Pour le premier test de téléviseurs Sony gamme 2015, j’ai jeté mon dévolu sur le Sony KD-55X8505C, car je pense qu’il fait parti des deux meilleurs rapports qualité/prix de cette année avec le Samsung JU7500. Il est proposé au prix indicatif de 1800 € , mais avec les ODR on le trouve moins cher. Il remplace le X8505B de 2014, mais n’a clairement plus rien à voir ! Plus de dalle IPS, mais une dalle VA 10 bits dotée d’un joli contraste comme vous le lirez et donc une 3D active. Sony lance également sa toute nouvelle interface sous Android TV avec toutes les nouveaux possibilités et changements que cela engendre.
Par contre, cette référence ne dispose pas de toutes les technologies 2015, pas de HDR, pas de Q.Dot, pas de Local Dimming remplacé par un Frame Dimming, mais tout de même une dalle TriLuminos censée offrir un espace colorimétrique plus large, proche du DCI utilisé par le cinéma. Cependant, même si toutes les technologies ne sont pas prises en charge, le X85C est paré pour gérer l’UHD Blu-ray prévu pour cette fin d’année grâce à se sport HDMI 2.0 compatibles HDCP 2.2 et 2160p à 60 im/s. Alors, malgré ses quelques lacunes comparé au X93C, ce téléviseur vaut-il le coup pour profiter de l’Ultra HD avec un prix bien plus accessible ? Mon avis dans ce test, après deux semaines passées avec le X85C….
Protocole de test :
Présentation
Petite présentation rapide du téléviseur, avant d’entamer l’analyse de sa qualité d’affichage UHD. Inutile de revenir entièrement sur les spécifications techniques, tout a déjà été dit lors de la présentation de ce modèle. Le Sony KD-55X8505C est donc un téléviseur Edge LED Ultra HD (3840 x 2160 pixels) doté d’une dalle 120 Hz natif (mesuré avec un spectroradiometre), associée à une compensation de mouvement Motionflow dotée d’un indice de fluidité de 800. Il s’agit d’une dalle capable d’afficher une résolution de 10 bits par couleur.Cela permet d’afficher de meilleurs dégradés, donc des images sans polarisation.
Le X85C intègre également le nouveau processeur X1 qui upscale en UHD, toujours associé au même processeur vidéo X-Reality Pro 4K comme toute la gamme Ultra HD du constructeur japonais. On retrouve également la compatibilité Mastered in 4K censé améliorer l’upscaling des Blu-ray 1080p issus de masters 4K et dotés d’un espace couleur plus étendu que les Blu-ray classiques (xvColor). Ces Blu-ray produit par Sony ont l’indication « Masterisé en 4K » située désormais au dos de la jaquette.
Cette TV n’intègre pas de Local Dimming , mais un Frame Dimming, qui est une sorte de gestion dynamique du contraste associé à des zones de contraste indépendantes. Ce n’est pas aussi performant que le Local Dimming et il n’y a aucun réglage pour doser ce Frame Dimming ou même le désactiver. Il est donc tout le temps actif, permet d’offrir un meilleur contraste perçu, mais n’améliore pas vraiment le contraste natif (ou ANSI). Cela dit, comme nous le verrons plus loin, le contraste natif du X85C est tout de même puissant.
J’en parlais en introduction, et j’y reviens plus en détail lors du prochain chapitre, ce téléviseur propose une interface Android TV avec de nombreuses possibilités, applications, nouveautés vraiment intéressantes. C’est aussi l’occasion pour Sony de proposer un nouveau système de réglages images. Pas révolutionnaire, mais il apporte de petites nouveautés intéressantes, comme le choix entre divers gamut (Rec.709, DCI et Rec.2020), la possibilité de calibrer la balance des blancs en 10P au lieu de 2P les années précédentes et on trouve un nouveau mode Motionflow paramétrable très intéressant, avec gestion de l’affichage BFI (Black Frame Insertion). Je vous explique ça dans le chapitre « Image ».
