Vu que les autres fabricants sont en retard pour les prêts de téléviseurs, j’enchaîne donc sur le test du téléviseur UHD Samsung JS9000. Pour faire simple, il s’agit du petit frère du JS9500 déjà testé, dont il reprend toutes les caractéristiques, sauf qu’il s’agit d’un TV Edge LED et non Full LED et qu’il est disponible uniquement en 55″ en France. Il y a tout de même quelques variantes au niveau de la qualité d’affichage et ce test m’a été réclamé de nombreuses fois, donc le voici. Par contre, vous retrouverez évidemment un grand nombre de similitudes avec le test de son grand frère, c’est presque comme si je testais la version 55″ du même modèle, donc vous m’excuserez pour certains passages copiés/collés.
Le Samsung UE55JS9000 est l’un des téléviseurs Edge LED les plus complets sur le papier, bourré de technologie et capable de gérer la majeure partie des spécifications du Blu-ray UHD : affichage UHD, Q.Dot, diodes au phosphore, Local Dimming et Micro Dimming UHD, compatibilité HDR, dalle 10 bits incurvée, nouvel upscaling SUHD, nouvelle compensation de mouvement, double tuner, interface Smart TV Sous Tizen avec un nombre impressionnant de fonctionnalités et d’applications, compatibilité HEVC et lecture multimédia très complète, etc. Donc, le JS9000 tient-il toutes ses promesses ? Souffre-t-il de défauts rédhibitoires ? Présente-t-il les mêmes défauts d’homogénéité que son grand-frère ? Est-il aussi performant avec les contenus HDR que son grand frère malgré ce rétroéclairage moins adapté ? La réponse dans ce test après plusieurs semaines passées en compagnie de ce téléviseur.
Protocole de test :
Présentation
Avant de déballer ce magnifique téléviseur UHD, la traditionnelle petite présentation technique. Les spécifications sont déjà connues et disponibles sur le site officiel de Samsung, donc inutile de s’étaler, mais pour situer rapidement le Samsung UE55JS9000, il s’agit d’un téléviseur Ultra HD incurvé et haut de gamme disponible uniquement en 55″ en France (le 48″ étant disponible sous la référence 48UEJS8500 et le 65″ uniquement disponible en Full LED avec le UE65JS9500). Le JS9000 est donc très proche du JS9500 sur le papier. Les seules différences viennent de la présence de ce rétroéclairage Edge LED au lieu de Full LED (le JS9000 embarque deux rangées de diodes LED, une à droite et l’autre à gauche), donc, forcément le Local Dimming est moins efficace et est proposé en version Precision Black (non Pro). De plus, cette différence de rétroéclairage a également une incidence sur le rendu HDR, plus dynamique sur le JS9500 avec un pic lumineux mesuré à 880 cd/m² au lieu de 580 cd/m² sur le JS9000. D’ailleurs, le Peak Illuminator du JS9000 et en version Pro sur le JS9500. Enfin, la compensation de mouvement PQI (Picture Clarity Index) passe à un indice de fluidité de 2000 (2400 sur le JS9500), mais attention à ces indices très marketing, car il n’y a aucune différence visuellement. Notez également l’absence de caméra qui est optionnelle avec tout ce que cela implique (pas de gestion de mouvement sans caméra et contrôle vocal uniquement possible via la télécommande).
D’autre part, le JS9000 est équipé d’une dalle PSA 10 bits et 120 Hz (2 x 60 Hz en 3D active) c’est-à-dire le même type de dalle que le JS9500. La courbure du JS9000 est identique au JS9500 et a été mesurée à 4200R, ce qui n’est pas très prononcé. Et qui dit « courbure », dit forcément plus de risques au niveau homogénéité. Enfin, autre précision, le JS9000 est l’un des seuls téléviseurs de 2015 à embarquer des Q.Dot en plus de diodes au phosphore (seul Sony propose également des Q.Dot). D’après Samsung, cela permet de proposer une meilleure colorimétrie et plus de luminosité. Cette puissante luminosité est contrôlée par la nouvelle techno Peak Illuminator Pro qui permet également d’exploiter les vidéos HDR ou de simuler du HDR. Nous verrons ce qu’il en est lors du chapitre consacré à l’image. Passons maintenant au déballage et à la présentation de ce téléviseur.
