Voici enfin le test tant attendu du vidéoprojecteur JVC DLA-X500, un modèle 1080p, toujours capable d’afficher une simulation d’image 4K par une technologie propriétaire de dernière génération, l’e-Shift 3. Ce modèle qui remplace le DLA-X55 est le plus lumineux du catalogue JVC actuel. Cette nouvelle série pousse les spécifications encore plus loin que la précédente et apporte son lot de nouveautés que je vous présente dans le premier chapitre. Nous verrons s’il s’agit de réelles améliorations, ou si cette nouvelle gamme n’est qu’un simple rafraichissement. Le verdict dans ce test après plusieurs jours d’utilisation …
Outils et protocole de test :
L’e-shift est un procédé propriétaire utilisé par JVC en réponse à l’implantation du 4K et de l’ultra HD dans les foyers. Monter en résolution sur un téléviseur n’est plus véritablement un challenge technologique, en témoignent le nombre toujours croissant de nouvelles références qui arrivent sur le marché. Mais, le cas d’un vidéoprojecteur, c’est très différent et des éléments de conception plus complexes rentrent en jeu. Alors que Sony attaque le marché directement avec des produits de résolution native 4096×2160, JVC reste plus prudent bien que la marque propose depuis des années des produits professionnels estampillés 4kx2k.
Pourtant, depuis trois générations de vidéoprojecteurs, JVC annonce des affichages en 3840 x 2160 tout en continuant d’exploiter des matrices natives 1920×1080. Pour y arriver, c’est là qu’entre en jeu le fameux e-Shift. Ce choix est-il judicieux ? Le DLA-X500 étant compatible 4k et UHD en entrée, quelle est l’incidence de ce procédé ?
Tout d’abord qu’est-ce que l’e-Shift ? Il s’agit d’un procédé capable de doubler le nombre de pixel affiché par effet de wobulation. Physiquement, l’e-Shift est un processeur optique se trouvant dans le chemin de lumière des vidéoprojecteurs JVC depuis le DLA-X70. Cet élément supplémentaire est donc totalement intégré au moteur optique du vidéoprojecteur.
Le mode opératoire de l’ensemble du système est scindé en deux étapes principales. Une première étape agit au niveau électronique et va travailler l’image afin qu’elle puisse être exploitée par l’e-shift proprement dire. La deuxième étape est donc « optique » et consiste à réorganiser les trames afin d’obtenir la perception UHD à l’image.
La première étape du processus d’affichage par l’e-Shift est déterminante sur la qualité de l’image que l’on va obtenir au final. Pour arriver à un résultat optimum et contrôlé, JVC utilise toute une batterie de traitements vidéo, le plus important étant un scaling propriétaire JVC. Ce scaling a bien évolué depuis la première génération d’e-Shift. En effet, depuis l’e-Shift2 nous disposons d’une détection dans l’image qui passe de 6×6 pixels à 21×21 pixels. Ainsi, les traitements vidéo gagnent en précision et en exactitude.
Voici très exactement ce qui se passe alors. Le processeur MPC (Multiple Pixel Control) va analyser l’image pour la scaler en 3840×2160. À ce moment, nous disposons d’un signal vidéo constitué de trames 3840×2160. Le MPC va alors utiliser ces trames et en déduire deux nouvelles trames 1920×1080 dont la superposition décalée de un demi-pixel permet de retrouver la trame d’origine 3840×2160. Nous nous retrouvons avec l’équivalent de deux signaux vidéo de fréquence identique dont les trames sont imbriquées successivement l’un après l’autre. Un peu comme un signal 3D frame packed.
L’e-Shift va alors récupérer et trier les trames pour les afficher avec un décalage de un demi-pixel et ainsi simuler de manière optique la trame 3840×2160 calculée en amont. L’effet va non seulement créer la perception d’une trame UHD mais en plus la superposition alternée des pixels va masquer l’espacement interpixel aussi appelé screendoor.