En dehors de ça, on retrouve un design similaire, assez sobre, tout de noir vêtu, avec deux barres latérales en aluminium brossé, mais une petite nouveauté, la dalle est bien plus fine dans sa partie haute. Tout est intégré dans le bas du téléviseur (système audio, ventilation et électronique). Ce n’est pas une construction haut de gamme, mais l’assemblage est tout de même de bonne facture malgré l’utilisation de PVC. Bref, un téléviseur léger, mais solide et qui inspire une certaine qualité. D’ailleurs, nous le verrons plus loin, mais l’homogénéité de la dalle est gage d’un assemblage de qualité !
On retrouve le même pied que sur les modèles milieu de gamme 2014, basique, en aluminium chromé. La dalle est traitée contre les reflets, un traitement plutôt efficace, mais pas excellent, il se situe dans la moyenne. Il s’agit d’une dalle brillante, moins que celle du X94C qui ressemble à du verre, mais il y a tout de même des reflets. La référence en terme de traitement anti-reflet reste le revêtement Moth Eyes de Philips, que TP Vision n’a malheureusement pas repris. Le système audio 2 x 10 watts, très classique, se trouve sous la base du TV comme vous pouvez le voir ci-dessous, sous la grille avec un petit évent pour améliorer les graves :
À la base de l’écran, sous le logo Sony, on retrouve le système de diodes qui changent de couleur en fonction des utilisations. Par exemple, lorsque vous utilisez la fonction NFC, les diodes s’illuminent de bleu, en blanc discret lors de l’utilisation TNT, et en violet lors de la lecture multimédia. Heureusement, ce système peut être éteint. Par contre, l’emplacement de la caméra a disparu, je me demande même si ce TV peut utiliser une caméra optionnelle. Pas à ma connaissance en tout cas…
La connectique a donc évolué, bien plus complète avec tous les connecteurs HDMI 2.0 compatibles HDCP 2.2 et 2160p/60 et l’apparition d’un port USB REC en 3.0, mais peut mieux faire : pas de RS-232C, pas de lecteur de cartes SD. Le téléviseur propose tout de même toute la connectique habituelle avec 4 entrées HDMI 2.0, dont une ARC et une compatible MHL. Un double tuner Satellite (DVB-S2), et TNT (DVB-T2 et DVB-C) avec la possibilité d’enregistrer une autre chaîne que celle que l’on regarde (même si la fonction n’était pas encore disponible au moment de ce test), un port CI+, 2 ports USB 2.0 et un port USB Rec 3.0 réservé à l’enregistrement des programmes TV et probablement à l’extension de stockage pour les applications Android, un port Ethernet, le Wi-Fi, Wi-Fi Direct, Bluetooth et NFC intégrés, le Screen Mirroring (pour dupliquer un programme sur une tablette par exemple), une sortie casque assignable en sortie stéréo ou Subwoofer, la possibilité de connecter un caisson de grave sans fil, et même une entrée Péritel (étonnant sur une TV UHD!) et YUV + RCA stéréo.
Pour finir, même reproche que l’an dernier au sujet de packaging, très pauvre, même pire, car il n’y a même plus de lunettes 3D , ni de caméra. On trouve deux télécommandes fournies assez cheaps. En effet, la télécommande principale est très basique, en plastique, pas de touche rétroéclairée, pas de matériaux nobles, mais une petite nouveauté, la touche Netflix… Même la télécommande tactile One-Touch fournie avec pour les utilisations simplifiées et l’appairage NFC est décevante. De plus, elles sont assez directives cette année.
