08/07/2016

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Après avoir découvert le Samsung UBD-K8500, un lecteur Ultra HD Blu-ray intéressant pour son rapport qualité/prix, place au Panasonic DMP-UB900, un modèle vendu 890 €, doté d’une connectique bien plus complète, d’une certification THX et UHD Premium, qui affiche des prétentions audiophiles et avec lequel on est donc en droit d’attendre des performances dignes d’un lecteur haut de gamme. Lors de ce test, nous analyserons la qualité de son décodage audio et vidéo, son post-traitement vidéo et ses fonctions multimédia. En clair, nous verrons si son prix est justifié par rapport au lecteur de Samsung ou s’il est préférable d’attendre les futurs lecteurs UHD de chez OPPO, Sony ou Cambridge Audio attendus pour cette fin d’année, voire début 2017. D’autre part, je vous donnerai quelques conseils, à prendre ou à laisser, pour profiter au mieux de ce lecteur.

Protocole de test :

  • Lecteur Ultra Blu-ray Panasonic DMP-UB900 (899 €)
  • Téléviseurs UHD LG OLED65E6V, Samsung 65HU8500,Panasonic TX-50DX750 et Sony KD-65SD85
  • Amplificateur home cinéma Onkyo TX-RZ810
  • Amplificateur hifi MOON 340i et DAC MOON 380D
  • Enceintes Elac BS 263 et Triangle Maestro pour les écoutes hifi
  • Câbles RCA et enceintes MUSE Espace Musical


Présentation du Panasonic DMP-UB900

Panasonic DMP-UB900 (2)

Difficile de faire plus complet que le Panasonic UB900 en terme de fonctionnalités et connectique, même si je regrette l’absence de quelques fonctions comme le Digital Bridge qui était pourtant très attendu sur les lecteurs Blu-ray UHD, la lecture des Super Audio CD ou encore la compatibilité Dolby Vision qui me semble si importante depuis que j’ai vu les performances impressionnantes de cette technologie sur l’OLED de LG. En dehors de ça, ce lecteur permet de lire quasiment tous les supports actuels, comme le CD, DVD, Blu-ray, Blu-ray 3D, Blu-ray UHD, de profiter des plusieurs applications dont la VOD 4K de Netflix (qui offre une image de meilleure qualité qu’en utilisant Netflix directement sur le TV), de lire ses vidéos multimédias, ses musiques ou encore visionner ses photos. Jusqu’ici, rien de bien différent par rapport au lecteur Samsung, mais Panasonic se démarque par un traitement audio et vidéo très performant. Son alimentation de qualité (sur le papier), sa sortie analogique 7.1 « audiophile », mais surtout l’impressionnante efficacité du SoC 4K Panasonic, et ses puissants algorithmes, permettent d’offrir de grosses performances et pallier à quelques lacunes, comme une alimentation que personnellement je trouve perfectible. Nous verrons ce qu’il en est lors de ce banc d’essai en examinant de très près les qualités et défauts de ce lecteur d’exception.

Panasonic DMP-UB900 (4)

Lors du déballage, on découvre un packaging assez classique, mais tout de même un câble HDMI et deux disques Blu-ray UHD offerts (San Andreas et Mad Max). Un choix un peu étonnant, car pour découvrir le Blu-ray UHD il n’y a pas pire que San Andreas qui affiche une qualité médiocre autant pour la qualité de l’image que pour le rendu HDR. Mad Max n’est pas non plus une référence, avec plusieurs passages très bruités, une colorimétrie trop saturée, mais qui sauve un peu l’honneur avec un rendu HDR assez spectaculaire, même si on remarque de suite qu’il s’agit d’une conversion SDR/HDR avec certains effets qui manquent de naturel.

Panasonic DMP-UB900 (3)

Panasonic DMP-UB900 (6)

D’autre part, lorsqu’on découvre le lecteur, on ne peut qu’être surpris par la qualité de construction très basique pour un lecteur vendu pratiquement 900 € ! En effet, comparé à des lecteurs comme OPPO, Pioneer ou Cambridge, vendus à peu près au même prix, voire moins cher, le Panasonic UB900 n’a rien d’un lecteur haut de gamme avec un revêtement en PVC, une qualité de construction un peu cheap et 2,6 petits kg, là où un Pioneer BDP-LX58 pèse plus de 10 kg pour moins de 500 € avec un châssis épais, tout en aluminium. Certes, le design n’est pas si mal et le plus important reste la qualité de l’image et du son, mais quand on met 900 € dans un lecteur c’est pour le garder plusieurs années. Le recouvrement sur le capot en PVC imitation verre est très sensible aux micros rayures, le tiroir disque et la trappe avant semblent assez fragiles et on ne peut pas dire que la façade avant soit très jolie lorsqu’elle se baisse à chaque ouverture du tiroir. Pire, pour connecter un HDD, obligé de laisser la trappe ouverte, car il n’y a aucun port USB à l’arrière.

Panasonic-UB900

On trouve également un petit écran digital un petit peu vieillot (mon vieux radio-réveil intègre le même panneau digital rouge^^). Il indique quelques informations de lecture, l’activation de DSP audio, l’activation du Clarity Audio, les plages de lecture, mais rien d’exceptionnel, un écran assez classique en somme. Pire, les quelques touches tactiles sur le dessus de capot manquent cruellement de sensibilité, il faut laisser le doigt longtemps appuyé pour que ça réponde.

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Panasonic DMP-UB900 (1)

La connectique arrière est plus intéressante, avec des connecteurs dorés de bonne qualité, mais sans plus, une sortie analogique 7.1, doublée d’une sortie stéréo (à savoir, la sortie stéréo est exploitée par un DAC PCM5102, par contre c’est le SOC Panasonic qui gère la conversion N/A de la sortie 7.1). Panasonic aurait pu se servir de cette sortie stéréo doublée pour un décodage Atmos en 7.1.2 ou 5.1.4 par exemple, mais non impossible de décoder le Dolby Atmos en analogique et de toute façon, sans contrôle du volume on ne peut pas connecter le lecteur à un bloc de puissance. Du coup, cette sortie 7.1 manque d’intérêt, car sans contrôle de volume, obligé de passer par un intégré home cinéma alors que tout l’intérêt de ces sorties analogiques c’est de pouvoir les connecter une amplification de qualité. Or, les amplificateurs AV dotés d’une amplification digne d’un intégré hifi avec une entrée analogique 7.1 sont rares, très rares…

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De son côté, la télécommande est pas mal avec ses touches rétroéclairées, une bonne prise en main, ergonomique, un peu directive, mais un look sympa et plusieurs touches d’accès rapides (accès aux traitements vidéo en cours de lecture, activation des DSP audio, accès à Netflix, un bouton phosphorescent pour activer le rétroéclairage des touches, ou encore une fonction vraiment intéressante qui permet d’afficher les caractéristiques d’encodages des Blu-ray 1080p et UHD et des infos précises sur les flux audio et vidéo en sortie de lecteur et acceptés par le diffuseur). Cette dernière fonction m’a servi de nombreuses fois lors de mes tests pour comprendre comment le lecteur traite les Blu-ray UHD, et surtout ce que le téléviseur accepte en entrée. J’ai pu me rendre compte, par exemple, que lors d’une conversion HDR/SDR, le lecteur convertissait toujours le Rec.2020 en Rec.709. En clair, si un TV UHD ne gère pas le HDR10, vous ne profitez pas de l’espace couleur natif des Blu-ray UHD. Donc, même si un TV affiche un pic lumineux faible et un rendu HDR10 limité, c’est quand même utile pour profiter de la richesse colorimétrique des BR UHD.

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Interface d’accueil

Enfin, toujours au rayon des fonctionnalités, le UB900 est également compatible Wi-Fi et Miracast, il gère les protocoles réseau DLNA UPnP et Samba et tant que client et serveur, c’est-à-dire que si un HDD est connecté au lecteur, il partage les vidéos, photos et musiques sur le réseau personnel. On trouve également un mode ECO pour gérer la consommation et la réactivité du lecteur. Vu ce que consomme un lecteur comme ça (à peine 25 Watts max), il vaut mieux désactiver le mode Eco pour un démarrage ultra rapide. Cela dit, même avec ça, le lancement des Blu-ray est un peu lent, surtout avec les BR UHD. Pire, la navigation dans les Blu-ray UHD est assez laborieuse.

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Pour finir les présentations, petite visite des entrailles, pour découvrir de bonnes choses, mais aussi quelques déceptions. Malgré la présence d’un gros système de refroidissement passif, un ventilateur a été nécessaire, probablement car le SoC 4K qui gère tellement de choses à lui tout seul qu’il génère pas mal de chaleur. Ce ventilateur n’est pas bruyant, mais le soir, à bas volume, on l’entend. Forcément, avec un châssis plus épais, plus lourd, mieux ventilé pour éviter ce ventilateur et avec un meilleur système d’amortissement, ce lecteur aurait moins vibré, et aurait pu être bien plus silencieux.