On pourra tout de suite remarquer que le JS9000 propose un design différent du JS9500. L’encadrement fait peut être moins haut de gamme, moins classe (plat et non biseauté), mais je trouve que le coffre est bien plus classe que celui du JS9500 et moins épais (évidemment). C’est un design très moderne, couleur argentée, mais pas si slim que ça. Chacun jugera si le design lui plait ou pas, mais la qualité est bien au rendez-vous avec une construction soignée, même si c’est loin de la qualité de construction des TV haut de gamme Panasonic qui utilise de l’aluminium épais, et des matériaux plus solides, y compris sur le coffre arrière. Sur le JS9000, l’utilisation du PVC est tout de même majoritaire. L’avantage c’est que le téléviseur pèse moins lourd et est plus facile a installer surtout en accroche murale. Quoi qu’il en soit, c’est un téléviseur magnifique qui a beaucoup plu autour de moi. Je ne suis pas fan de l’incurvé, mais force est de constater que la majorité des invités ne sont pas du même avis et adorent ce concept…
Par contre, pour la qualité d’image et le confort de visionnage, l’emploi d’une dalle incurvée est toujours aussi discutable, surtout sur des modèles inférieurs à 65″. En effet, si lorsque l’on regarde des films la courbure n’est pas gênante, le gain en profondeur de champ perceptible grâce à la technologie Auto Depth Enhancer uniquement disponible sur les modèles incurvés, il reste un souci au niveau des reflets et de l’homogénéité. Le JS9000 embarque une dalle brillante, et même si son traitement anti-reflet est au-dessus du lot, une dalle brillante reste brillante ! Ces reflets sont grossis à l’écran à cause de la courbure, comme un effet loupe, et cela est gênant, surtout quand c’est une lampe ou une fenêtre qui reflète dans l’écran, deux fois plus grosses et donc deux fois plus de reflets. D’autre part, les fenêtres placées sur les côtés, qui ne réfléchissaient pas sur une dalle plate, se voient sur une dalle incurvée, les bandes noires restent tout de même tout légèrement courbées lorsque l’on regarde un film. Enfin, au cours de mes tests, j’ai pu remarquer que dans leur grande majorité, les dalles incurvées souffraient beaucoup plus d’un manque d’homogénéité (clouding, bords de l’écran plus ou moins sombres que le centre, et cela y comprit sur les TV OLED incurvées qui souffrent même de noirs bouchés sur els côtés de la dalle ! Bref, je ne suis pas contre les TV incurvés, mais si on avait le choix entre plat ou incurvé ce serait mieux. Hors, Samsung ne propose pratiquement que des TV UHD incurvés et aucune TV plate avec Q.Dot en France !
Voici donc ce fameux coffre, très design, avec un revêtement en PVC dur et épais, très solide et un cache connectique en aluminium chromé de toute beauté. Ce coffre propose un connecteur propriétaire pour brancher le boitier externe One Connect, une prise le câble secteur et un port USB pour connecter la caméra optionnelle. Samsung continu dont son excellente initiative de proposer un boitier déporté qui intègre la connectique, le chipset HDMI, mais aussi les CPU, GPU, chipset multimédia et autres composants. Cela permet de faire évoluer la TV chaque année et avec les prémisses de la 4K, sachant que plusieurs compatibilités ne sont pas encore présentes, c’est pratiquement indispensable pour la pérennité du téléviseur.
Le One Connect 2015 propose déjà une belle prise en charge UHD avec la compatibilité HEVC pour les tuners et la gestion multimédia, et la compatibilité 2160p en 24, 25, 30, 50 et 60 im/s, la compatibilité YCbCr 4:4:4 en 8 bits par couleur, YCbCr 4:2:2 en 10 et 12 bits et le support de la technologie HDR. Autre précision, l’espace colorimétrique Rec.2020 utilisé par le Blu-ray sera géré en entrée, mais la dalle ne peut afficher que 75% de cet espace. Par contre, attention, en ajoutant le One Connect 2015 au F9000 ou HU8500, ou autres TV Samsung de 2014, cela permet de profiter de l’interface sous Tizen, du processeur 8 Cœurs, du nouveau traitement vidéo et de la nouvelle puce multimédia, mais pour la gestion HDR ça se complique puisque ces téléviseurs d’ancienne génération n’embarque pas les diodes et Q.Dot nécessaires au bon fonctionnement de cette technologie.
Ce One Connect est donc strictement le même que celui du JS9500 et regroupe 4 entrées HDMI 2.0. En examinant l’électronique du boitier One Connect, on peut voir un chipset HDMi Silicon Image Sil9777. C’est le dernier né et le plus puissant de sa catégorie avec support du HDCP 2.2, MHL 3.0, et le support de toutes les spécifications HDMI 2.0 (4K/60, YCbCr 4:4:4 et encodage 10 bits par couleur). Il va être mis à jour HDMI 2.0a très prochainement pour gérer le HDR. On trouve également un port Ethernet, le port propriétaire « One Connect » pour relier à la TV, une sortie Optique, un connecteur pour le service et enfin les entrées Antenne TNT et Satellite avec un double Tuner TNT-HD , câble et Satellite. Cela permet d’enregistrer une chaîne en regardant un autre programme, ou regarder deux chaines en même temps en PIP ou PAP, ou diffusées sur votre tablette ou Smartphone iOS et Android. Ce n’est pas tout, puisque ce boitier offre une sortie casque jack 3,5 mm et des ports pour les adaptateurs YUV, Composite et RCA stéréo.