Caractéristiques détaillées | |
---|---|
Technologie | LCD EDGE LED |
Standard TV | HDTV 2160p (UHD) |
Définition | 3840 ×2160 pixels |
Tuner | 2 x TNT/câble/Satellite (DVB-T2/S2 & C) |
Double Tuner HD | oui (mise à jour USB REC imminente) |
Diagonale | 55″ / 140 cm |
Contraste mesuré (sans artifice) | 4000:1 en contraste ANSI après calibration(50 000:1 en On/Off) |
Angles de vue | Bon, sans plus |
Fréquence d’affichage | 120 Hz avec Motionflow XR800 |
Ergonomie | Très Bonne, mais des lenteurs |
Dalle | Brillante (Anti-reflets moyen) |
Manuel intégré au menu | oui |
Qualité et ergonomie de la télécommande | Bonne, sans plus |
Télécommande rétroéclairée/universelle | Non/Non |
Prise Ethernet | Oui |
Sans Fil | Wi-Fi et Wi-Fi Direct, Miracast, Bluetooth |
Connectiques | |
HDMI | 4 x HDMI 2.0 avec HDCP 2.2, ARC & MHL 3.0 |
Composante YUV | 1 |
Péritel | 1 |
S-video | – |
Composite | – |
VGA | – |
USB | 2 USB 2.0 et 1 USB Rec 3.0 |
Carte mémoire | – |
Sortie audio analogique | 1 (jack 3,5 mm) : Audio stéréo, Casque ou Subwoofer |
Sortie audio numérique | 1 (Optique) |
RS-232C | – |
Consommation | |
Consommation en fonctionnement (en Watts) | 110 Watt en 2D (après calibrage) |
Consommation en veille (en Watts) | 1 Watt |
Multimédia et réseau
Une des grandes nouveautés, c’est évidemment cette interface Android TV qui peut changer totalement la façon d’utiliser un téléviseur, comme une sorte de mélange entre un téléviseur et une tablette Android. Je dois bien avouer qu’au départ ça déstabilise, surtout quand on a l’habitude des TV Sony, mais après quelques jours on commence à apprivoiser cet OSD et en comprendre les possibilités énormes ! Évidemment, comme tout nouvel environnement, cela demande une optimisation, car pour le moment plusieurs choses sont instables, ce qui peut être énervant, mais Sony a proposé pas moins de 3 mises à jour en un peu plus de 2 semaines et continue de travailler pour stabiliser le tout. Par contre, pour le moment on ne compte que 200 applications, dont de nombreuses ne sont pas développées pour Android TV, et on peut se demander si la puissance est suffisante pour exploiter vraiment tout ce que pourrait offrir une Android TV, comme le montre ces informations sur les processeurs embarqués pour cette version d’Android Lollipop 5.0.2.
Tout ne change pas non plus, on retrouve une toute nouvelle interface principale, mais son fonctionnement est proche de ce que l’on connait avec l’accès aux réglages TV, image, audio, réseau, utilisation, etc. Une fois apprivoisée, cette interface est même assez simple d’utilisation et intuitive. On trouve plusieurs colonnes horizontales, une pour les recommandations de programmes, VOD, musiques ou vidéos en fonction de vos goûts, une pour une proposition d’applications, une pour choisir les sources (TNT, Sat, HDMI, etc.), une pour les applications installées, une pour les jeux installés, et la dernière pour l’accès aux divers réglages. En revanche, le démarrage ou les reboots sont assez lents, ça peut prendre plus d’une minute pour que la TV soit prête à utiliser, sauf si vous sortez de veille, là c’est rapide. Malheureusement, durant mes tests j’ai rencontré plusieurs bugs, interface qui gèle, et donc plusieurs reboots du système. Certaines fois il a fallu débrancher le X85C pour corriger certains bugs.
Le grand intérêt des Android TV c’est évidemment l’accès à Google Play pour installer des jeux, des applications très intéressantes, accéder aux offres de VOD, Netflix, Google Vidéo, Google Musique, et bientôt Playstation Now ou d’autres offres de VOD HD/UHD. On trouve même une application pour transférer la vidéo et l’audio via AirPlay depuis un iPad ou iPhone. Je ne vais évidemment pas aborder toutes les applications, mais quelques-unes sont vraiment intéressantes.
KODI : anciennement appelée XBMC, cette application est sûrement celle qui intéresse le plus de monde, puisque c’est tout simplement un Media Center très performant. Bien développé, KODI peut clairement remplacer les meilleurs lecteurs multimédias du commerce. Je ne vais pas m’étendre, il faudrait un dossier pour aborder pleinement Kodi sur Android, mais pour résumer, cette application permet de lire vos vidéos et musiques stockées sur USB, ordinateur ou NAS, via UPnP, Samba et NFS. On peut également accéder à de nombreux plug-ins pour regarder des chaines de TV via internet, de la VOD, de la musique à la demande, des radios, la météo, etc. On peut utiliser diverses skins magnifiques, des systèmes de jaquettes et fanarts avec synopsis, bref, les possibilités sont énormes.