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En effet, le SoC Panasonic et une puce tout-en-un, une sorte d’Uniphier 4K qui se charge de nombreuses tâches et intègre entre autres, le High Precision Chroma Processor, un algorithme d’upscaling 2160p avec upsampling des signaux de chrominance et luminances en YCbCr ou RGB 4:4:4 / 12 bits par couleur. Son efficacité est réelle et l’amélioration au niveau précision d’image et richesse des couleurs saute aux yeux, surtout sur certains téléviseurs. Sur d’autres téléviseurs,  comme l’OLED, on peut toutefois observer une saturation exagérée, mais tous les réglages nécessaires sont présents pour optimiser le rendu à la perfection en fonction de chaque diffuseur (TV ou vidéoprojecteur). J’y reviens plus en détail, mais les possibilités de ce post-traitement sont énormes, du jamais vu ! Par contre, il faut bien comprendre à quoi sert chaque réglage pour profiter de la meilleure image possible et savoir qu’il agissent différemment en sortie 1080p ou 2160p ou surtout en HDR10. Ces réglages changent en fonction des contenus et des diffuseurs. Autant vous pouvez avoir une image sublime avec des réglages optimums, comme dégrader considérablement le rendu avec de mauvais réglages.

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Ce SoC gère donc le décodage, le post-traitement audio et vidéo, les DSP Audio, intègre divers algorithmes de traitements audio et vidéo, fait office d’interface numérique (dont une interface HDMI 2.0a) et a même un rôle de convertisseur N/A. Le fait de réunir autant de fonctions au sein du même SoC a permis de réduire le nombre de composants nécessaires, les risques d’interférences, de raccourcir le circuit et le chemin du signal, mais Panasonic apporte aussi une attention particulière à la réduction du jitter et le filtrage pour offrir un rendu audio analogique et numérique plus précis. Évidemment, si la qualité du signal numérique profite au son, il profite aussi à l’image. N’oublions pas que que Technics est une filiale de Panasonic qui fabrique donc ses propres composants audiophiles. D’ailleurs, de nombreuses technologies intégrées dans le UB900 proviennent de développement des appareils hifi Technics.

AOP

Étage de sortie analogique : conversion I/V, résistance non-magnétique à film de carbone pour la sortie 7.1 et 2.0. Une technologie issue des développement d’appareils Technics (filiale de Panasonic)

Comme précisé, une partie du traitement de la sortie audio 7.1 est donc gérée par le SoC, mais la sortie stéréo dédiée dispose de son propre DAC stéréo, assez classique, un PCM5102A de chez Texas instruments qui ne gère pas le DSD en natif, mais propose tout de même un filtrage en 32 bit et 192 kHz. D’ailleurs, on trouve des réglages pour optimiser la conversion DSD/PCM dans le menu en 44.1, 88.2 ou 176.4 kHz avec possibilité de régler la plage d’ouverture (étroite, normale ou large) et appliquer quelques effets pour changer le rendu (plus ou moins chaleureux et dynamique). Je précise tout de même, que si c’est forcément regrettable, la conversion DSD/PCM offre tout de même une excellente qualité d’écoute, mais on perd le rendu si spécial, si « organique » du DSD. Par contre, c’est tout de même incompréhensible d’opérer aussi la conversion DSD/PCM en sortie HDMI,mais je suppose que Panasonic a opté pour ce choix afin de permettre l’utilisation des DSP également en lecture du DSD. Les amateurs de ce format n’apprécieront clairement pas…

En dehors de cette absence de gestion native du DSD, ce DAC offre tout de même de belles performances comme vous pourrez le voir avec les mesures et le rapport d’écoutes. D’autant plus que son intégration n’est pas si mauvaise. Certes, l’électronique n’est pas très impressionnante visuellement, mais comme déjà précisé, le fait de tout concentrer dans un seul SoC réduit le nombre de composants, circuits imprimés, horloges de synchronisation, et la qualité du signal numérique permet une conversion N/A de meilleure qualité. Et pour finir, on trouve tout de même plusieurs composants de qualités, dont de nombreux sont directement fabriqués par Panasonic et bien souvent les circuits électroniques simplifiés sont plus efficaces que les circuits très complexes, mais demandent une certaine expertise et une capacité à développer des composants complexes comme le SoC de Panasonic.

Alimentation avec Condensateur électrolytique à film faible magnétisation du circuit d’alimentation

Alimentation avec condensateurs électrolytiques à film faible magnétisation du circuit d’alimentation. Une technologie issue ds l’alimentation des appareils Technics.

L’alimentation ne vaut pas celle d’un lecteur OPPO 105EU ou Pioneer LX88, évidemment, ni même celle d’un 103EU ou LX58, et cela se ressent un peu au niveau de l’image qui affiche un petit bruit résiduel que l’on doit contenir en réglant les filtres d’amélioration de l’image plus finement, mais cette alimentation à découpage est au-dessus de la moyenne et de bonne qualité avec condensateur MICA pour filtrer le bruit numérique. Malheureusement, si le système de filtrage du courant est plutôt efficace sur le signal audio, il reste en retrait comparé à certains lecteurs haut de gamme au niveau de l’image, mais là encore ce système de filtrage (hardware) est tout de même bien meilleur que sur la plupart des lecteurs « grand-public ».

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Systeme de régulation et filtrage (Filtre mode commun LAN, issu des appareils Technics). On peut également apercevoir la puce de traitement de réduction du jitter en haut à gauche, là aussi issue des appareils Technics)

Chose étonnante, Panasonic a même utilisé des tissus amortisseurs, surtout autour du lecteur optique, pour réduire les vibrations. Bon, ce ne sont pas des tissus aussi qualitatifs que ceux utilisés dans les lecteurs tweakés, qui permettent aussi de réduire les interférences EMI/RF et qui valent une fortune pour certains, mais l’attention est tout de même appréciable. Au passage, pour les amateurs, on trouve des Panasonic UB900 tweakés chez certains professionnels de la modification comme chez Cinemike. A savoir également, qu’il existe une déclinaison de ce lecteur (un lecteur/enregistreur/tuner) doté d’une meilleure alimentation et d’un circuit symétrique avec sortie XLR 2.0. Il est malheureusement réservé à certains pays, et introuvable en France.


Qualité audio : bluffant en numérique, très bon en analogique !

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Certains seront donc évidemment étonnés de la simplicité de la carte électronique de Panasonic, et ça peut se comprendre, mais je viens d’expliquer en partie pourquoi ce circuit est si épuré. et un circuit très simplifié, très court, propose souvent de meilleurs performances. De plus, Panasonic a utilisé des condensateurs électrolytiques à grande capacité pour améliorer la dynamique et le niveau en sortie numérique (HDMI, Coaxial, Optique). Tous ces petites améliorations permettent d’avoir un rendu audio dynamique, précis et plus puissant en poussant moins le volume et donc avec un THD et un niveau de bruit plus bas à même volume.

D’ailleurs, mes confrères de LesNumériques, avaient mesuré la sortie numérique (Optique et Coaxial) avec une gamme dynamique énorme de 149dB, et une diaphonie de -177dB, une mesure nettement au-dessus du lot ! Même du côté des appareils hifi il est rare de trouver une telle qualité en sortie numérique. Ces mesures prouvent que la dynamique est énorme et la spatialisation exceptionnelle. Pour tout dire, le plus dur sera de trouver un ampli capable d’exploiter une telle diaphonie et gamme dynamique.

Autant dire que si on connecte un DAC externe de qualité en sortie Coaxiale du UB900, on exploite pleinement les qualités de ce DAC ! D’ailleurs, j’ai pu essayer un Audio GD 19 et un MOON 280D avec le Panasonic comme drive avec des résultats somptueux, une musicalité magnifique avec une ouverture impressionnante de la scène sonore ! Autre point intéressant, en général lorsqu’on connecte un lecteur Blu-ray à un DAC ou ampli hifi stéréo pour regarder ses films en stéréo sur un système hifi, on profite d’un rendu audio bien plus musical et puissant qu’avec un ampli AV, mais on rencontre souvent un problème avec les voix très en retrait, surtout lors des passages d’action. Le UB900 propose justement une fonction pour améliorer les dialogues en stéréo, et cela fonction en sortie HDMI, Coaxial, Optique ou analogique. Avec ça, on peut aussi activer un DSP à tube par exemple, pour avoir un rendu plus chaleureux et rond ou encore upsampler la bande-son d’un film en 192khz.

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Et forcément, avec un flux numérique de qualité, la conversion N/A gagne aussi en qualité et surtout nécessite moins de composants pour améliorer le signal. Avec un simple convertisseur de qualité et un AOP performant pour préamplifier le signal avec le moins de distorsion possible et le résultat peut-être excellent sans avoir recourt à une carte audio bourrée de composants. Par contre, comme je l’ai souligné, on trouve un DAC stéréo PCM5102A utilisé pour la sortie audio stéréo et c’est le SoC Panasonic qui gère la conversion N/A de la sortie 7.1 (ce n’est pas rare, Asus ou Creative, utilisent aussi des SoC qui se chargent de tout (DSP, conversion N/A, interfaces numériques). La musicalité est donc meilleure en sortie stéréo, mais je trouve qu’en 7.1 c’est vraiment pas mal aussi. En fait, les mesures sont assez similaires en sortie stéréo ou 7.1, seul le timbre change un peu, avec un rendu plus naturel et musical en sortie stéréo, mais l’écart n’est aps énorme.