Sur le F9000, le One Connect chauffait de trop, ce n’est plus le cas depuis le One Connect 2014. Grâce à l’intégration d’un ventilateur et d’un système de refroidissement, il chauffe toujours, mais ça reste très raisonnable. Chez moi, le boitier ne faisait aucun bruit sur le HU8500, mais il semblerait que l’an dernier ce ventilateur faisait du bruit chez certains utilisateurs. Même constat sur le JS9500 : ventilateur intégré, boitier qui ne chauffe pas beaucoup, pas de bruit, mais à voir si ce sera le cas sur tous les boîtiers…
Le pied est identique au JS9500, solide, tout en métal avec recouvrement aluminium chromé, classe, mais je préférais celui du HU8500 et il n’est toujours pas rotatif. Et je terminerai par le même coup de gueule que sur le test du JS9500, au sujet du packaging, car je trouve intolérable et vraiment mesquin de ne proposer ni lunettes 3D, ni déport IR, ni caméra pour un téléviseur vendu dans les 3500 € actuellement en 55″ ! Le packaging ne regroupe plus que les deux télécommandes, le manuel, un adaptateur YUV, le câble secteur, de petites cales pour l’accroche murale et c’est tout ! un mot sur la télécommande moderne. Elle est gyroscopique, c’est à dire qu’elle permet de contrôler un pointeur à l’écran en bougeant la télécommande, et embarque également un micro pour le contrôle vocal. C’est une télécommande très pratique pour une utilisation quotidienne, mais il manque des raccourcis, la télécommande standard est plus complète mais beaucoup moins réactive.
– – Caractéristiques détaillées – – | |
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Technologie | LCD Edge LED |
Standard TV | UHDTV 2160p |
Définition | 3840×2160 pixels |
Double Tuners UHD / HEVC | 2 x TNT/câble et 2 x Satellite (DVB-T2/S2 & C) |
Packaging | 2 télécommandes, un adaptateurs YUV/Composite, 1 câble secteur, cales pour accroche murale. Pas de lunettes 3D, pas de déport IR, pas de caméra |
Diagonale (en cm) | 138 |
Contraste mesuré (sans artifice) | 2850:1 en contraste ANSI et 5000:1 en contraste séquentiel |
Angles de vue | Moyen |
Fréquence d’affichage | 120 Hz avec PQI 2400 |
Ergonomie | Excellente |
Dalle 10 bits PSA | Brillante (Anti-reflet efficace) |
Manuel intégré au menu | oui |
Qualité et ergonomie de la télécommande | Deux télécommandes, très pratiques et ergonomique, mais la télécommande standard est très directive |
Télécommande rétroéclairée/universelle | Non/Non |
Prise Ethernet | Oui |
Sans Fil | Wi-Fi et Wi-Fi Direct, NFC, Bluetooth |
Connectiques | |
HDMI 2.0 | 4 (MHL 3.0 et HDCP 2.2) |
Composante YUV | 1 (adaptateur) |
Péritel | – |
S-video | – |
Composite | 1 |
VGA | – |
USB | 3 dont 1 USB 3.0 |
Carte mémoire | – |
Sortie audio analogique | 1 (jack 3,5 mm) |
Sortie audio numérique | 1 (Optique) |
RS-232C | – |
Consommation | |
Consommation en fonctionnement après calibration | 180 Watt à peu près en 2D 260 Watts en 3DAttention au Smart LED Elevé qui augmente de 20% la consommation |
Consommation en veille | 0.25 Watt |
Comme vous le savez, la partie Smart TV a été totalement repensée et fonctionne désormais sous l’OS Tizen. Ce chapitre est donc strictement identique au JS9500 avec le même processeur 8 cœurs, donc la même rapidité, les mêmes contenus et services internet, les mêmes compatibilités multimédia. L’avantage, contrairement au TV sous Android, c’est qu’il s’agit d’un système ouvert, donc pas besoin de posséder un compte pour accéder aux applications (sur les TV Android il faut souscrire un compte Google). Les contenus sont assez similaires qu’en 2014, mais l’utilisation est bien plus fluide, réactive, fun avec des centaines d’applications, de services de vidéos ou musique à la demande, jeux et possibilité de lecture multimédia, systèmes de jaquettes, EPG complets, bref, c’est vraiment très classe, très complet et agréable au quotidien. Je n’étais pas vraiment fan de tous ces gadgets au départ, mais il faut bien avouer que tout cela a grandement progressé et dorénavant, il est difficile de s’en passer, surtout que la lecture multimédia progresse d’année en année !