Pour illustrer ce qui se passe, voici une petite démonstration. Supposons l’usage d’un vidéoprojecteur classique avec une résolution 1920×1080 une image va ressembler à ça :
L’espacement interpixel est alors bien visible. Le Vidéoprojecteur peut afficher au double la fréquence d’origine. Par exemple, le 60 Hz sera affiché en 120 Hz. Si, dans notre exemple, nous déplaçons simplement les trames par un système optique, nous obtiendrions ce genre d’image :
Comme le MPC est capable de calculer les deux trames logiques composant la nouvelle image nous obtenons ceci :
L’image qui résulte du système e-Shift soutenu par le MPC aura alors un aspect sans artefacts. Autre illustration :
L’e-Shift3 apporte son lot de nouveautés. Tout d’abord, son intégration dans le vidéoprojecteur a changé. Précédemment, nous disposions de plusieurs présélections qu’il fallait attribuer aux différents profils. Nous avions les présélections MPC suivantes : Film, High Resolution, HD, SD, Dynamique, et OFF. Cette intégration limitait le nombre de possibilités au nombre de présélections. L’ergonomie n’était pas optimum et il fallait bien doser les filtres en tenant compte des critères de chaque présélection qui n’était ni neutre ni équivalente.
Dorénavant, le MPC est intégré avec une mémoire par profil. Ainsi, nous ne sommes plus limités aux quelques présélections. Nous disposons d’une nouvelle logique qui va adapter le MPC à différents types de signal vidéo en entrée de manière plus précise et plus générique : Auto, 4K, 1080p, 1080i/720p, et 480p. Nous retrouvons les différents ajustements de la version précédente, mais maintenant le réducteur de bruit est intégré au MPC, ce qui permet de centraliser tous les traitements vidéo disponibles dans le DLA-X500 : Enhance, Dynamic Contrast, Smoothing et NR.
Le MPC est donc le nerf de guerre des vidéoprojecteurs JVC bénéficiant de l’e-Shift. Le résultat final de l’image, en terme de précision et de piqué, dépend entièrement de lui, vu qu’il regroupe tous les traitements vidéo du DLA-X500. Au vu des dénominations utilisées par JVC, on peut supposer que l’intégration poursuit une certaine logique et que chaque type de signal en entrée sera traité par défaut comme il se doit. Par extension, nous pourrions supposer que le mode AUTO renvoie logiquement à la pré-sélection correspondante. Par exemple, si on entre en 1080p dans le DLA-X500 le MPC devrait fournir la même image entre le mode Auto et le mode 1080p. Pourtant, en testant les différents modes on constate que le mode Auto est celui qui donne le meilleur piqué visuel quelque soit le signal vidéo en entrée.Voici des captures qui illustrent cette constatation :
MPC OFF
Le choix du mode de fonctionnement du MPC aura donc son importance. Dans tous les cas, si on désire partir sur une image très piquée le mode Auto sera le meilleur choix disponible. Bien entendu, les performances du MPC sont aussi tributaires de la qualité de la source que l’on utilise. Il est alors indispensable d’ajuster les différents paramètres attribués au MPC.
Le plus important est le Enhance qui sera à doser avec précaution. Il s’agit d’un ajustement des hautes fréquences de l’image, il aura un effet sur la netteté et la dureté de l’image.Son rôle est d’ajuster le piqué perçu et de soutenir la définition de l’image. Si on l’utilise à des valeurs trop élevées nous sommes alors face à un risque d’accentuer le bruit et le grain de l’image. Afin de pallier à ce risque tout en restant dans des valeurs hautes, JVC ajoute un paramètre de Smoothing, nous y reviendrons un peu plus tard. Voici un exemple de gradation du Enhance.
Le Dynamic Contrast est un filtre qui va agir sur les moyennes fréquences de l’image. Il va augmenter le contraste intra-image, accentuer la perception de dynamique et soutenir l’impression de relief et de profondeur.
Le fameux Smoothing est en suivant. Ce filtre agit sur les basses fréquences de l’image et servira a en accentuer la douceur. Il pourra aussi servir de limiteur au Enhance. En fait, ces deux paramètres doivent s’utiliser conjointement.
Le NR ou réducteur de bruit rattaché au MPC est une nouveauté de l’e-Shift3. Il s’agit d’un filtre réducteur de bruit classique qui servira le cas échéant à amoindrir le bruit numérique et adoucir l’image si celle-ci présente trop d’instabilité. Ce filtre est conseillé uniquement en la présence d’un signal vidéo de mauvaise qualité ou si la source délivre une image bruitée et imparfaite. Ce filtre sera salvateur dans ces cas précis, mais destructeur dans le cas d’une très bonne source et d’une image à l’origine de très bonne qualité.