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En revanche, en toute franchise, j’avais vraiment été impressionné par la précision du signal en sortie stéréo, le tout avec une très belle musicalité et pourtant j’étais en train de tester un ensemble MOON d’une valeur de 8000 € (DAC + amplificateur hifi), mais le Panasonic n’était pas ridicule du tout à côté. Certes, l’ampli MOON 340I est une véritable petite bombe qui pourrait offrir une belle musicalité avec un simple DAC à 300 €, mais le couple Panasonic/MOON 340i m’a offert des heures d’écoutes magiques sur des enceintes ELAC ! J’étais parti pour quelques minutes de test, juste pour constater le rendu sonore, mais finalement je suis resté dans cette configuration plusieurs jours. Le rendu est très précis (comme en témoigne la précision des courbes su les mesures ci-dessous), avec une belle dynamique, parfaitement droit et équilibré, traits naturel et organique, aucune agressivité, une spatialisation correcte, des voix sublimes, notamment sur les voix féminines de Jazz, un aigu détaillé et doux à la fois, pas une once d’acidité, ni de sifflante, aucune note projetée. Bref, franchement rien à dire, une écoute excellente !

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Le seul petit défaut vient d’un THD+N assez limité, de toute façon on reste forcément limité par les performances intrinsèques du DAC PCM5102A. Son filtrage 32 bit permet un rendu très analogique et naturel, mais sur le papier ces caractéristiques optimum donne une diaphonie limitée à 109 dB, un SNR à 112dB ce qui est très bon, mais le moins bon vient du THD+N à 93 dB. Cela veut dire qu’avec une intégration parfaite, et un signal numérique exemplaire, on retrouverait ces mesures en sortie analogique. Et bien encore une preuve de l’excellent qualité du circuit audio numérique, puisque les mesures relevées en sortie analogique stéréo sont très proches des caractéristiques de ce DAC:

Réponse en fréquence en 96khz et 48khz 

fr

de 20 Hz to 20 kHz, dB
-0.21, +0.02
De 40 Hz to 15 kHz, dB
-0.07, +0.02

fr

Rien à dire, la réponse en fréquence est pleine, large, linéaire, descend bien dans le grave jusqu’à 20 kHz environ, et commence à descendre en pente douce à 30kHz sur un signal de 96 kHz. En 48 et 44.1 kHz la réponse est parfaitement droite jusqu’à 20kHz.

Gamme Dynamique et niveau de bruit :un SNR de 113 dB!

dynamics noise

 
Left
Right
RMS power, dB
-111.4
-111.2
RMS power (A-weighted), dB
-113.4
-112.6
Peak level, dB FS
-85.4
-84.4
Gamme Dynamique (Pondéré-A) en dB
+113.2
+112.8

Encore une fois, les caractéristiques techniques officielles du DAC donne un SNR de 112 dB en 24 bit. Avec 113 dB de gamme dynamique et -113 dB de niveau de bruit, les mesures indiquent que Panasonic a fait une parfaite intégration de ce DAC puisqu’il affiche son plein potentiel. Mieux, on peut aussi se rendre compte que les courbes sont très précises, fines et ne présentent aucun pic ! Cela indique que le jitter est extrêmement faible, et qu’il n’y a quasiment aucune interférences qui vient brider le signal. La linéarité de ces courbes indiquent que la précision est aussi bonne sur toutes les fréquences, des graves, aux aigus en passant par les médiums.  J’en suis le premier surpris, je n’avais encore jamais mesuré une telle précision sur un lecteur Blu-ray non tweaké…

Taux de Distorsion Harmonique + Bruit

thd

 
Left
Right
THD, %
+0.0013
+0.0014
THD + Noise, %
+0.0015
+0.0015
THD + Noise (A-weighted), %
+0.0018
+0.0019

Le DAC est en mesure de délivrer un THD + N de 93 dB environ, je relève +93,7 dB en sortie stéréo, et +91dB en sortie 7.1 ,soit un THD insignifiant d’environ 0.0010% quelque soit la fréquence d’échantillonnage (48 à 192 khz). C’est un gagne de transparence, car plus il y a d’harmoniques et de THD, plus le signal peut avoir une coloration, soit chaleureuse, soit froide. Ici le rendu est neutre,naturel avec très peu d’harmoniques (représentées par des pics sur la courbe).

Diaphonie, la petite faiblesse de ce lecteur 

Diaphonie

 
Left
Right
Crosstalk at 100 Hz, dB
-92
-99
Crosstalk at 1000 Hz, dB
-93
-99
Crosstalk at 10000 Hz, dB
-94
-99

La diaphonie est une mesure importante puisque c’est elle qui indique la qualité de spatialisation e, ouverture de la scène frontale, profondeur…. Bref, l’enveloppe sonore! Plus elle sera basse, plus l’immersion sera grande avec une belle spatialisation, plus elle sera haute, plus l’écoute sera étriquée, sans profondeur et plate. En général, les meilleures spatialisations sont obtenues sur les appareils de conception symétrique, en double mono qui peuvent afficher des diaphonie de -130dB ! C’est énorme et en plus il faut aussi l’ampli capable d’exploiter une telle diaphonie. La plupart des bons amplis hifi avec des entrées asymétriques RCA affichent une diaphonie de -80 dB. Donc, les -99 dB offerts par ce lecteur sont tout de même largement suffisant pour la grande majorité des amplis hifi et cela reste une très bonne mesure. Sur ce point, les meilleurs lecteurs Hifi ou DAC délivrent entre -115 et -130 dB, mais là on passe sur des appareils assez haut de gamme…

En passant au DAC MOON 380D, forcément j’ai ressenti un apport, mais pas si énorme que ça en terme de musicalité et qualité du signal et j’avoue avoir été très surpris. Le timbre est d’ailleurs très similaire, tout aussi précis, et naturel, transparent, organique, mais le DAC MOON va bien plus loin sur les voix, plus incarnées et surtout au niveau de la spatialisation avec une superbe ouverture, mais je dois préciser qu’il était connecté en XLR à l’ampli MOON 340i qui profite d’une conception entièrement symétrique et donc une meilleure séparation des canaux. Mais encore une fois, dans mes conditions d’écoutes, mon salon et les petites enceintes Bibliothèques ELAC, l’écart qualitatif n’est pas énorme en dehors de la spatialisation. Evidemment, le DAC MOON 380D creuse l’écart dans une vraie salle dédiée et avec de grosses enceintes un peu plus haut de gamme. En clair, dans un salon classique avec des appareils hifi assez commun le Panasonic offre une qualité d’écoute d’excellente qualité qui suffira amplement à la grande majorité d’entre nous.

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Sinon, du côté de la configuration des sorties analogiques, on retrouve exactement les mêmes choses que sur les anciens lecteurs Panasonic BT500 ou BDT700 , les ancêtres du UB900. Pas de contrôle de volume donc, mais la possibilité d’opter pour du 2.1,3.1, 5.1,7.1, régler les enceintes en Larges ou Petites, les distances, les niveaux,le crossover pour le caisson de grave.

Gestion réseau et multimédia du Panasonic UB900

Smart TV Panasonic UB900 (2)

Je ne m’attarderai pas trop sur les fonctions Smart TV de ce lecteur, par ailleurs assez instables puisque de nombreuses fois l’interface Smart TV s’est figée, bloquée et j’ai dû redémarrer le lecteur. De ce côté-là, le Samsung UBD-K8500 est plus véloce et rapide, puissant grâce à son processeur Octo Core alors que le Panasonic UB900 se contente d’un Dual Core, mais la réactivité reste correcte. Cela dit, pour résumer, on trouve plusieurs applications dont les plus intéressantes sont Netflix 4K et HDR10 grâce au support du HEVC, Youtube 4K grâce au support du VP9, mais étonnamment, alors que ce lecteur lit le HEVC avec le Blu-ray UHD et Netflix, ce n’est pas le cas en lecture multimédia (une hérésie pour un lecteur UHD, aucune vidéo HEVC n’est lue, seules les vidéos 4K en H264 sont lues).

Smart TV Panasonic UB900 (5)

Netflix est très intéressant, car on profite aussi du traitement vidéo du UB900 avec une qualité d’image impressionnante, du traitement vidéo et de l’upscaling, avec une image bien meilleure que si on regarde Netflix depuis l’application d’un téléviseur. En fait, on retrouve toutes les applications proposées sur les TV Panasonic avec entre autres Viewster, Dailymotion, Viewster, quelques applications de TV de rattrapage avec TV5MONDE et Arte, AUPEO!, Deezer, NRJ, TuneIn, SHOUTcast, plusieurs petits jeux, l’accès aux réseaux sociaux comme Twitter, et même quelques applications pour adultes comme Forno et Marc Dorcel HD et 3D et on trouve un navigateur internet Mozilla assez lent, toujours par manque de ressource CPU.