Je vous propose donc un petit résumé de toute cette prise en charge multimédia, avec ses points positifs et négatifs en essayant d’être le plus exhaustif possible, même si je n’ai pas pu tout tester :
Petite nouveauté cette année, un EPG propriétaire propulsé par Télé7jours est disponible dans les applications (Samsung Apps). Cet EPG est extra, avec la possibilité de consulter les programmes sur deux semaines (à quelques exceptions près), l’affichage des images de films, des photos des programmes et même la possibilité de consulter le profil des acteurs et réalisateurs. Par contre, malheureusement cet EPG n’est pas interactif avec la fonction PVR, donc ne sert à rien concernant les programmations d’enregistrement automatiques (il faudra passer par l’EPG de la TV qui est plus restreint). Une clé placée sur le port USB REC permet également de profiter de la pause du direct (Timeshifiting), sans ça, la fonction ne sera pas disponible.
Enfin, ce téléviseur est compatible HbbTV, cela permet d’accéder à l’EPG de toutes les chaînes compatibles HbbTV. Le HbbTV a connu un véritable essor l’année dernière et commence (enfin!) à devenir intéressant sur certaines chaines avec du catch-up TV et de la VOD comme ArteHD ou TF1. Bientôt il sera possible de profiter de VOD UHD, de possibilités d’acheter des appareils en direct (Télé Achat), voter en direct, participer à des jeux, etc. Plusieurs chaînes proposent déjà cette fonction comme les chaines de France Télévision, M6HD, TF1HD, Arte HD, Direct 8, entre autres.
La fonction Human Integration réunie donc le capteur de mouvement, les commandes vocales et la reconnaissance faciale et vocale. Je précise encore une fois qu’il faut acheter une caméra optionnelle équipée d’un micro stéréo pour profiter des commandes gestuelles. Pour les commandes vocales, on peut utiliser le micro de la télécommande.
Le contrôle gestuel marche toujours aussi bien, plus précis que l’an dernier pour balader le curseur, sélectionner une fonction, une chaîne, le volume ça. Certains gestes ne sont pas évidents. C’est l’une des fonctions les plus intéressantes, car la commande vocale est assez pénible (du moins pour moi), mais pour ma part je m’en lasse très vite pour revenir à la télécommande classique. Au début c’est amusant, ça amuse la galerie et les invités, mais ça va un moment. De plus, à peine vous levez la main le contrôle gestuel s’enclenche, cependant, cette année il suffit de rentrer la caméra dans son logement au-dessus du cadre pour désactiver la fonction. Ouf
Le micro pour sa part sert donc aussi à passer des appels Skype, et à contrôler la TV. Par contre, le contrôle vocal ne marche pas très bien depuis le micro de la TV, et je doute qu’il passionne les foules même une fois optimisé. Il s’enclenche des fois tout seul. Dès qu’il y a un peu de bruit, il mélange tous les sons et ne reconnait plus les commandes. Pire, il faut couper le son de la TV pour que les commandes vocales fonctionnent bien. Par contre, il marche bien mieux en utilisant le micro de la deuxième télécommande, mais là aussi c’est un gadget qui a tendance à me taper sur le système au bout d’un moment. La TV se met à nous parler de temps en temps, sans raison, ou a du mal à reconnaître les ordres.
Bref, comme l’an dernier, pour moi, les fonctions Human Integration sont des gadgets, mais elles amusent pas mal les enfants et quelques personnes de mon entourage. Une des fonctions que j’ai trouvé intéressantes concerne les appels Skype. La qualité de la caméra s’est améliorée, mais il faut tout de même être dans un environnement très lumineux pour avoir une qualité acceptable, sinon c’est la catastrophe : image sombre et très bruitée.
Notez tout de même que ces fonctions font parti des paramètres les plus évolutifs et sont suivies de prêt par les développeurs chez Samsung qui sont à l’écoute des retours utilisateurs et amélioreront petit à petit tout ça via des mises à jour firmware.
On trouve par exemple la fonction AllShare (accès aux médias stockés sur PC ou NAS en réseau via Ethernet ou Wi-Fi (intégré), plusieurs offres de VOD (AceTrax, Viewster, FilmoTV, Videofutur, TF1 Vision), de la VOD 4K avec Netflix qui commence à proposer plusieurs contenus 4K (documentaires, films et séries), un espace avec des reportages concerts, bandes-annonces et programmes pour enfant en 3D, l’EPG standard ou les EPG propriétaires de TF1 ou Rovi (qui malheureusement ne permettent pas de programmer des enregistrements), la fonction PVR, Samsung Apps pour installer des applications gratuites ou payantes (jeux, Youtube, Dalymotion, Twitter, Les Echos, etc). Bref, des centaines d’applications qu’il serait trop long d’énumérer.