Bien entendu, cette analyse individuelle des filtres du MPC est à simple but illustratif. En pratique, il faut exploiter les trois filtres principaux conjointement afin d’optimiser le rendu de l’image. Le filtre NR étant la roue de secours dans le cas d’une image trop bruitée. Un exemple d’optimisation :
Maintenant que nous savons très précisément comment fonctionne l’e-Shift3, nous pouvons nous poser la question la plus importante, ce système marche-t-il aussi bien qu’en théorie. Avant tout développement, il faut constater à l’image le gain que le système apporte. Bien entendu, l’e-Shift est indissociable au MPC, sinon le rendu devient assez fade et n’apporte plus grand-chose.
Ce système est donc très tributaire de l’électronique qui le soutient, le système optique seul ne suffirait pas. Avec la première génération d’e-Shift nous ne disposions pas d’autant d’outils et le rendu bien que meilleur avec e-Shift n’arrivait au résultat des générations suivantes. Bien utilisé, le gain est perceptible et ayant testé des vidéoprojecteurs 4kx2k natifs je peux vous assurer qu’on arrive à s’en approcher. Attention, je précise bien s’en approcher, car dans l’absolu nous ne sommes pas face à du véritable UHD.
Les tests sur du 4k natif nous diront si le système est véritablement pertinent. Nous pouvons aussi nous poser la question, pourquoi ce système plutôt que de se baser sur une technologie native 4k ou UHD.
Il y a plusieurs analyses. Tout d’abord, à l’heure actuelle les contenus 4k ou UHD ne sont pas légion. Dans l’immédiat, il faut utiliser une solution PC pour pouvoir lire ces formats après les avoir téléchargés. Des portails dématérialisés devraient se mettre en place bientôt, mais pour l’instant rien de bien excitant ni un grand choix de disponible, sans compter le positionnement verrouillé de certains prestataires comme Sony.
Donc d’un point de vu purement commercial s’il est important d’afficher une certaine fonctionnalité 4k ou UHD, réelle ou simulée l’impératif technologique n’est pas encore d’actualité. À cette équation incertaine, nous devons aussi ajouter le fait que le HDMI 2.0 n’est pas encore tout à fait disponible et à l’heure actuelle pas un seul vidéoprojecteur n’est équipé de prises HDMI compatibles avec l’ensemble des spécifications de la version 2.0. C’est avec cette nouvelle spécification HDMI 2.0 qu’il sera possible d’exploiter totalement le 4k et le UHD.
Un autre élément important est celui de la qualité de l’optique utilisée. Si, de nos jours, il est évident que les optiques soient parfaitement au niveau des prérequis nécessaires à la diffusion 1920×1080, cela est moins évident en ce qui concerne le 4k et le UHD. Prenons un exemple concret, les Sony VPL-VW1000/1100ES et VPL-VW500ES. D’un côté, nous avons une machine dont le prix tourne autour des 20.000 €, une sacré somme pour un vidéoprojecteur grand public aussi bien soit il. Dans ce cas, nous avons tout de même un vidéoprojecteur équipé d’une optique très performante qui frise les spécifications nécessaires à la diffusion 4k. Le VPL-VW500ES, le petit frère « économique », coûtera la moitié du prix.
Entre autres des modifications effectuées pour soustraire ces 50% de valeur pécuniaire, Sony a opté pour une optique un peu moins performante. Cette stratégie était obligatoire, car sans cela la baisse de prix constatée n’aurait pas été possible. Cette optique est bien entendu supérieure à ce que le 1080p demanderait, mais elle se place en dessous des nécessités imposées par le 4k. Il en résulte une image moins piquée et moins précise que celle du VPL-VW1000ES.
Dans certaines sphères on parle même de diffusion effective 3k. L’optique est de manière absolue l’élément clé du piqué d’un vidéoprojecteur. Si celle-ci est mauvaise, peu importe le reste de la conception du produit, l’image ne sera pas piquée. Que peut-on conclure de cette réflexion et que peut-on en projeter sur les choix de JVC dans le cas du DLA-X500 ?
Et bien, la chose est en définitive assez simple. Nous savons maintenant que l’e-Shift est en fait la superposition de deux images 1080p synchronisées à fréquence égale et décalées de un demi-pixel en horizontal et en vertical. Cela veut dire que l’e-Shift peut pleinement se satisfaire d’une optique optimisée pour la diffusion 1080p. Il n’est plus alors question d’optique de grande taille et très coûteuse ou ayant des performances partielles n’allant pas au bout des spécifications nécessaires.