Musiques (1)

Bref, le plus intéressant concerne donc la partie multimédia qui n’est pas si mal, mais tout de même très basique. De mon côté, elle m’a presque suffi, vu que je n’ai pas rencontré de souci, que ce soit en lecture USB depuis un HDD formaté en NTFS ou FAT, DLNA UPnP ou Samba. J’ai réussi à lire tous mes films en MKV, TS et M2TS sans problème avec autoframerate 24p, 50 ou 60 im/s, avec une excellente qualité d’image, un upscaling 2160p superbe et une très bonne fluidité. Par contre, cela s’arrête là, on lance la vidéo, on regarde son film, mais pour ce qui est de la navigation dans les films, le changement de sous-titres, de pistes audio, c’est souvent très problématique. Pour la fluidité, attention de bien activer  à la fois la lecture 24p auto dans le menu principal et la conversion 24p/25p sur Auto dans le menu dédié au traitement vidéo en lecture multimédia (voir captures ci-dessous).

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L’autre souci vient de la lecture des pistes DTS-HD avec lesquelles je n’ai aucun son.Pourtant, le lecteur semble la détecter, puisque s’il n’était pas compatible il lirait le Core DTS, mais là, rien, pas de son. Il est donc possible que la lecture du DTS-HD fonctionne avec certains MKV ou M2TS, mais pour ma part je n’ai jamais réussi à avoir du son avec les pistes audio HD. Par contre, aucun souci pour les pistes DTS, Dolby Digital, AAC, MP3, LPCM, etc. Dans l’ensemble, le Samsung UBD-K8500 est donc bien plus performant en lecture multimédia, surtout que ce dernier lit sans problème les vidéos UHD HEVC, HDR10, BT.2020 ,etc.

Musiques (14)

Lecteur audio avec affichage des pochettes et tags

Je vous propose donc le traditionnel récapitulatif de cette gestion multimédia :

  • Les systèmes de fichiers NTFS et FAT sont reconnus
  • Les HDD auto-alimentés via USB fonctionnent, les HDD jusqu’à 2TO ont été reconnus parfaitement, mais je n’ai pas pu tester les HDD de 3TO ou plus….
  • Les protocoles réseaux UPnP, DLNA et Samba sont pris en charge, mais pas le NFS
  • Le lecteur a des fonctions réseau client et serveur
  • Le lecteur propose un excellent décodage vidéo, probablement le meilleur uspcaling UHD actuel avec les contenus 720p et 1080p et un excellent traitement vidéo qui permet d’améliorer toutes sortes de vidéos SD, HD et UHD.
  • L’upscaling 2160p avec les vidéos SD n’est pas terrible en revanche
  • Le lecteur ne propose pas de mode Sortie Directe pour envoyer la vidéo dans sa définition native vers le diffuseur
  • Tous mes MKV sont lus sans problème en 720p et 1080p via USB, Samba et UPnP
  • Les vidéos Ultra HD sont lus en MP4 et H264, en 24, 50 et 60 im/s, mais pas de lecture du HEVC, donc pas de HDR10, et impossble de lire une grande partie de mes vidéos UHD
  • Les formats AVI, MP4, WMV HD, MOV, MKV, TS, M2TS, Divx HD, VOB, MPG et FLV, sont pris en charge
  • Autoframerate en 24,50 et 60 im/s : Le mode 24p auto est parfaitement fonctionnel avec tous les formats comme les M2TS, TS, AVI, DivX et MKV.
  • Les sous-titres externes et internes sont gérés (srt, smi, sub, ssa, ass, xml, psb, ttxt, vobSub, SubRip, entre autres)
  • Les sous-titres PGS ne sont pas pris en charge
  • Il n’y a pas de fonction pour aller chercher un sous-titre externe, il ne sera lu que s’il porte le même nom que le fichier film.
  • Il n’est pas possible de repositionner les sous-titres avec les vidéos, ni de changer de couleur, ni de grosseur. En revanche, on peut déplacer les sous-titres avec le Blu-ray.
  • Pas de fonction de synchro A/V à la volée, il faut régler ça dans le menu principal, donc arrêter le film en cours, ce qui n’est pas pratique .
  • Les multipistes de sous-titres et pistes audio internes sont pris en charge, mais quelques fois la fonction est capricieuse, même si le dernier firmware a bien amélioré ce genre de fonction.
  • Les chapitres ne sont pas gérés avec le MKV
  • Les pistes DTS-HD, Dolby TrueHD et Dolby Atmos ne sont prises en charge en lecture multimédia (à part avec le Blu-ray évidemment)
  • Les ISO DVD, DVD-A, SA-CD, BD et BD3D ne sont pas reconnues.
  • Les répertoires Blu-ray ne sont pas gérés, sauf sous forme de AVCHD, mais uniquement issus de caméscopes
  • Les MKV 3D MVC ou MK3D, ne sont pas lus en 3D
  • Aucun format vidéo 3D n’est pris en charge en dehors des photos 3D en .MPO et des fichiers vidéos MTS 3D ou AVCHD 3D issus de caméscopes.
  • Pas de conversion 2D/3D à la volée (uniquement des réglages d’effets 3D avec les Blu-ray 3D)
  • Le FLAC 5.1 192 kHz est parfaitement lu
  • Le APE (Monkeys Audio), le AIFF, le DXD, le MLP et les OGG ne sont pas lus !
  • L’ALAC est lu en 96 kHz / 32 bits (max. 7.1 canaux), 176,4 / 192 kHz / 32 bits (max. 5.1 canaux)
  • Les images CD DTS, le CD DTS, WAV-DTS, le WAV/LPCM 5.1 sont lus jusqu’en 192 kHz et 32bits
  • Les fichiers DSD (DFF, DSF et DSDIFF) sont lus en 2,8 MHz (2 canaux / 5.1 canaux) et 5,6 MHz (2 canaux seulement))
  • Le DSD est converti en PCM avec échantillonnage auchoix (44.1, 88.2 ou 176.4 khz)
  • Les images de CD sont reconnues en FLAC et WAV
  • Les AAC, MP3, MP3HD sont lus
  • Le WMA est lu, mais je n’ai pas réussi à lire mes quelques WMA Pro
  • La lecture gapless n’est pas de la partie, dommage ! (lecture sans blanc entre les pistes, surtout intéressante pour les lives, ou les albums sans interruption comme ce que propose Pink Floyd).
  • Les pochettes d’albums, tags, sont pris en charge, mais pas les fichiers .cue
  • Le lecteur audio virtuel est assez classique
  • Le décodage audio est excellent, la musicalité superbe que ce soit en sortie analogique ou numérique.
  • On trouve de nombreux DSP Audio pour apporter plus de chaleur, ou un rendu plus clair,plus droit, ou plus doux, avec même des upsampling jusqu’en 192khz.

Qualité du décodage, upscaling et traitement vidéo

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Avec un lecteur Blu-ray, plusieurs facteurs entre en jeu pour profiter d’une excellente image en toute circonstance, quel que soit le contenu et le diffuseur. De nos jours, en général le décodage vidéo est souvent très bon et assez équivalent entre chaque lecteur, même si on peut observer quelques nuances de qualité d’image d’une puce à l’autre ou d’un fabricant à l’autre (comme l’utilisation de réducteur de bruit software pour masquer du bruit résiduel engendré par une électronique bas de gamme et donc forcément moins de piqué à l’image, ou des algorithmes d’amélioration des couleurs pour un rendu plus flatteur, mais qui dénature les couleurs, voire des filtres activés par défaut pour donner l’impression que l’image est plus précise que sur d’autres lecteurs). De ce côté là, le Panasonic UB900 ne triche pas (du moins en mode image Normal). Aucun DNR (réducteur de bruit numérique), ni aucun filtre n’est activé par défaut, on laisse le choix à l’utilisateur d’activer ou pas les filtres d’amélioration de l’image.

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Le Blu-ray UHD Life of Pi affiche une image magnifique avec le Panasonic UB900, même sur l’OLED l’image ne souffre d’aucun bruit sauf rares passages, elle est nette, précise, dynamique, elle explose à l’écran !

Le décodage est donc parfaitement neutre au niveau des couleurs et du piqué de l’image. Il est d’ailleurs très performant, précis et fidèle à la source. Si la source est de qualité, il affichera une image magnifique, avec un piqué fabuleux, on retrouvera également tout le grain naturel des films captés sur pellicule argentique, si la source est compressée, bruitée ou souffre d’artefacts, tous les défauts seront visibles. Bref, un lecteur qui ne triche pas et c’est tout ce qu’on peut attendre d’un bon lecteur Blu-ray, surtout qu’il propose tous les filtres possibles pour améliorer et corriger une image ou la façonner à son goût.