Pour le reste, je vous propose quelques captures des applications et services proposés au sein de ce Smart Hub. Les photos valent souvent mieux que de longs discours.
Verdict multimédia | |
---|---|
HbbTV | Oui |
Réactivité multimédia et OSD | Excellent |
DLNA | Oui |
Lecture USB | Oui (FAT32/NTFS) |
Qualité Widget | Excellent |
Mode cadre photo | Oui |
Services web | Smart Hub, Navigateur internet, PLEX, Netflix 4K, Youtube, Dailymotion, Twitter, Picasa, M6Replay, Eurosport, VOD, Facebook, Skype 720p, Catch-up TV, Twitter, MyTF1, Les Echos, Human Integration, AllShare, FilmoTV, Viewster, et des centaines d’autres applications et services en tout genre, jeux, etc |
Compatibilité multimédia: vidéo | HEVC/MKV UHD/MPEG1/MPEG2/H.264/DivX UHD HEVC/AVC HD/AVI/MP4 UHD/TS/M2TS/MOV/WMV HD/MPG/XviD / WEBM |
Compatibilité multimédia: audio | MP3/LPCM/AC3/Flac/Ogg/Wav/DTS 5.1/WMA/AAC/ALAC/AIFF/MIDI |
Compatibilité multimédia: image | JPEG 4K, MPO, PNG |
Gestion des sous-titres et pistes audio multiples | Oui/Oui |
Abordons le chapitre calibration et réglages avec des explications pour vous aider à comprendre tous les réglages proposés sur ce téléviseur. Malheureusement, le spectrophotomètre JETI de Cédric Louis qui m’aide à calibrer les TV était tombé en panne lors de ce test (il est réparé actuellement, donc paré pour les prochains tests), donc j’ai dû faire mes mesures et calibration avec la sonde Xrite i1 Display Pro qui reste très bonne et fiable puisque quasiment neuve. J’ai utilisé deux logiciels de calibration, ChromaPure et le Colorimetre HCFR.
Pour les réglages de colorimétrie, le Samsung JS9000 est identique au JS9000 et donc tres complet. Il permet de calibrer a TV de façon presque parfaite. Je dis presque, car j’ai relevé une dérive bleue dans les premiers IRE (entre 0 et 10% de gris) impossible à corriger, mais pour le reste c’est parfait. On trouve donc un CMS avec réglages des couleurs primaires et secondaires, une balance de blancs réglable sur 2 ou 10 points (IRE 2P et 10P), mais ce n’est pas aussi complet que les TV LG ou Panasonic, pas de certification ISF, ni d’éditeur de gamma.
Avec les outils proposés je suis arrivé à avoir une colorimétrie parfaite (Delta E à 0.94 sur l’échelle de gris et Delta E à 0.57 sur l’espace colorimétrique Rec.709 (triangle CIE)). Pour rappel, on dit que la vision humaine ne fiat plus de différence avec un Delta E en-dessous de 3. Même si je ne suis pas entièrement d’accord avec ça, ici, avec un delta E en-dessous de 1 c’est vraiment pas mal du tout et fidèle aux standards du cinéma (Blanc D65, Gamma 2.4, Température de couleur 6500K, Gamut Rec.709). En revanche, rien n’est encore au point pour calibrer sur les standards UHD, pas de choix de gamut, seul le Rec.709 peut être calibré (pas de DCI, ni de Rec.2020) puisque le mode couleur étendu est géré de façon automatique en mode natif et ce mode ne peut être calibré. Les fabricants de TV doivent encore faire de gros progrès sur la gestion de l’espace couleur de l’Ultra HD, et s’inspirer de ce que propose Panasonic sur le AX900.
Je précise également que le mode Cinema permet de calibrer la dalle de façon plus précise en 10P, alors que le mode Standard ne permet que la calibration 2P, mais affiche un noir légèrement plus profond et une image plus en relief. Je conseille tout de même le mode Cinema car le gamma est plus linéaire, y compris quand on active le Smart LED, alors qu’en mode Standard le Smart LED dérègle un peu le gamma, les noirs sont plus bouchés et les blancs un peu brûlés.
