur du concept épaulé par un client plus que convaincu nous avait concocté un banc de démo ABX très rigoureux, impossible de passer à côté des différences à l’écoute. Pour mieux comprendre la philosophie de Bell Acoustique adressons-nous aux protagonistes. Bell Acoustique se base sur des principes de performances inhérents à la structure du câble et sur la qualité du cuivre qui en compose son âme conductrice. L’approche de Bell Acoustique est en fait globale. La marque propose certes des câbles prémontés mais la prestation ne s’arrête pas sur une approche aussi simple. Bell Acoustique commence par sélectionner ses câbles suivant des critères très rigoureux correspondants aux très hautes exigences d’un usage militaire, car si Patrick est un passionné de musique il est aussi un ancien ingénieur de l’armée spécialisé dans les transmissions de signaux analogiques et numériques. L’étude des câbles va donc conduire à la création de liaisons complètes prêtes à l’usage, mais aussi à une étude personnalisée dédiée au système dans son intégralité. Bell Acoustique peut donc ré-étudier tout le câblage de votre système en y incluant les câbles internes de vos appareils. L’approche vise deux objectifs, supprimer les maillons faibles, source de perte et homogénéiser les transmissions électriques de l’ensemble. Une approche rationnelle qui ne me semble pas avoir d’équivalent.
Le banc d’essai mis en place respectait donc cette philosophie. Les appareils étaient déjà optimisés y compris les enceintes actives Studer. La source était un drive Teac VRDS 25 alimentant un DAC Antelope Gold soutenu par son alimentation linéaire optionnelle Voltikus. Une base de test excellente qui ne va pas tricher sur le rendu. L’exercice consistait donc à utiliser un câble d’alimentation ordinaire puis un câble Bell Acoustique qui s’inscrit dans la cohérence des optimisations effectuées à chaque maillon du système. Un exercice difficile si les différences d’écoute seraient ténues ou se manifesteraient dans le domaine du subtile. Et bien les différences sont là et sont plus qu’évidentes. L’écoute pourtant déjà bonne passe à un autre niveau et met en évidence quelques défauts qui pouvant sembler anodin. Le rendu en full Bell Acoustique permet d’obtenir une écoute moins étouffée dans laquelle les basses fréquences sont mieux restituées exprimant des graves plus justes et moins intrusifs. Le rendu global est alors plus clair et intelligible comme débarrassé d’un voile. Les timbres sonnent de manière plus naturelle et les transitions sont nettement plus fluides. Non seulement l’écoute gagne en performance, mais aussi en confort. Il est clair qu’une telle différence peut se vérifier dans ce système précis, en d’autres circonstances les gains seront certainement différents, mais ce fait est vrai pour tout les câbles quelque soit leur provenance. Il faut tout surtout reconnaître que la démonstration de Bell Acoustique était plus que convaincante. L’idée de travailler le câblage dans son ensemble est judicieuse et pertinente.
La dernière salle exposait principalement Triangle et Yamaha. Yamaha présentait divers produits Hi-Fi et Home-Cinéma ainsi que des appareils de leur gamme professionnelle. Une attraction assez particulière tournait autour de la barre de son YSP-5600. Cette barre de son marque le retour de Yamaha sur la sonorisation simplifiée haut de gamme. Yamaha est l’inventeur de ce genre de concept il est donc assez normal que la marque propose la barre de son multicanal la plus évoluée du marché. La YSP-5600 est la première solution compacte intégrale proposant du Dolby Atmos et qui fonctionne ! Le principe de diffusion du son reprend les principes techniques qui ont fait le succès des précédentes versions YSP-5xxx de la marque nippone.
La barre utilise une multitude de petits haut-parleurs dont l’orientation va définir le type de champ sonore qu’ils vont simuler. Un micro de mesure permettra au système d’ajuster les fréquences d’onde afin de jouer sur les rebonds du son sur les cloisons adjacentes, arrière et le plafond. Le YSP-5600 pourra alors re-créer un système 7 canaux plus Atmos. Lorsque la mise en oeuvre respecte les principes fonctionnels de l’YPS-5600 le résultat est alors bluffant ! On se croirait véritablement dans un système Atmos constitué de plusieurs enceintes. Il faudra ajouter un caisson de basse pour assurer un meilleur rendu et subvenir au canal LFE. La barre de son YSP-5600 permet d’obtenir un vrai grand spectacle audio dans un petit système Home-Cinéma, un compagnon idéal pour un belle TV !
Le stand Triangle et Atoll
Nous finissons notre périple dans le couloir principal, au rendez-vous Sonos, les meubles Sonorous, les panneaux acoustiques Vicoustic et divers autres produits.
Voilà, notre visite se termine. Cette année encore le salon du Luxembourg nous a réservé quelques surprises, des nouveautés et même des avants premières. Par exemple, le Teac NT503 n’avait pas encore été montré sur un salon. Un petit salon toujours aussi sympathique qui tranche avec les grosses manifestations, convivialité, passion et originalité … j’ai déjà hâte d’y retourner l’année prochaine !
Remerciements aux organisateurs pour leur courage et leur ténacité, aux exposants pour leur sympathie et le partage de leur passion et bien entendu à l’équipe du Casino 2000 toujours disponible et prévenante.