D’un autre côté, la qualité de l’alimentation, des composants et système de filtrage hardware utilisés au niveau de l’électronique vont avoir un impact sur cette qualité de décodage. De ce côté-là, le lecteur UB900 affiche de grosses performances en terme de fluidité, précision de l’image, piqué, texture, mais on peut apercevoir -par moment- un peu de bruit résiduel dû à l’alimentation à découpage et au filtrage hardware moins performants que ce qu’on trouve dans certains lecteurs haut de gamme,même si Panasonic a tout de même utilisé des condensateurs MICA pour réduire le bruit numérique. Même si ça reste tout de même un bruit résiduel contenu, ce sera donc le principal défaut que je relève sur ce lecteur, car avec une excellente alimentation et un meilleur système de filtrage il aurait offert la plus belle image que j’ai pu voir jusqu’ici. Forcément, moins il y a de bruit résiduel, plus l’image est propre, plus le piqué est fin et précis, plus les arrières plans seront nets et donc, meilleure sera la profondeur de champ. D’autre part, sans bruit, un traitement vidéo est forcément plus efficace, puisqu’en accentuant les détails d’une image on accentue aussi les défauts (bruit et artefacts).

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Ici, l’OPPO 103EU à gauche vs Panasonic UB900 à droite, sans traitement vidéo activé et connecté à l’OLED LG 65E6V. L’image du UB900 est plus bruitée, mais aussi plus piquée et plus précise dû à son upscaling 20160p plus efficace. Il est possible de réduire ce bruit sans trop réduire le piqué avec un ou deux réducteur de bruit à +1.

Certains fabricants camouflent ce bruit résiduel en appliquant un filtre DNR en sortie de décodage, non désactivable, ce qui adoucit l’image, mais Panasonic a choisi de ne pas appliquer de DNR pour conserver tout le piqué et la précision de l’image. Ce bruit résiduel sera plus ou moins visible en fonction de la qualité du Blu-ray, DVD ou vidéo, et en fonction du diffuseur. Par exemple, il est plus visible sur un téléviseur OLED que sur un LED. On peut évidemment le réduire, grâce aux trois réducteurs de bruit (Bruit MPEG, Mosquito et Numérique) que j’ai trouvé très efficaces, car ils corrigent bien le bruit sans lisser le piqué de l’image. Ces DNR sont d’ailleurs encore plus efficaces en uspcaling 2160p qu’en sortie 1080p et encore meilleur avec du contenu Ultra HD natif.

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Un upscaling Ultra HD ultra performant ! mais aussi un Chroma Upsampling …

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L’upscaling 2160p de ce lecteur est d’ailleurs l’une de ses plus grandes qualités ! Je pense sincèrement que c’est l’un des meilleurs upscaling, sinon LE meilleur upscaling UHD que j’ai pu voir jusqu’ici. C’est simple, même sur les TV Sony avec lesquelles je préfère toujours laisser le téléviseur faire l’upscaling UHD, j’obtiens de bien meilleurs résultats avec l’upscaling du lecteur. Avec les TV Samsung il y a match, mais le Panasonic permet une image plus naturelle. Il faut dire que cet upscaling est assez particulier, car c’est l’un des rares a vraiment upscaler à la fois les pixels, les signaux de chrominance et luminance avec une efficacité redoutable. C’est-à-dire que le Chroma Upsampling 4:2:0 en 4:4:4 est vraiment performant, on voit clairement une différence avec des couleurs plus riches, et une image plus précise, alors que sur la plupart des lecteurs, la sortie en 4:2:2 ou 4:4:4 n’affiche pas de réelles différences. Idem pour l’amélioration de la résolution des couleurs en 10 ou 12 bit qui permet une réelle amélioration avec de meilleurs dégradés, moins de Banding, moins de postérisation, plus de nuances colorimétriques. Évidemment, sur une dalle 10 bit ce traitement sera plus efficace que sur une dalle 8 bit.

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D’ailleurs, ce Chroma Upsampling 4:4:4 / 12 bit par couleur est tellement efficace et les résultats tellement visibles, que sur l’OLED qui souffre d’un petit défaut de saturations au niveau des teintes de peau, il vaut mieux sortir en 4:2:2 ou 4:2:0 pour afficher des teintes de peau plus naturelles, surtout avec le Blu-ray UHd qui utilise un espace couleur très large. Par contre, sur un TV comme le Panasonic DX900, ou le Sony XD93 les résultats sont somptueux ! Attention toutefois, car certains TV UHD ne gèrent pas le 4:4:4 en 12bits, dans ce cas-là le lecteur va d’abord analyser ce que le TV accepte en entrée et adapté le signal en sortie pour offrir les meilleures performances possible. Cela dit, vous avez aussi la possibilité de choisir vous même. Par exemple, si le lecteur (configuré en Auto) choisit de limiter le flux en 4:2:2 pour sortir en 12bits, mais que vous préférez limiter plutôt les couleurs en 8 ou 10bit pour sortir en 4:4:4, vous pouvez prendre la main. À chaque fois le lecteur testera le signal pour voir s’il passe bien sur le TV et à vous de valider ou pas.

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Par contre, autant cet upscaling Ultra HD peut donner des résultats impressionnants avec un Blu-ray 1080p, autant avec certaines vidéos SD le résultat sera assez moyen. Je pense que cet upscaling est tellement précis et efficace qu’il va empirer les défauts de certaines vidéos très compressées, mais bon, l’essentiel c’est que les Blu-ray ou vidéos 720p et 1080i/p soient bien traités et de ce côté-là, quel travail d’orfèvre ! Si en plus on applique quelques filtres dosés finement pour améliorer l’image sans en faire trop, sans la dénaturer, juste accentuer un peu le piqué, les détails, le relief, la profondeur de champ, la dynamique, voire éventuellement gommer un peu le bruit, tout en profitant des améliorations apportées par l’uspcaling 2160p, le résultat est absolument incroyable !

upscaling 2160p Sony 65SD85 / upscaling 2160p Panasonic UB900 (même traitement vidéo)

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Avec certains Blu-ray 1080p, on a l’impression de voir de l’ultra HD natif ! Je me rappelle encore de la première fois que j’ai essayé ce lecteur, j’avais regardé le Blu-ray 1080p Antman upscalé en 2160p, quelle claque ! J’aime cette expression, mais encore fois elle est tout à fait appropriée, on redécouvre clairement nos Blu-ray que ce soit au niveau de la précision et qualité de l’image ou des couleurs. Juste un regret, j’aurais aimé pouvoir essayer une bonne conversion SDR/HDR, voire un bon algorithme de Remasterisation en DCI/P3, comme ce que proposent certains TV de Panasonic, mais rien de tout ça…

MKV 1080p lu avec le lecteur multimédia  du Samsung KS7500 puis avec le Panasonic UB900 (même mode image sur le Samsung KS7500)

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Le Post-traitement du UB900 : une efficacité redoutable et de nombreuses possibilités

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Le post-traitement vidéo proposé par le DMP-UB900 est vraiment très impressionnant, même s’il manquerait deux ou trois filtres pour être vraiment complet, comme justement une conversion SDR/HDR, ou un Remaster DCI/P3 (un peu comme ce que propose l’OPPO 103EU d’ailleurs, avec son filtre « Amélioration des couleurs  » qui remasterise les couleurs en Wide Gamut). Cela dit, ce lecteur propose des filtres exclusifs, qu’il faut commencer par bien comprendre, car sans connaitre leur véritable action, on peut faire de mauvais réglages et il y a eu d’ailleurs pas mal d’erreurs et confusions autour de ces filtres. Donc, je vous propose dans un premier temps de vous expliquer tous ces filtres :

Amélioration de la netteté et précision de l’image :

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  • Luma (Hautes Fréquences) : contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce filtre est plus doux que le Luma (Fréquences intermédiaires), il permet de donner une texture plus riche, plus de piqué, mais n’a pas vraiment d’effet secondaire néfaste. On peut donc le monter assez haut sans dégrader l’image, surtout en sortie 2160p (natif ou upscaling).
  • Luma (Fréquences Intermédiaires) : ce filtre est le plus puissant de tous, il renforce le relief, et accentue les contours. Ce genre de filtre à tendance à engendrer des doubles contours (ringing) ce qui peut donner une image plus dure, entraîner des scintillements brillants sur les textures fines. Il fuat donc y aller doucement et le régler finement. Il est plus puissant en 1080p qu’en 2160p. En HDR10, ce filtre va même augmenter la luminosité de certains objets comme les étoiles, les reflets, etc.
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    Exemple de travail sur l’image avec les filtres Luma

  • Chroma : Ce filtre va changer un peu les nuances chromatiques, mais il est très discret. On peut voir son action surtout sur les visages (teintes de peau), le reflet sur l’eau comme l’exemple donné ici. Plus on baisse, plus on augmente légèrement la teinte verte, plus on monte plus on augmente la teinte rouge (en quelque sorte on règle la température de certaines teintes et nuances). Il faut vraiment avoir l’œil pour régler ce filtre, mais ça peut être utile avec des TV qui ne corrigent pas bien les teintes de peau par exemple.
  • Amélioration des contours : on pourrait penser qu’il s’agit d’un filtre pour accentuer les contours, mais non, pas du tout ! Au contraire même, ce filtre est tout simplement un correcteur de « ringing effect » (double contour) très puissant et d’une efficacité redoutable. Ce genre de filtre devrait être proposé sur tous les lecteurs qui disposent de filtres d’amélioration de l’image, car c’est essentiel pour corriger les doubles contours afin de ne pas durcir l’image. On augmente le piqué, le relief avec les filtres Luma, et on corrige les défauts avec ce filtre. En général à + 1 ça suffit pour enlever tout problème de ringing, vacillement, scintillement, bruit ou autres défauts accentués par les filtres d’amélioration des détails.
    Anti ringing Panasonic UB900

    A gauche, un cas extrême d’image bruitée et trop dure sur laquelle on voit du « ringing effect ». A droite le filtre d’amélioration est à peine sur +1 et l’image est déjà bien plus agréable, moins dure, moins de bruit, etc

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    Souvent, lorsqu’on accentue les détails ou les contours d’une image, il se crée des doubles contours (ringing), et c’est visible à la jonction des bandes noires, un trait lumineux apparaît. En mettant le filtre à +1 cela corrige totalement ce souci !