Je précise également que certaines personnes (habituées à regarder la TV avec des images qui claquent, des couleurs saturées et un peu froides) auront du mal à apprécier la colorimétrie « cinéma » qui peut sembler trop chaude. À ceux-là, je leur réponds que le plus important c’est de prendre du plaisir et pas forcément de suivre des normes colorimétriques, donc à vous de voir ce que vous préférez, mais tout est une question d’habitude, ce n’est qu’avec cette colorimétrie qui vous pouvez profiter de l’image voulue par le réalisateur. Il ne faut que quelques jours pour s’y habituer, le jeu en vaut peut être la chandelle…
Pour me rapprocher le plus possible du cahier des charges ISF en utilisation Blu-ray et en salle obscure, voici les réglages que j’ai appliqués (on cherche une température de 6500K, un blanc D65, un gamma de 2.4 en salle obscure). Attention toutefois, comme je le répète souvent, l’essentiel c’est de se faire plaisir et pas forcément de suivre un standard. Pour ma part je suis habitué à ces réglages, j’adore les images typées cinéma et surtout c’est une garantie d’avoir un maximum de nuances, des noirs le plus profonds possible en restant bien lisibles et une colorimétrie fidèle aux intentions de l’auteur. Bref, chacun fait comme il le sent
Pour les réglages que je conseille, j’ai dû baisser le pic lumineux un peu plus que d’habitude pour être moins gêné par le Clouding qui sera vraiment très réduit avec ces réglages. Si vous trouvez l’image trop sombre, vous pouvez augmenter le rétroéclairage, cela n’affecte pas la colorimétrie, mais le clouding sera donc plus visible. Les réglages que je propose sont adaptés pour visionner les films lumière éteinte, dans l’obscurité et donc avec un gamma à 2.4. En salle éclairée, on opte pour un gamma à 2.2.
Paramètres Avancés :
Option Image
Apres calibration les résultats au niveau du gamut et du gamma sont excellents, mais je note une dérive bleue dans les premiers niveaux de gris que je n’arrive pas à corriger. Il est possible que cela vienne du clouding situé au centre, là où je pose la sonde :
Alors, cette fois-ci ce sont des réglages que j’utilise pour la TNT en toutes conditions. Ce sont des réglages perso, basés sur aucun standard ou norme, car il n’y en a pas pour la TNT, tout simplement parce que chaque programme utilise un code couleur différent, et qu’il y a différents types de contenus (films, reportages, séries, documentaires, émissions, bref de tout). J’ai donc mis la priorité sur le rendu le plus réaliste possible, surtout pour tout ce qui est documentaires, émissions, reportages, etc. Par contre, j’ai conservé l’espace couleur sur Auto car le mode Natif est trop saturé et engendre des couleurs flashies, mais avec une température plus élevée, donc avec un blanc plus blanc que le D65, une teinte légèrement plus froide que le mode Cinéma. À vous de voir si vous les trouvez bien ou pas, car chacun ses goûts.
Paramètres Avancés :
Option Image
Pour le jeu : utilisez les réglages que vous voulez, mais préférez l’entrée DVI renommée en PC.
Je vous propose une conclusion qui synthétise tout ce qui a été dit tout au long de ce test pour ceux qui n’auront pas eu le courage ou l’envie de tout lire (notamment pour ceux qui avaient déjà lu le test du JS9500) et pour expliquer les notes que je vais attribuer à ce téléviseur.
Construction et design : rien à dire, le JS9000 est un superbe téléviseur au design très moderne et slim avec une très belle qualité de construction. Les TV haut de gamme Panasonic restent une référence en terme de solidité et qualité de construction, mais le JS9000 est très classe et représente l’avantage d’être bien plus léger. La dalle est bien assemblée, le traitement antireflet plus efficace que la majorité des TV, mais cela reste une dalle brillante. Chacun jugera l’apport de la dalle incurvée au niveau du look, mais cela à tendance à déformer les bandes noires des films, grossir les reflets et dégrader l’homogénéité. Ce sera 8/10 pour la qualité de construction et design avec un carton rouge pour le packaging trop mesquin pour un téléviseur vendu à 3500 € (pas de lunettes 3D, ni de caméra).
Multimédia et Smart TV : évidemment, rien ne remplacera un bon lecteur multimédia, mais le Samsung JS9000 propose l’essentiel avec la gestion des tous les formats les plus utilisés comme le MKV, TS, M2Ts, AVI, MP4, Flac, DTS et Dolby 5.1, Flac, la lecture des vidéos 1080p et Ultra HD, du HEVC, des vidéos HDR, sous-titres, multipistes audio, etc. De plus, l’environnement Smart TV est impressionnant avec des centaines d’applications, une ergonomie excellente, un vrai plaisir à l’usage quotidien. Seul regret, toujours pas de lecture 24p en multimédia, ni des vidéos 3D Full HD, ni d’ISO, ou BDMV, pas de passerelle Samba, ni de customisation des sous-titres. Ce sera 8/10 pour la gestion multimédia qui doit encore être améliorée pour pouvoir remplacer un lecteur externe.