La grande nouveauté de l’e-Shift3, c’est une compatibilité 4k24p et UHD24/30/50/60 en entrée sous certaines conditions. Dans un tel cas, l’e-Shift3 n’aura pas à créer la trame 3840×2160. Le système passera directement à l’étape de création des trames 1080p complémentaires qui serviront au processeur optique lors de la superposition vers 3840×2160. Mais, dans ce cas, y a-t-il toujours un gain ? Aurons-nous de l’UHD meilleur que son équivalent 1080p ?
Pour y répondre, le test n’a pas été facile à réaliser, il a fallu utiliser un PC et télécharger des bandes-annonces de mêmes films respectivement en 4k et 1080p. Le matériel à disposition n’a permis de tester que certains signaux : 4k24, UHD24 et UHD30. À ce stade, il est déjà possible d’en tirer des conclusions.
Première chose, l’espace de couleur bascule en mode x.v.Color. Cet espace étendu sera plus proche des prérogatives DCI, mais attention le DLA-X500 ne dispose pas de gamut ni de filtre spécifique permettant de parfaitement respecter cette norme. Il faudra tabler sur les DLA-X700 et X900 pour en disposer. La température de couleur par défaut sera 6500K, alors qu’en DCI il convient d’ajuster l’échelle de gris en 6300K. Le PC identifie l’EDID comme pouvant accepter une fréquence maximum de 60 Hz, test non réalisé faute de compatibilité avec le PC utilisé durant ce test.
Nous avons profité de ce test pour savoir si le DLA-X500 pouvait être utilisé comme diffuseur informatique dans une résolution 4k ou UHD. Très clairement, si le DLA-X500 affiche une image, il est évident qu’il ne pourra pas servir à cet exercice. Bien que l’on puisse lire le texte, il faut deviner l’intitulé de certaines icônes ce qui n’est pas des plus pratique. En comparaison, nous sommes en dessous du rendu d’un VPL-VW500ES, mais attention, car ce dernier n’est pas parfait non plus et du texte à l’échelle 4k ne se lira pas facilement aussi dans le cas su Sony. Cela dit, sur le Sony on peut afficher le bureau en 4K natif avec une qualité bien supérieure.
Il faut lancer un film pour véritablement évaluer le DLA-X500 dans le cadre d’une diffusion 4k ou UHD native. Nous avons donc passé la bande-annonce d’Elysium et de Interstellar en 4k puis en 1080p. Les vidéos seront lues simplement par VLC sans aucun ajout de filtres. Voici les captures qui résultent de ce test. La première est issue du film 4k et la suivante du film 1080p.
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La différence ne va pas sauter aux yeux sur toutes les captures comparatives, mais la différence est bien là et le DLA-X500 assure le coup. Bien que sa diffusion UHD soit une simulation par wobulation, le gain d’une image native par rapport à un traitement complet d’une image identique, mais 1080p est bien présent.
Nous ne sommes pas face à une vraie image UHD bien entendu, mais toute fois le DLA-X500 arrive à souligner et mettre en évidence les différences de piqué entre les deux résolutions natives. Il faudra, cependant, assez de recul pour en apprécier pleinement les bienfaits. Trop pès, le travail de l’e-Shift est un peu visible. Si ce vidéoprojecteur fait un travail remarquable sur du 1080p, chose attendue compte tenu de son mode de fonctionnement, la restitution UHD même un peu en retrait d’un 4k ou UHD réel reste de très bonne facture. Le compromis parait plus qu’acceptable compte tenu du prix des concurrents directs. Le DLA-X500 sait donc diffuser du 4k et du UHD suffisamment bien pour profiter du gain apporté par ces résolutions.
La principale attraction des vidéoprojecteurs JVC, depuis des années, c’est leur capacité à faire du noir. Il faut bien reconnaître qu’une belle image dépend beaucoup de la profondeur des noirs et des détails qu’y se trouve dans ces zones de l’image. Le DLA-X500 utilise trois éléments complémentaires afin d’arriver à délivrer des noirs profonds, non bouchés tout en respectant la dynamique de l’image.