  • Réducteurs de bruit : on trouve trois réducteurs de bruits pour corriger toutes sortes de bruit MPEG NR (blocs pixels), Digital NR (bruit numérique et parasite), Mosquito NR (fourmillement et bruit résiduel). Ils sont très subtils et particulièrement efficaces en Ultra HD. En effet, même si certains trouveront qu’ils ne réduisent pas beaucoup le bruit, qu’il faut les pousser un peu, ils ont tout de même l’avantage de corriger le bruit sans lisser l’image et donc en conservant le piqué de l’image. Trop de réducteurs de bruit sont violents, lissent totalement l’image, mais avec une perte de piqué et de relief qui rend l’image trop douce, plate, et sans saveur. Lorsque vous découvrirez l’Ultra HD Blu-ray,vous vous rendrez comptes que malheureusement le rendu HDR10 à souvent tendance à générer trop de bruit sauf sur quelques Blu-ray UHD de référence. Il sera presque indispensable d’avoir de bons DNR pour corriger tout ça sans perdre en précision d’image.IMG_6459
  • Limitation des bandes passantes : il est possible de réduire les bandes passantes Luma et Chroma afin de corriger plus finement le « ringing effect » de façon vertical ou horizontal. Avec la limitation de la bande passante Luma on corrige le double contour vertical et horizontal, et avec la limitation Chroma on corrige la couleur/teinte de ces doubles contours. En effet, il arrive parfois que des doubles contours affichent une dérive tentée de vert ou rouge (autour des personnage, objets, ou à la jonction des bandes noires, etc). Cette dérive peut être d’autant plus colorée si vous augmentez la Chroma dans les filtres d’améliorations de netteté de l’image. Ces réglages sont très discrets, pas forcément indispensables, mais pour les personnes averties, exigeantes et très regardantes, vous pouvez peaufiner votre traitement vidéo ici.

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Amélioration de la dynamique, des couleurs et du rendu HDR10

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  • Contraste : Un simple réglage de contraste qui peut paraitre inutile, mais très utile avec le Blu-ray UHD pour optimiser le rendu HDR10,mais également avec certains diffuseurs. Par exemple, avec l’OLED qui offre des noirs abyssaux, à tendance à proposer des palmiers pas très progressifs. On pourra donc régler le contraste plus finement depuis le lecteur. En HDR10, le réglage du contraste permet de booster la luminosité de l’image. Certains TV proposent un rendu HDR un peu sombre et surtout en HDR10 le contraste est souvent réglé à fond sur le TV, donc pour l’augmenter, on le fera depuis le lecteur.
    Amélioration du contraste en HDR10

    En réglant la Luminosité et le Contraste du lecteur, on peut booster un peu le rendu HDR10 si celui est trop sombre,voir bouché dans les scenes sombres.

  • Luminosité : tout comme le contraste,un simple réglage classique, mais qui peut avoir son importance avec l’affichage HDR10 et l’OLED. En effet, en HDR10 le réglage de Luminosité du lecteur n’agit pas pareil que celui du TV. Depuis le lecteur, on règle surtout la luminosité des premiers paliers de l’échelle de gris de 0 à 50%, alors que le Contraste règle les paliers de 50% à 100%. En ajustant Luminosité et Contraste, on peut vraiment améliorer le rendu HDR10 de certains TV.
  • Ajustement du gamma dans les noirs et les blancs : encore une fonction exclusive proposée par Panasonic qui permet d’ajuster finement le voisinage du noir et du blanc. Ce réglage apparemment anodin est d’une utilité et d’une efficacité impressionnante et peut clairement vous transformer la qualité et la lisibilité des scènes sombres, corriger des noirs bouchés ou des blancs brûlés. Là aussi, avec l’OLED j’ai eu des résultats intéressants. Dans le film Batman qui contient de nombreuses scènes sombres, en augmentant ajustant ce paramètre, l’image a gagné en dynamique avec une lisibilité parfaite. La très grande classe ! Malheureusement, ce réglage n’est pas disponible en HDR10, uniquement en conversion HDR/SDR, upscaling 4K ou lecture 1080p.
    réglage du gamma noir

    Il s’agit de la même image affichée sur l’OLED E6V. Evidemment, un OLED calibré affiche des noirs bien lisibles, et encore pas toujours car il n’y a pas d’éditeur de gamma et un réglage de luminosité pas assez précis. Ici, avec le réglage du gamma noir on peut totalement déboucher certaines scenes sombres, sans affecter la profondeur du noir !

Conversion HDR/SDR : contrairement au lecteur Samsung qui converti automatiquement un rendu HDR10 en SDR lorsque le téléviseur n’est pas compatible, le Panasonic propose une conversion HDR/SDR automatique ou manuelle, même avec un TV compatible HDR10. Par contre, le rendu de cette conversion est totalement différente du Samsung. Le Samsung affichait une image SDR très dynamique, une sorte de simulation HDR sur TV SDR avec une amélioration du contraste variable en fonction du rétroéclairage et type de Local Dimming utilisés sur chaque TV._MG_6527
Sur ce Panasonic cette conversion HDR/SDR est très classique, on retrouve un rendu SDR normal. Cependant, il est possible de doser la dynamique de l’image obtenue lors de cette conversion. En jouant à la fois sur ce réglage de dynamique et le niveau du rétroéclairage du TV, on peut aussi améliorer le contraste du TV. C’est-à-dire qu’en baissant le rétroéclairage, le noir devient plus profond, mais l’image perd en luminosité et dynamique. Il suffira de monter la dynamique de la conversion HDR/SDR pour booster l’image et ainsi conserver les noirs profonds avec une image plus dynamique. On ne gagnera pas énormément, mais tout de même un peu.

Cette conversion manuelle est également utile avec certains diffuseurs qui affichent un rendu HDR10 de mauvaise qualité. Je pense surtout à certains vidéoprojecteurs, mais aussi quelques TV. Par exemple, des scènes sombres avec des noirs trop gris, une image trop sombre ou au contraire trop lumineuse. Si après avoir essayé tous les réglages vous n’arrivez pas à avoir un rendu HDR10 de qualité, il vaut mieux le convertir en SDR. Malheureusement, une conversion HDR/SDR engendre aussi une conversion de l’espace couleur Rec.2020 en Rec.709, mais on conserve tout de même l’encodage 10 bit, la définition Ultra HD, et certains effets HDR en moins dynamiques, mais tout de même visibles.

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Sortie 2160p/24 ou 2160p/50 ou 60 im/s : Il est possible de sortir en 2160p en 24, 50 ou 60 im/s que ce soit lors d’un upscaling UHD ou en lecture UHD native, et donc avec le Blu-ray UHD. En fonction des diffuseurs, et de leur compatibilité, version du connecteur HDMI, la lecture 2160p/50 ou 60 im/s peut se faire en 4:4:4 /12 ou 10 bit, 4:2:2/12 ou 10 bit et 4:2:0/8, 10 et 12 bit avec toutes les variantes possible en fonction de votre choix. Le fiat de sortir en 60 im/speut améliorer la fluidité avec certains diffuseurs.

Si vous voulez conserver le Chroma Upsampling en 4:4:4 mais plutôt réduire la résolution en 8 bit, ou plutôt conserver la résolution 12 bit, mais perdre le Chroma Upsampling. En fonction des diffuseurs, les résultats seront plus ou moins bons en fonction du choix. Avec l’OLED par exemple, je trouve qu’il est plus intéressant de conserver une résolution 12 bit, mais diminuer le Chroma Upsampling en 4:2:2, on a moins de bruit, des couleurs moins saturées, et une image plus précise. Attention tout de même, car pour conserver un affichage HDR10 et éviter la conversion en SDR, il faut conserver un minimum de 4:2:2 et 10 bit, sachant que le rendu HDR10 plus lumineux sera obtenu en 4:4:4/12 bit et 24p.La luminosité du rendu HDR peut varier en fonction des choix.