Fonction et usage : rien à dire de ce côté-là, Samsung est le plus complet du marché avec le PIP/PAP/PAT, le double Tuner UHD compatibles HEVC et HDR, le Bluetooth, le Miracast, Wi-Fi Direct, DLNA, navigateur internet compatible Flash, réactivité impressionnante grâce au CPU 8 coeurs, contrôle gestuel et vocal, HbbTV, EPG, PVR, l’interface sous Tizen. Bref, la totale. Il faudra plusieurs semaines pour faire le tour de tout ce que propose ce téléviseur. Impressionnant ! 10/10
Qualité d’image : tout simplement la grande classe, la plus belle image que j’ai pu voir à ce jour, identique à celle du JS9500, mais en moins dynamique et un pic lumineux plus faible : un upscaling UHD redoutable, une image ultra précise et dynamique, une profondeur d’image hallucinante, un traitement 10 bits, pas de DSE, pas de banding visible, pas de rémanence gênante, un inputlag de 23 ms. Bref, c’est ce qu’il se fait de mieux actuellement, même sans lecteur Blu-ray doté d’un upscaling 4K on redécouvre ses Blu-ray, les chaines TV, ou même ses vidéos MKV. Du très grand spectacle ! Ce sera 10/10 pour la qualité d’image.
Colorimétrie : là aussi, Samsung se distingue de Sony, et fait presque aussi bien que LG ou Panasonic avec un CMS (Color Management System) complet qui permet de calibrer la dalle à la quasi-perfection (Delta E inférieur à 1 au niveau gamut et de la balance des Blancs), un gamma juste et linéaire, un spectre de lumière plus riche et naturel qu’avant. La seule chose que l’on peut reprocher, c’est l’absence d’éditeur de gamma et l’impossibilité de calibrer un gamut DCI, ou d’afficher le Rec.2020 et on en est encore très loin ! Autre petit défaut, je releve une petite dérive bleue dans les premiers niveaux de gris, mais rien de bien méchant. Ce sera donc 9/10 pour la colorimétrie, car le Rec.20
Gestion des spécifications Ultra HD : sur ce point, c’est bien mieux que sur le HU8500 et proche du JS9500 avec la gestion 2160p à 60 im/s, la compatibilité HEVC, HFR, HDR, HDMI 2.0a, YCbCr 4:4:4, dalle 10 bits, mais tout n’est pas encore parfait. Comme déjà évoqué, ce téléviseur ne permet pas d’afficher le Rec.2020 et les contenus HDR ne sont pas aussi spectaculaires que sur le JS9500. De plus, toujours avec les contenus HDR, le manque de lisibilité dans le noir ne permettra pas d’avoir une expérience HDR optimale. De ce côté-là, il faudrait un FULL LED très performant, ou un OLED. Il est vrai que le gros avantage des TV Samsung, c’est leur évolutivité avec ce boitier One Connect que devient de plus en plus indispensable sur les TV UHD. Cela dit, le One Connect ne permettra pas d’apporter le Rec.2020 à la dalle et le HDR ne poura pas être pleinement exploité même avec un futur firmware. Ce sera donc 8/10 pour la gestion des spécifications de l’Ultra HD .
Homogénéité de la dalle : même si l’absence de banding et de DSE est fort appréciable, le clouding est donc la plaie de ce téléviseur ! Sans Smart LED c’est tout simplement insupportable avec des tâches grisâtres de partout. Ce clouding est visible sur les scènes lumineuses et catastrophiques sur les scènes sombres. Malheureusement, même en activant le Smart LED, le Clouding reste trop présent et cela est clairement dû à la courbure de la dalle. Il faudra baisser le rétroéclairage très bas pour minimiser le clouding, mais l’image sera bien trop sombre pour la majorité des utilisateurs. Bref, vous l’aurez compris, ce défaut est à la limite du rédhibitoire et coutera à lui seul une étoile sur la note finale. Ce sera 6/10 pour l’homogénéité de la dalle, car sur un modèle haut de gamme c’est inadmissible (Le clouding n’est pas considéré comme un défaut par le SAV Samsung).
Contraste : Le Samsung JS9000 délivre un contraste subjectif très puissant sur 90% des scènes, et c’est le plus important. Le noir des bandes noires atteint les 0 cd/m² grâce à la fonction Detect.LetterBox et la plupart du temps, le noir dans les scènes contrastées est mesuré à 0.02 cd/m² pour un contraste séquentiel de 5000:1. Cela dit, le contraste ANSI (intra-image) n’est pas plus élevé que d’habitude avec un bon ratio tout de même de 2850:1 et des noirs mesurés à 0.042 cd/m² . Étonnamment, ce contraste ANSI est plus élevé que celui du JS9500 !. Cependant, les scènes très sombres manque de contraste et de dynamique, semblent moins contrastées qu’avec le JS9500. Comme quoi, les mesures ne font pas tout, le contraste perçu est plus important que le contraste mesuré. En effet, le clouding réduit considérablement ce contraste perçu dans les scènes sombres. L’OLED fait évidemment bien mieux sur ce critère et n’est pas beaucoup plus cher que le JS9000. Ce sera donc 8/10 en contraste ANSI et 7/10en contraste subjectif à cause du clouding.