Ce n’est pas tout, puisque ce Media Center permet de lire quasiment tous les formats audio, vidéo, sous-titres et images, customiser les sous-titres (couleurs, positionnement, grosseur, etc), et même lire des répertoires Blu-ray, des ISO BD, DVD, DVD-Audio, des fichiers audio DSD, les MK3D, ou MKV 3D MVC, etc., etc. Bref, c’est totalement inédit et excellent ! Seulement, voilà, pour le moment, il s’agit d’une application qui n’est pas optimisée pour Android TV. Il est possible d’installer des Beta via USB, mais pour le moment, la version proposée sur le téléviseur ne fonctionne pas pleinement. Par exemple, impossible de faire fonctionner un scrapper, quelques skins n’ont pas pu être installées, quelques add-ons ne fonctionnent pas, la qualité de lecture n’est pas terrible, les vidéos 4K ne sont pas lues correctement et la sortie audio ne permet pas de sortir du DTS, Dolby 5.1 en bitstream, et encore moins du DTS-HD ou TrueHD ! Tout sort en PCM stéréo. Tout cela sera sûrement corrigé avec le temps.
Lecteur multimédia intégré: devant les instabilités de Kodi, j’ai dû me résigner à utiliser le lecteur multimédia du téléviseur (onglet « Vidéo » ou « Musique » depuis l’interface). Là aussi, tout n’est pas stable, le seeking n’est pas optimum lorsqu’il s’agit de revenir en arriere, il faut des fois de très longues minutes avant que le HDD soit reconnu, quelques rares formats ne sont pas lus comme les ISO, le MK3D, MKV MVC, BDMV, mais la grande majorité de mes MKV sont lu avec une très bonne qualité de lecture, et cette année, le DTS 5.1 est bien lu est renvoyé en 5.1 via HDMI ARC. Ce lecteur récupère aussi les jaquettes depuis la base de données Gracenote, mais tous les films de ne sont pas reconnus et quad c’est le cas, la jaquette est remplacée par une image du film.
PLEX : une excellente application, plus simple que KODI et ce serait même un avantage, car en quelques minutes, vous installez Plex Server sur votre ordinateur ou NAS qui va scanner toutes vos vidéos et musiques pour leurs associer une jaquettes, synopsis, infos et fanarts, puis vous installez l’application sur votre PC et vous récupérer un système de jaquettes splendide qui vous permet de lancer la lecture des films et musiques sur votre TV. Il y a bien moins de possibilité que KODI, Plex se contente de l’essentiel lecture et système de jaquettes, ce qui plaira à de nombreux utilisateurs qui débutent. Par contre, Plex est dorénavant payant et coûte 5 €, ne lit pas autant de formats que Kodi (pas d’ISO, ni de BDMV) et là aussi la sortie audio est limitée, pour le moment, au PCM stéréo. Je vous conseille tout de même vivement de l’essayer !
Je ne vous proposerai donc pas la liste traditionnelle des formats multimédias pris en charge par le téléviseur, puisque le X85C lit quasiment tous les formats sauf les DTS-HD et TrueHD, cela dépend du logiciel de lecture utilisé (celui par défaut, VLC, PLex ou KODI). Pour le reste, je vous laisse découvrir les photos qui valent souvent mieux qu’un long discourt.