Il y a donc un large choix de réglages. Toutefois,je trouve tout ça un peu confus et aléatoire. J’aurais préférais des réglages clairs et nets ave cle choix d’un côté de la résolution des couleurs en 8, 10bit,10bit Dithering et 12bits. Le choix bien précis entre YCbCr 4:4:4, 4:2:2 ou 4:2:0, le choix du framerate, etc., etc. Là tout est géré plus ou moins automatiquement en fonction des contenus, des diffuseurs,des résolutions de sorties, et parfois on a du mal à sortir exactement le signal voulu. Je suppose que Panasonic a laissé en grande partie des réglages en automatique pour faciliter l’utilisation du lecteur.

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Sortie RGB Etendue ou Limitée : au lieu de sortir en YCbCr, il est également possible de sortir en RGB Etendue ou Limitée, sachant qu’en RGB on sort toujours en 4:4:4 et qu’en Etendu on augmente la plage dynamique (on passe d’une plage limitée en 16-235 à une plage pleine de 0-255 niveaux de gris) et donc la dynamique et la luminosité de l’image, la lisibilité des scènes sombres, et que les couleurs sont bien plus saturées en RGB. Attention également à bien régler le niveau de noir sur le TV pour correspondre avec la plage de couleur. En RGB Etendu on règle le niveau de noir sur élevé. En RGB Limité et YCbCr, on le règle sur Bas ou Faible à condition que le TV ne fasse pas d’erreur, ce qui peut arriver, surtout en HDR10.

Cela dit, la qualité d’image en RGB varie en fonction des diffuseurs, et de nombreux diffuseurs affichent une image trop saturée, trop bruitée. Il sera souvent nécessaire de faire un calibrage spécial RGB et de revoir les réglages de luminosité et contraste. D’autre part, le rendu HDR10 en RGB Étendu varie d’un TV à l’autre. Sur certains il est superbe, plus lumineux et dynamique, sur d’autres il sera sombre avec des noirs bouchés. Mon conseil : essayez-le, c’est toujours intéressant de voir ce que ça donne, mais en général il vaut mieux sortir en YCbCr à part si vraiment vous savez ce que vous faites et que vous pouvez calibrer le TV en RGB.

Deux sorties HDMI pour séparer l’image et l’audio : Si cette possibilité n’avait pas énormément d’influence en 1080p, avec les TV UHD et surtout en HDR10 avec le Blu-ray UHD, on peut clairement obtenir une bien meilleure image en séparant l’audio de la vidéo et en reliant la sortie vidéo directement au TV ou au vidéoprojecteur. D’ailleurs, sur l’OLED l’apport saute aux yeux plus que sur tout autre TV !

Pour optimiser cette configuration, le Panasonic UB900 propose tout ce qu’il faut comme réglages. On peut même désactiver l’audio, ne sortir que le flux vidéo via HDMI 1, uniquement le flux audio via HDMI 2, ou sortir l’audio uniquement en sortie Coaxial ou Optique, couper les circuits analogique ou numérique du lecteur pour réduire encore plus les interférences, activer le mode High Clarity Audio pour améliorer la qualité audio, choisir de couper l’image en lecture hifi pour améliorer l’audio, et même couper l’afficheur du lecteur.

Gestion de l’affichage stéréoscopique : On trouve un simple réglage pour accentuer ou diminuer les jaillissement avec le Blu-ray 3D. Malheureusement, pas de réglage de parallaxe. Attention également à ce réglage qui peut accentuer le ghosting.

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Pour résumer ce post-traitement …

Contrairement à la plupart des lecteurs qui proposent une accentuation des détails ou des contours, Panasonic propose d’améliorer les signaux de Luminances , la Chroma et réduire le ringing (ou double contour), ajuster le gamma dans le voisinage du noir ou du blanc, et des réglages plus classiques comme le contraste, la luminosité, la teinte et la saturation des couleurs. À première vue, ce traitement est un peu similaire à ce que proposent certains lecteurs comme OPPO ou Pioneer, car on améliore la précision de l’image, avec des arrières plans plus nets, donc une meilleure profondeur d’image, les détails sont plus visibles, on peut corriger le bruit numérique, MPEG ou Mosquito, mais dans les faits ce traitement vidéo est excellent et offre une image plus naturelle que ce que proposent d’autres post-traitements à base d’un simple Sharpness ou accentuation des contours qui ont tendance a trop détacher les objets en premier plan et durcir l’image.

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Évidemment, si on les pousse trop, les filtres proposés par Panasonic peuvent aussi accentuer le bruit résiduel, le grain, les fourmillements et artefacts, voire provoquer du double contour (ringing) qui durcit l’image, mais Panasonic propose un excellent filtre Anti-ringing pour corriger ces désagréments et ça, ça fait clairement la différence ! Les Blu-ray 1080p 2D ou 3D profitent à la fois d’un upscaling Ultra HD capable d’améliorer la définition et la précision de l’image de façon impressionnante, d’un Chroma Upsampling qui permet d’offrir des couleurs plus riches, plus de nuances, de meilleurs dégradés, une meilleure lisibilité dans les scenes sombres, améliorer la dynamique de l’image, avec tous les réglages nécessaires pour optimiser cette image en fonction des capacités (performances et limitations) de chaque diffuseur. Bref, l’image est vraiment améliorée pour offrir le meilleure sur une dalle UHD 10 bit et croyez-moi, certains Blu-ray 1080p sont totalement ressuscités et on redécouvre certains passages.

Quant aux Blu-ray UHD en HDR10, ce lecteur est capable de faire des miracles et franchement ce n’était pas gagner, car plus j’avance dans mes tests, plus je me rends compte à quel point la gestion du Blu-ray UHD est problématique, surtout en HDR10 ! Espérons que le passage aux métadonnées dynamiques améliore et stabilise tout ça,car pour le moment, le même Blu-ray UHD va afficher des résultats totalement différents sur divers téléviseurs. Avec des couleurs justes ou totalement dénaturées, trop saturées, ou pas assez saturées, des rendus HDR10 sombres, d’autres trop lumineux, d’autres variables. Sur certains TV les scènes sombres sont bouchées, sur d’autres, trop claires. Sur certains TV le HDR10 dégrade le contraste sur d’autres l’améliore. Le même Blu-ray UHD peut afficher énormément de bruit, comme quasiment pas.

Bref, pour optimiser le rendu UHD en HDR10 sur chaque TV que j’ai pu tester, cela a été complexe, mais à chaque fois, le Panasonic UB900 m’a offert des solutions pour déboucher les scènes sombres, réduire le bruit, corriger les teintes de peau, améliorer la précision de l’image,la netteté, le relief, la dynamique, augmenter la Luminance dans les scènes sombres séparément des scènes claires, optimiser le pic lumineux ou au contraire, calmer un peu une luminosité trop intense. J’ai pu équilibrer, améliorer, peaufiner ce rendu HDR10 et profiter à chaque fois d’un spectacle tout simplement magnifique ! J’ai pu m’apercevoir que plus que de proposer un espace colorimétrique hyper large et un pic HDR hyper élevé, le plus important c’est d’avoir un une image contrastée et surtout naturelle et équilibrée, avec des couleurs justes.

Conclusion

Cela fait plusieurs mois que j’utilise le lecteur Blu-ray Ultra HD Panasonuc DMP-UB900 et je tenais vraiment à remercier Univers HighTech qui me l’a laissé tout ce temps, car cela m’a permis de tester plusieurs téléviseurs sur HDfever afin d’essayer de vous aider à faire des choix et cela m’a aussi aidé à comprendre beaucoup de choses autour de ce nouveau format passionnant que peut être l’Ultra HD Blu-ray. J’ai vraiment adoré ce lecteur, car même si tout n’est pas parfait, il est tout de même étonnamment stable et abouti pour un premier modèle, propose une fonction indispensable pour comprendre le fonctionnement et ce que les TV prennent en charge ou pas : il affiche toutes les infos sur l’encodage des Blu-ray, le décodage et flux de sorties audio et vidéo.

D’autre part, il m’a permis d’améliorer de sortir un flux optimum quelque soit le téléviseur ou vidéoprojecteur utilisé, quelque soit leur compatibilité, limitations et caractéristiques des connecteurs HDMI. À chaque fois, les traitements vidéo et réglages proposés m’ont permis de tirer le meilleur de chaque téléviseur, là aussi en fonction de leurs qualités et défauts. Certes, j’ai plusieurs regrets, comme la lecture multimédia très basique, pas de gestion du DTS-HD, ni TrueHD avec les MKV, une mauvaise gestion des sous-titres, pas de lecture des vidéos 4K HEVC, ou encore l’absence de la fonction Digital Media Bridge pour riper les BR UHD sur HDD ou NAS. J’ai aussi relevé quelques lenteurs au niveau de la navigation des Blu-ray UHD et surtout de l’interface Smart TV (un processeur plus puissant serait tout de même bienvenu à ce prix et avec les fonctions proposées actuellement sur les lecteurs Blu-ray, surtout que le Samsung UBD-K8500 est deux fois plus véloce sur ce secteur). Le lecteur optique qui n’est pas d’excellente qualité et il est très sensible aux micro-rayures sur les Blu-ray (j’ai de nombreux Blu-ray qui ne passent pas avec une simple micro-rayure de surface alors qu’ils passent sur tous les autres lecteurs Blu-ray). J’ai des Blu-ray tout simplement pas reconnus comme Samsara ou Oblivion, pourtant assez anciens. J’aurais également aimé une conversion SDR/HDR, voire un mode pour Remasteriser les couleurs en DCI/P3 associé au Chroma Upsampling cela aurait pu donner des résultats intéressants.

