30/05/2016
Encouragé par le succès de la toile ReAct 2.1, Draper lançait au printemps 2015 la toile technique React 3.0. Comme pour les précédentes générations, l'objectif reste le même : offrir une toile capable d'améliorer le contraste, quel que soit le  où les conditions de projection. Après quelques semaines passées en compagnie de l' cadre fixe Euroscreen Frame Vision Light, voici notre verdict sur la toile ReAct 3.0 de Draper.

Euroscreen Frame Vision Light

Présentation du Draper ReAct 3.0 :

L'une des principales problématiques pour les amateurs de vidéoprojection, au-delà du projecteur lui-même, provient du choix de son écran. Un élément parfois sous-estimé, et qui revêt pourtant une importance particulière en fonction des conditions de projection. Deux écoles s'affrontent depuis plus d'une décennie, d'un côté les écrans traditionnels de couleur blanc mat à gain neutre (1) ou positif (1.2 et plus) pour amplifier la luminosité, et de l'autre les écrans gris à gain négatif (0,6 à 0,9). 

Chacune de ses solutions possède ses propres avantages et inconvénients, dans un salon, un écran blanc mat classique va conserver une belle luminosité et un bel angle de vision, mais il aura également plus tendance en fonction de la toile à générer de pollution lumineuse – plus vrai encore pour les écrans à gain 1.4 et supérieurs avec l'amplification du hot spot (point chaud) au centre de l'écran – , et à être plus sensible aux reflets pour les séances en journée par exemple. À l'opposé, les écrans gris présentent pour leur part l'avantage de renforcer le contraste subjectif, cela se fait néanmoins systématique au détriment de la luminosité.

Dans un environnement contrôlé, sans même forcément parler d'une salle dédiée, ces remarques n'ont naturellement pas la même portée, tout comme le fait qu'il est possible aujourd'hui d'optimiser facilement une pièce de vie, notamment à l'aide de tissu occultant. Autre solution ? Les toiles techniques que nous avions déjà évoquées avec le Xtream Screen Daylight, et qui fait aujourd'hui l'objet d'un article avec la toile technique ReAct 3.0 de Draper.

Distribuée depuis quelques semaines en France, la toile ReAct 3.0 est ici associée à l'écran cadre Frame Vision Light. Les diagonales vont de 1m60 à 2m30 (version testée) aux formats 16/9 et 2.35, tandis que les prix s'échelonnant de 969 € à 1179 €. D'autres modèles d'écrans sont également proposés avec la toile Draper : l'écran cadre Frame Vision qui propose une base d'image allant jusqu'à 4m,  et les écrans électriques tensionnés Linea, Thor et Freya.

Euroscreen Frame Vision Light  Euroscreen Frame Vision Light

Outre le packaging, forcément identique à n'importe quel écran cadre avec quatre barres d'aluminium extrudé pour les contours, une autre barre en aluminium à positionner à l'arrière de la toile pour maintenir le haut et le bas du cadre, quatre baguettes en plastiques, quatre curseurs, un système de fixation mural et la toile. Sans s'attarder plus qu'il ne faut sur la partie installation, le montage de l'écran est d'une simplicité enfantine : une fois les curseurs insérés dans les barres, et la structure assemblée, il suffit ensuite de dérouler la toile sur le cadre (face avant au sol), fixer le haut de la toile à l'aide d'une première baguette, puis de répéter l'opération pour les trois angles restants. Aucun outil n'est nécessaire, si ce n'est une perceuse et une visseuse pour fixer l'écran au mur. Pour une personne seule, comptez environ 30 mn.

Qualité d'image :

Draper React 3.0
Configuration de test :
  • Euroscreen Frame Vision Light, base 2m30 (PPI 1179,90 €)
  • Vidéoprojecteurs :  VPL-HW320ES,  Pro 7827HD,  W1500
  •  :  UBD-K8500,  DMP-UB900,  BDP-103EU
  • Autres sources : HTPC,  Shield Android TV
  • Logiciel de mesure : Calman 5
Pour sa nouvelle de toile ReAct 3.0, le fabricant nous indique conserver les mêmes propriétés que la ReAct 2.1, autrement une toile à gain 1.0. La principale différence provient du revêtement gris argent, légèrement plus foncé que sur la précédente génération afin d'optimiser le contrôle de la lumière ambiante, et obtenir une image à la fois lumineuse et contrastée. Autrement dit allier la luminosité d'une surface blanc mat et le contraste subjectif procuré par une surface grise.

Pour cette prise en main, nous avons opté pour trois projecteurs que tout oppose : les DLP avec le Viewsonic Pro 7827HD et BenQ W1500, et le Tri-LCD 4K Sony VPL-HW320ES. Nous souhaitions toutefois conserver une flexibilité maximale, ce type de toile ne concernant pas seulement un public privilégié, mais tous les amateurs de vidéoprojection à domicile, quel que soit leur budget.