Analyses hardware et codec pris en charge :
Paramètres multimédias | |
---|---|
HbbTV | Oui |
InputLag | 35 ms en mode Jeu et sans Motionflow, 65 ms avec le Motionflow |
DLNA/Samba/NFS | oui/oui/oui |
Lecture USB | Oui (FAT32/NTFS) |
Qualité Apps | Excellente mais pas toutes optimisées Android TV |
Mode cadre photo | Oui |
Services web | SEN, Navigateur internet, Netflix 4K et HD, Youtube, M6Replay, Pluzz France TV, Twitter, Arte VOD, Google Video et Music, Facebook, Musique à la demande, Kodi, VLC, Plex, et des dizaines de jeux, services et applications |
Compatibilité multimédia: vidéo | BDMV/ISO DVD et BD/AVC/HEVC/MPEG1/MPEG2/DivX HD/AVCHD/MP4/ MKV 1080p et UHD/MKV 3D MVC,/MK3D/MTS 3D/TS/WMV HD/MPG/XviD/MPEG1 / MPEG2PS / MPEG2TS / MP4Part10 / MP4Part2 / AVI(XVID) / AVI (MotinJpeg) / MOV/ WEBM / 3GPP / et tant d’autres… |
Compatibilité multimédia: audio | MP3/LPCM/AC3/Wav/DTS 5.1/WMA/Flac/DSD/AIFF/OGG entre autres |
Compatibilité multimédia: image | JPEG, PNG, MPO |
Gestion des sous-titres et pistes audio multiples | Oui/Oui avec customisation de sous-titres sur Kodi |
Image et calibration
Android TV c’est bien, mais le plus important reste la qualité d’image, donc passons au chapitre essentiel de ce test. Sony a donc intégré un nouveau processeur X1 censé améliorer l’upscaling UHD, mais conserve le même traitement vidéo Reality Creation. Autant le dire tout de suite, pour moi le Sony X85C et les Samsung JU7000/JU7500 sont les meilleurs rapports qualité/prix cette année. Le Sony X85C est un LED Edge UHD avec Frame Dimming, ce qui laisse perplexe au départ quant à sa qualité d’affichage, surtout qu’il n’ets pas compatibles HDR, ne propose pas de X-Tended Dynamic Range, ni de Local Dimming, mais ce téléviseur à des atouts indéniables ! Il embarque une dalle VA homogène et très contrastée. De plus, son upscaling UHD, son traitement vidéo et sa fluidité sont identiques au X94C que je teste en parallèle. Bref, regardons tout ça en détail.
Je le répète souvent lors de mes tests de TV UHD, surtout pour les nouveaux acquéreurs, car j’ai (trop) souvent lu que les TV UHD ne servaient à rien tant qu’il n’y avait pas de contenu 4K. Grosse erreur ! Il est évident qu’un affichage Ultra HD apporte un gros plus comparé à un téléviseur de même taille en 1080p. Le bon en qualité est évidemment flagrant avec du contenu Ultra HD natif, mais également bien visible sur des contenus 1080i/p ou 720i/p, que ce soit des chaines de TV, du Blu-ray ou autres vidéos HD comme du MKV, VOD HD ou UHD, etc. Pour ma part, cela m’a clairement permis de redécouvrir mes meilleurs films en Blu-ray avec un plaisir visuel immense.
On ne voit absolument pas que l’image est uspcalée, on gagne tout simplement en précision, profondeur de champ, relief, finesse de l’image avec des traitements vidéos bien plus efficaces. Par exemple, un filtre d’amélioration de contours sera plus fin, moins dur, sur un film upscalé en UHD ou sur du contenu UHD natif que sur du 1080p, avec moins d’effets d’escalier, ou de doubles contours avec des personnages en premier plan qui se détachent plus des arrières plans donnant ainsi une impression de 3D naturelle bluffante. Evidemment, plus le téléviseur est grand, plus l’apport de la 4K est visible, mais le gain se ressent même avec un 55″, c’est indéniable. Par contre, il ne faut pas non plus s’attendre à des miracles sur les contenus SD ou de mauvaise qualité. L’Ultra HD embellit les contenus de qualité, mais ne transforme pas une vidéo hyper compressée ou une chaines D de mauvaise qualité en image sublime. Sur un 65″, ou pire sur un 756″ comme le 75X9405C que je teste en ce moment, les chaines SD sont difficilement traitées, le travail d’amélioration pour passé d’un 576i à du 2160p est assez énorme, mais sur un téléviseur 1080p le résultat serait pire avec des pixels trop visibles.