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Mais, les principaux défaut que je retiendrais, c’est tout de même une présence de bruit résiduel plus marquée que sur le Samsung UBD-K8500. Si cela reste contenu, surtout visible sur l’OLED avec des films de qualité moyenne, sur un lecteur de ce prix c’est assez regrettable, car avec une meilleure alimentation et un système de filtrage plus évolué, il aurait délivré une image d’une qualité sans précédent et dépassé tous les lecteurs que j’ai pu tester à ce jour ! Pour les autres défauts, l’absence de compatibilité Dolby Vision va vite devenir un probleme, au regard de la qualité offerte par cette technologie, mais aussi, par les futures technologies HDR avec métadonnées dynamiques.

Tout le reste est tout simplement exceptionnel, que ce soit l’upscaling UHD qui le plus performant testé à ce jour, un traitement vidéo d’une efficacité redoutable pour améliorer l’image, la texture, corriger le bruit, le ringing, améliorer les scènes sombres de certains TV qui affichent de noirs bouchés, optimiser le rendu HDR10, un Chroma Upsampling performant, un upscaling 10 et 12 bit par couleur qui donne de vrais résultats visibles avec de meilleurs dégradés et une image plus fine et précise, une colorimétrie neutre, une fluidité exemplaire avec le Blu-ray 1080p et UHD. Bref, ce lecteur possède des atouts solides, des algorithmes d’une puissance étonnante, et parvient à donner une nouvelle jeunesse aux Blu-ray 1080p totalement magnifiés sur un TV UHD. Ce lecteur permet de tirer le meilleur des Blu-ray UHD sur n’importe quel téléviseur UHD. Avec l’OLED j’ai profité d’un spectacle exceptionnel grâce à ce lecteur !

Et pour couronner le tout, il offre une qualité audio numérique et analogique de grande qualité avec des fonctions intéressantes, des DSP utiles comme l’amélioration des dialogues, des DSP qui offrent un rendu audio analogique ou numérique plus chaleureux pour regarder les films, corriger le rendu un peu froid d’un ampli avec plus de rondeur, de douceur, tout en conservant de la dynamique, ou au contraire, un rendu plus neutre, voire plus froid. D’autres DSP permettent l’upsampling en 88.2, 96, 176.4 ou 192 khz. Bref, c’est selon, en fonction des utilisations, des goûts et des configurations.

Panasonic DMP-UB900 (2)

En résumé, il s’agit d’un lecteur très performant, mais qui se démarque surtout pour son développement software et son SoC ultra puissant et de très grande classe, très bien pensé ! Mais quel dommage de ne pas avoir un peu plus soigné la construction, proposé une vraie alimentation très stable (voire une alimentation linéaire) ! D’ailleurs, on trouve quelques modificateurs professionnels qui proposent des Panasonic UB900 tweakés pour réduire le bruit numérique, avis aux amateurs. Pourtant, Panasonic connait bien les alimentations, les appareils Technics en sont pourvus d’excellentes ! OPPO, Pioneer, Cambridge sont attendus au tournant, ils devront placer la barre très haute pour créer la surprise, mais je leur fais confiance, surtout qu’il y a encore des technologies a exploiter comme le Dolby Vision, le Digital Media Bridge, une conversion SDR/HDR, voire un Remaster en Rec.2020 comme ce que propose Panasonic sur ses TV. Cela dit, du côté de la qualité de construction et de l’alimentation, ça ne sera pas difficile de faire mieux, car malgré tout, 890 € pour une coque en PVC, une électronique proche du BDT700 avec une alimentation assez basique, ça fait un peu cher. Mais bon, comme chez Samsung, on paye la nouveauté…

Expérience Vidéo - 5 étoiles

Le Panasonic DMP-UB900 est un excellent lecteur qui m’a vraiment permis de découvrir le Blu-ray UHD dans d’excellentes conditions et surtout exploiter comme il se doit chaque TV que j’ai pu tester. J’ai vraiment passé de merveilleuses séances de cinéma ! Je lui accorde donc un Award 5 étoiles pour sa qualité audio et vidéo et son Post-traitement exceptionnel, mais pas de Award Reference et trop de petits soucis de fiabilité constaté pour le moment à cause de cette fabrication trop cheap, son bloc optique bas de gamme et son alimentation qui manque de stabilité. Son prix est clairement trop élevé ! Encore une fois, un grand merci à Univers HighTech qui vend ce lecteur et que me le prête, car Panasonic m’avait promis de me l’envoyer en prêt, mais je ne l’ai jamais reçu malgré plusieurs relances….

Les notes du lecteur sont évaluées de façon subjective, mais appuyées par quelques mesures :

  • Qualité du décodage vidéo natif : 10
  • Fidélité colorimétrique et dé-matriçage : 9
  • Gestion des technologies Ultra HD : 9
  • Stabilité du signal et bruit résiduel : 7
  • Qualité de l’upscaling 2160p : 10
  • Qualité du Downscaling 1080p : 10
  • Qualité du post-traitement vidéo : 9
  • Qualité de la conversion HDR/SDR : 8
  • Qualité de l’audio numérique via HDMI, Coaxial et Optique : 10
  • Réglages vidéos proposés : 8
  • Réglages audio proposés : 10
  • Compatibilité multimédia : 7
  • Rapidité de fonctionnement : 8
  • Bruit du lecteur en fonctionnement et lecture : 8
  • Qualité de fabrication et connectique :7
  • Stabilité du firmware : 9
  • Rapport qualité/prix : 7

Ce que j’ai aimé avec le Panasonic DMP-UB900 :

  • Un lecteur Blu-ray UHD vraiment aboutie pour une 1ere génération !
  • La qualité du décodage vidéo et l’upscaling UHD vraiment impressionnant !
  • L’efficacité du post-traitement vidéo autant en 1080p qu’en 2160p
  • Les filtres de correction du « ringing effect » indispensables !
  • Deux sorties HDMI pour séparer l’audio de la vidéo (indispensable)
  • Les performances en HDR et la conversion HDR/SDR manuelle et réglable
  • Le contraste intra-image et la colorimétrie proposés par ce lecteur.
  • Des réglages complets pour adapter l’image à chaque type de TV quelque soit leurs limitations
  • Une information complète sur le signal décodé et le flux en sortie
  • La rapidité de démarrage et lancement des disques (en désactivant le mode ECO)
  • La prise en charge multimédia vidéo et audio intéressante avec autoframerate 24p
  • La lecture du Flac 5.1 en 192 kHz, du DSD, du WAV, du ALAC avec filtrage 32bit
  • La sortie analogique 7.1 de très bonne qualité
  • La qualité audio numérique vraiment excellente. Une référence dans ce domaine !
  • Netflix en 4K, youtube en 4K, une section SmartTV complète, mais peu d’applications intéressantes

Ce que je regrette avec le lecteur Panasonic DMP-UB900 :

  • Le principal défaut pour un lecteur voulu haut de gamme : présence de bruit résiduel (plus que sur le Samsung UBD-K8500)
  • Une conversion HDR/SDR moins impressionnante que celle de Samsung en terme de dynamique
  • Pas de conversion SDR/HDR
  • Pas de Dolby Vision qui va vite devenir incontournable
  • Qu’en est-il de la gestion des métadonnées dynamiques ?
  • Pas de sortie Directe (ce qui empêche le téléviseur ou un éventuel Scaler externe d’upscaler un Blu-ray ou une vidéo 1080p)
  • Manque de réglages pour affiner la sortie (Deep Color et YCbCr)
  • Pas beaucoup de réglages 3D
  • Pas de DTS-HD et TrueHD en lecture multimédia
  • Pas de lecture des Super Audio CD !
  • Pas de lecture des vidéos 3D (uniquement en Blu-ray 3D)
  • Trop de Blu-ray 1080p qui ne sont pas lus !
  • Un lecteur Optique bas de gamme, trop sensible aux micro-rayures (plusieurs disques se bloquent avec une rayure insignifiante)
  • Le DSD converti en PCM
  • Pas de fonction Digital Bridge
  • Une qualité de construction bien trop cheap pour le prix
  • Un prix trop élevé, même s’il s’agit d’une nouveauté
  • Un lecteur qui chauffe malgré la présence du ventilateur (audible) et du refroidissement passif ce qui entraîne des instabilités  (un meilleur châssis, plus volumineux,  mieux ventilé aurait évité cela)
  • Bug constaté par des possesseurs du TV OLED LG EF950V : lecteur qui déclenche le mode HDR10 avec les Blu-ray 1080p (impossible à corriger quelque soit les réglages sur le lecteur ou le TV)
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