Luminosité : 

Plus que le contraste même, la luminosité et le contraste restent les principales préoccupations lorsque l'on évoque une toile grise, et de ce point de vue là, avant même d'entamer les mesures, le gain de la ReAct 3.0 est palpable. Pour autant est-elle objectivement comparable à une toile blanche ? La réponse est non. La notion de gain neutre reste cependant à prendre avec des pincettes, on peut naturellement comprendre que la toile a été conçue dans cette optique, néanmoins en effectuant une comparaison entre un échantillon de toile blanche à gain 1.0 et la toile Draper, l'écart reste objectivement mesurable et visible. 

Draper React 3.0

Pour illustrer ces propos, nous avons relevé une luminosité de 1320 lumens en mode Reference sur une toile blanche, une valeur qui retombe à 1156 lumens sur le Sony VPL-HW320ES. Cela reste très largement acceptable, d'autant plus en comparaison de son aînée dont il s'agissait clairement du principal point faible. Il faudra toutefois veiller aux associations, privilégier de préférence les projecteurs capables de délivrer une luminosité suffisante, et bien garder à l'esprit l'incidence du veillissement de la lampe.

Sur le Viewsonic Pro7827HD par exemple en mode image Cinema (Rec.709), du fait du bruit généré en mode lampe Normal, la baisse de luminosité en mode Eco chute à 482 lumens contre 645 lumens sur une toile blanche. En mode Cinema sur le BenQ W1500, elle passe de 1065 lumens à 948 lumens, c'est plus que suffisant pour une diagonale de 2m30. Le constat est plus encore valable pour les séances 3D. L'uniformité est également très bonne, cela dit, comme toute toile de ce type le centre de l'image est légèrement plus lumineux que les quatre bords (hot spot). Pour les plus observateurs, le phénomène est discernable sur certains fonds clairs, il reste cependant suffisamment discret pour ne pas être perçu en plein film.


Contraste :


Le plus impressionnant reste la capacité du projecteur à améliorer le contraste perçu. Outre un bon compromis en matière de luminosité, si aucune mesure ne permet objectivement d'indiquer une meilleure profondeur de noir, une nouvelle comparaison avec notre échantillon de toile blanche neutre et une toile grise à gain négatif (0.6) démontre clairement l'apport de la toile Draper. 

Draper React 3.0

Dans les scènes sombres The Dark Knight ou Interstellar, la différence est indéniable aussi bien sur une image projetée de jour comme de nuit. Là où la toile blanche standard affiche un noir gris et un blanc puissant, et la toile grise un noir plus présent, mais au détriment du blanc, la ReAct 3.0 procure un noir nettement plus dense, tout en conservant un excellent compromis en matière de luminosité. Il sera toutefois nécessaire, comme nous avons pu le constater, de retoucher légèrement les valeurs gamma et température de couleur.

Dans un second temps, la surface de la toile démontre un meilleur contrôle de la luminosité, là ou une bonne partie de la lumière est renvoyée vers le plafond et les murs sur les toiles blanches et grises classiques, la toile Draper génère nettement moins de pollution lumineuse. L'autre aspect intéressant de la toile est l'extrême discrétion de l'effet « paillettes », certaines personnes y sont particulièrement sensibles, néanmoins avec un recul suffisant l'effet n'est pas vraiment visible.

Draper React 3.0

Angle de vision :


Draper indique un angle de vision de 76°, une donnée relativement proche de nos observations. La directivité est logiquement plus marquée qu'avec une toile blanche qui conserve ses propriétés quel que soit l'angle, mais l'écran conserve une flexibilité amplement suffisante pour un canapé ou des fauteuils installés face écran.

Draper React 3.0

Conclusion :

Sans être une révolution, Draper s'est montré particulièrement attentif aux retours des utilisateurs. Outre cette capacité à renforcer le contraste subjectif, la ReAct 3.0 marque surtout une volonté d'offrir un vrai compromis. Alors que son prédécesseur jouait surtout sur le contraste perçu, mais en induisant une perte de luminosité non négligeable pour les projecteurs au faible rendement lumineux, la nouvelle toile Draper se montre bien plus à même d'absorber la lumière, tout en conservant un noir solide. 

Draper React 3.0
Comme la plupart des toiles techniques de ce type, la ReAct 3.0 n'évite pas certains phénomènes (hot spot, angle de vision réduit et paillettes), mais il demeurent relativement bien contenus à moins d'avoir très peu de recul. Si vous êtes particulièrement sensible à l'effet paillettes, il serait malgré tout intéressant de vérifier par vous-même, la perception de l'effet pouvant être très différente d'une personne à l'autre. Sur les cinq personnes que nous avons interrogées lors de cet essai, chacune installée à 4 m de l'écran, aucune ne l'a remarqué, ce qui n'en fait pas une généralité pour autant.

Merci a nos amis de AudioVideoHD pour ce test
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