Fluidité et compensation de mouvement : C’était le défaut principal des TV Samsung et si l’Auto Motion Plus a clairement été amélioré avec des images en mouvements bien plus précises, et beaucoup mois d’artefacts, un rendu plus naturel avec l’Auto Motion Plus sur Personnalisé, tout n’est pas encore parfait. Avec les contenus 24p, sans activer l’Auto Motion Plus, l’image tremble et vibre dans les travellings. L’effet caméscope est trop prononcé avec le mode Standard ou Fluide, même si certains aiment beaucoup cet effet. Le mode Précis tremble et scintille également. Par contre, j’ai trouvé qu’en personnalisant l’Auto Motion Plus on pouvait avoir de très bons résultats au niveau fluidité, précision, absence d’artefacts et de tremblement. Il reste toutefois des décrochages rares sur certains travellings, quel que soit le mode utilisé, surtout sur les mouvements de caméra verticaux. Bref, les avis ne seront pas tous les mêmes, c’est certain, mais ce qui est sûr, c’est qu’une dalle 200 Hz aurait été mieux et le Motionflow de Sony reste ma référence. Pour ma part j’évalue cet Auto Motion Plus à 8/10, soit un peu mieux qu’avant, mais encore perfectible.
Le jeu sur le Samsung JS9000 : les progrès sont vraiment considérables au niveau inputlag, correction de l’aliasing, et fluidité avec le jeu, avec un inputlag de 23 ms en mode Jeu et avec l’entrée DVI renommée en PC ! C’est vraiment excellent, surtout pour une TV UHD. les images sont superbes, précises, fluides, avec des couleurs exceptionnelles, de la dynamique, de la profondeur de champ. Bref, l’expérience jeu est excellente, ce sera 10/10 !
L’expérience 3D sur le Samsung JS9000 est un peu mieux que sur le HU8500, mais moins bonne que sur le F9000 et identique que sur le JS9500 : superbe précision des images, c’est l’avantage de la technologie 3D active sur la 3D passive, mais, en revanche, un léger ghosting est perceptible, ce qui gâche un peu la profondeur de champ et la précision des arrières plans. La 3D scintille également un peu plus que la 2D (forcément, avec un balayage divisé par deux), et il faudra opter pour l’Auto Motion Plus sur Standard, voire Fluide pour avoir une 3D très fluide. Cette 3D est tout de même très belle, l’image ultra précise y compris dans les mouvements, immersive, dynamique et très lumineuse, ne fatigue pas trop même si une dalle 240 Hz aurait pu apporter un plus au niveau confort et fluidité. Ce sera 8/10 pour l’expérience 3D sur ce téléviseur.
Pour conclure, tout comme le JS9500, le Samsung JS9000 est clairement un téléviseur qui offre une image exceptionnelle avec un traitement vidéo très puissant. Il s’agit du meilleur upscaling UHD et de la plus belle image UHD que j’ai pu voir jusqu’ici. D’un point de vu fonctionnalités, rien à dire non plus, ce modèle est hyper complet, sûrement l’un des plus fonctionnels du marché, si ce n’est l’impossibilité d’afficher un espace colorimétrique Rec.2020. Il faudra se contenter d’un gamut DCI/P3 avec le Blu-ray UHD, et encore, il n’est couvert qu’à 95%. De plus, il n’a pas les qualités requises pour offrir une expérience HDR optimale (manque de contraste et de lisibilité dans les scènes sombres, pic lumineux trop faible et Local Dimming pas assez performant).
De plus, pour un téléviseur haut de gamme, je reste tout de même très déçu de son homogénéité très limite, même si je n’ai contasté aucun Banding, ni de DSE. Le clouding est trop visible sur les 3 Samsung JS9000 que j’ai pu essayer, ce qui gâche clairement le contraste perçu dans les scènes sombres. Lorsque l’on met plus de 3000 € dans un téléviseur, ce genre de défaut est inacceptable ! Dommage pour ce clouding, car sans ça c’est un téléviseur exceptionnel, et si vous décidez de l’acheter je vous souhaite sincèrement de tomber sur un modèle sans clouding, mais j’en doute. Sans ça, il aurait pu gagner ses 5 étoiles, mais dans l’état, ce sera donc 4 étoiles sur 5 pour la note finale, autant en 2D qu’en 3D.
Je remercie très chaleureusement Futureland pour le prêt du Samsung UE55JS9000 en vente chez eux.