Tout d’abord, ce vidéoprojecteur exploite des matrices et un système optique capable d’arriver à des performances de haut niveau. JVC annonce un rapport de contraste de 60.000:1. En condition, nous avons mesuré des scores tournants autour des 40.000:1 après calibrage. Le contraste ANSI est la valeur la plus importante. Elle indique la performance du vidéoprojecteur à reproduire le contraste intra-image, le noir dans l’image, et non le noir affiché par une mire toute noire, ce qui n’a aucun intérêt pour juger des performances du vidéoprojecteur lors de la diffusion d’un film. Avant calibrage, nous avons mesuré un contraste ANSI de 325:1.
Après calibrage, le DLA-X500 perd un peu en performance, mais arrive presque à un score de 300:1. Ce score est certes très loin de performances affichées par les téléviseurs, mais excellent pour un vidéoprojecteur !
La particularité des vidéoprojecteurs JVC série Xx00 est d’intégrer de nouveaux systèmes. Le premier est un système électronique qui porte le nom de Clear Black. Ce système va intervenir directement sur l’intensité lumineuse de l’image. Il aura pour résultat d’accentuer le contraste intra-image, mais aussi la perception de piqué. Le Clear Black dispose de trois positions :
La dernière arme dont dispose le DLA-X500, c’est un tout nouveau système d’iris dynamique. JVC annonce une performance pouvant atteindre les 600.000:1 de contraste on/off dynamique. Après calibrage et en situation, nous avons obtenu des mesures oscillantes entre 130 000:1 et 100 000:1. Ce score, bien que très éloigné des spécifications constructeur, est tout de même de très haut niveau.
L’iris dynamique dispose de trois positions. Une position AUTO1 va chercher à optimiser le contraste, une position AUTO2 sera dédiée aux gradations de l’image et une position MANUAL pour laquelle l’iris dynamique sera désactivé et restera en position fixe. Le mode MANUAL ajoute une particularité. En effet, le DLA-X500 dispose d’une forte luminosité et suivant les intégrations l’iris en position ouverte laissera passer trop de lumière et nous serons bien au-delà des 14-16 fl préconisés.
Pour y remédier, L’iris du DLA-X500 gardera comme ouverture maximale le paramètre ajusté en mode MANUAL. Par exemple, dans le cadre de notre calibrage sur toile Cine-Screen Classic nous avons positionné l’iris à -5 et la lampe en mode bas afin d’être à 16 fl de puissance lumineuse réfléchie par l’écran. Lorsque nous repassons en mode AUTO, l’ouverture maximale de l’iris sera alors limitée à -5 et ainsi la puissance lumineuse ne dépassera pas les 16 fl que nous avons réglés au préalable. Cette particularité permet de conserver la cohérence de l’image en terme de dynamique et de gamma. En effet, après mesures nous avons constaté que l’iris dynamique du DLA-X500 ne va pas perturber le gamma Preset ou calibré.
Malgré toutes ces éloges, nous devons signaler un défaut dans la conception de cet iris. Alors que durant un film le problème ne se verra pas, nous avons perçu un pompage de lumière assez important dans les génériques de fin. Cela veut dire qu’en usage courant il pourra y avoir un rare pompage du moment qu’une image noire fait la transition avec des éléments et des objets lumineux. Ceci di, l’introduction de Pacific Rim rentrerait dans ce cas de figure et le défaut aurait dû se percevoir, or nous n’avons rien noté. Lors de ce test, seuls les génériques de fin sont touchés. Voici une simulation de ce que l’on observe :
La puissance lumineuse d’un vidéoprojecteur est aussi un indice de performance. Cela va déterminer la taille de l’image que l’on pourra projeter. Nous avons effectué quelques mesures sur l’écran Cine-Screen toile Classic de 194cm de base.
Afin de bien comprendre l’incidence de la position de l’iris sur la luminosité réfléchie par l’écran, je vous propose un tableau indiquant les mesures de FL à toutes les positions d’iris en mode lampe haut et bas.
Le tableau met en évidence un petit bug dans la gestion de l’iris. En effet, de -7 à -8 la valeur mesurée en lampe haut ou bas augmente alors qu’elle devrait baisser. Le DLA-X500 ne pourra pas prétendre à projeter des images de très grandes tailles, mais suivant son intégration il pourra subvenir à des demandes avoisinant les 3m pour un écran au format 1.78. Sur des tailles plus modestes, le DLA-X500 pourra aisément délivrer une image lumineuse assurant un visionnage confortable même avec la lampe en mode bas.
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