Cela étant dit, qu’apporte ce nouveau processeur X1 ? Ne vous attendez pas à une révolution comparée aux TV UHD Sony de 2014 qui proposaient déjà une très belle image, mais il faut bien avouer que l’upscaling UHD était un peu en retrait comparé aux TV Samsung. Cette année, Sony intègre donc ce processeur X1 censé améliorer cet upscaling. Je relève quelques améliorations intéressantes, mais ce n’est pas non plus le jour et la nuit. L’upscaling des lecteurs Blu-ray comme OPPO ou Pioneer reste de meilleure facture. Cependant, la gradation est tout de même bien plus performante qu’avant. Les années précédentes, les TV Sony affichaient une postérisation dans les dégradés un peu gênante, et donc des dégradés avec un peu de banding ou des halos autour des sources lumineuses avec pas mal de postérisation. Cette année, visiblement l’upsampling de la quantification des couleurs (en bit) est nettement plus performant avec une meilleure gradation, une image plus fine, plus détaillée et une texture un peu plus riche. Pour rappel, le X85C embarque une dalle UHD VA 10 bits, donc cet upsampling 8 bits vers du 10 bits par couleur performant est d’autant plus intéressant, même si évidemment, on n’atteint pas la qualité d’une vidéo proposée en 10 bits natif, comme ce que proposeront les futurs UHD Blu-ray.
Upscaling UHD du X85C (photo 1) vs Pioneer BDP-LX58 (photo 2)
À la question, « quels traitements vidéo et uspcaling UHD sont les plus performants cette année ? », il est bien difficile d’y répondre, car cela dépend des goûts de chacun. Cela dit, pour moi, l’upscaling UHD Samsung est le plus puissant du marché, mais du côté du traitement vidéo, c’est Sony qui l’emporte avec plus de réglages. L’image Sony est plus typée cinéma, moins au « scalpel » que celle de Samsung, une texture plus riche, mais un peu de grain et des contours moins saillants. Je relève toutefois un petit défaut sur l’upscaling Sony, car après avoir examiné des mires de netteté, on remarque que même en désactivant tous les traitements vidéo du TV et du lecteur, une accentuation des contours reste active et impossible à désactiver. J’espère que cela sera corrigé, car cela rend l’utilisation des filtres d’améliorations de l’image plus délicate et engendre aussi un peu plus de bruit ou de grain vidéo.
Ce double contour est d’autant plus visible sur les sources SD, comme avec la TNT. En toute franchise, les chaines ne sont pas tes belles, la mise à l’échelle fonctionne bien mieux sur les contenus 1080p/i. De ce côté-là, Samsung propose un bien meilleur résultat sur les contenus SD, et je pense que cela vient en partie de la qualité de l’upsclaing UHD, mais aussi du filtre anti-bruit Digital Clear View qui fonctionne très bien. Sony propose de nouveaux réducteurs de bruits, bien plus puissants qu’avant, mais qui ont tendance à trop flouter l’image et qui ne corrigent pas ce double contour.
Cela étant dit, je le répète, mais la qualité d’image avec le Blu-ray, la TNT-HD ou les vidéos HD, voire 720p est clairement exceptionnelle, d’autant plus si on utilise un lecteur Blu-ray doté d’un upsclaing UHD très performant comme les OPPO ou les deux derniers Pioneer BDP-LX58/LX88. Je garde une préférence pour le Marvell Qdeo des OPPO 103EU, car je le trouve plus complémentaire avec les TV Sony, alors que les versions Darbee ou les Pioneers sont plus complémentaires avec les TV Samsung. Je m’explique…
Le Sony X85C propose donc le même traitement Reality Creation qu’avant. Ce traitement propose un filtre Resolution qui permet d’améliorer els détails de l’image, comme ce que propose les OPPO Darbee ou les Pioneer, mais il manque une amélioration des contours efficace pour offrir plus de relief, ce que seuls les OPPO 103EU/105EU proposent. Donc l’amélioration des détails de Reality Creation associé à l’accentuation des contours du Marvell Qdeo donne d’excellents résultats. Bien plus fin que sur les TV 1080p, le Qdeo est moins dur en UHD.
On retrouve également le fameux filtre Mastered in 4K qui permet d’améliorer l’upscaling UHD, surtout avec le Blu-ray Sony Masterisés en 4K (inscription au dos de la jaquette), mais cela ne permet pas de dépasser l’upscaling UHD des lecteurs cités. Lorsque tout est bien réglé sur le lecteur et le téléviseur, je peux vous assurer que la magie opère avec une redécouverte des Blu-ray, des claques visuelles inoubliables ! Certains films ou documentaires sont tout simplement hallucinants de beauté !
Comme toujours avec les TV LED Edge, il y a un risque de manque d’homogénéité. Si cela est variable d’une dalle à l’autre, en général, on observe une sorte de similitude entre les dalles d’une même référence. De ce côté, c’est la bonne surprise du X85C qui offre une belle homogénéité sur mon modèle de test et visiblement, selon les retours sur le forum, c’est un avis partagé par beaucoup de possesseurs du X85C ! Je ne vois ni clouding, ni fuite lumineuse, ni DSE, ni banding, un vrai exploit pour du LED Edge ! Allez, pour être hyper pointilleux, on voit une légère trace de banding en prenant une photo de mire grise et en se positionnant sur le côté, mais je ne l’ai jamais remarqué pendant un film, ni pendant un match de foot.
Autre excellente surprise, le contraste natif de ce X85C est très puissant pour un Edge LED, et même plus puissant que le Full LED X94C, même si ce dernier offre un contraste perçu un peu plus puissant grâce à son Local Dimming). Le X85C affiche un noir à 0.035 cd/m² avec un pic lumineux de 120 cd/m², donc un contraste de 3500:1. Cela dit, comme souvent avec les Frame Dimming, le fait d’activer l’amélioration du contraste avancé sur bas, ne dérègle pratiquement pas le gamma et permet d’avoir un bien meilleur contraste perçu et mesuré. Avec cette option activée, le noir sur mesure à 0.002 cd/m² sur une mire noire avec un point blanc pour empêcher que le rétroéclairage se désactive, et sur une mire à damier, je relève un noir de 0.029 cd/m². Le contraste On/Off se mesure à 50 000:1 et à 4000:1 en ANSI.
En clair, même en salle obscure, le contraste perçu est vraiment très bon. Vous n’aurez pas des bandes totalement noires sur les scènes très sombres, mais sur des scènes moyennement sombres et lumineuses, le noir dans l’image est excellent et les bandes noires sont parfaitement noires. Pour ceux qui regardent leurs films avec une petite lumière d’appoint, là le contraste est tout simplement parfait avec un noir totalement noir. Il faut dire que le Frame Dimming baisse le rétroéclairage dans les scènes sombres pour offrir un meilleur contraste perçu. Ainsi, dans une scène très sombre, le noir peut se mesurer à moins de 0.01 cd/m², mais si on est très exigeant, on remarquera que cela bouche un petit peu les noirs lors de ces scènes sombres ! Bref, ce sont des performances exceptionnelles pour un LED Edge !
Quant à l’angle de vision, pas secret, s’agissant d’une dalle VA, il n’est pas très ouvert, mais permet de profiter d’une belle image jusqu’à 30°. Plus vous vous écartez du centre, plus le contraste faiblit, les noirs se grises, et des dérives magenta apparaissent (c’est probablement le filtre anti-reflet qui engendre ces dérives).
Il n’y a pas vraiment de changements comparés aux TV Sony de 2014, sauf une légère amélioration de l’inputlag mesuré à 35 ms sans Motionflow et en mode Jeu, mais il passe à plus de 60 ms avec le Motionflow activé. Cela reste un très bon résultat sans Motionflow, largement suffisant pour la plupart des joueurs, mais pas aussi bon que certains modèles UHD qui affichent 20 ms (le Samsung JU7500 par exemple). Le X85 est un très bon téléviseur pour le jeu, surtout que le connecteur HDMI 2.0 permet dorénavant de jouer en 4K à 60 fps, au lieu de 30 fps avec les connecteurs HDMI 1.4 et l’upscaling 4K donne aussi d’excellents résultats avec les jeux 1080p ou même 720p.
Quant au Motionflow, Sony propose, pour moi, la meilleure compensation de mouvements du marché des téléviseurs. Cette année, c’est même encore un peu mieux, car on trouve désormais un mode Motionfow Exert qui permet de régler le Motionflow plus précisément à son goût avec un réglage de la Fluidité et de l’affichage BFI. Plus vous monter la fluidité, plus ce sera fluide (sic), mais un plus flou dans les mouvements et avec un effet caméscope plus prononcé. Plus vous baissez cette fluidité, plus ce sera précis dans les mouvements et naturel, mais avec un peu de scintillement. Quant au BFI, il s’agit d’une méthode d’affichage qui introduit des frames noires entre chaque image. Cela permet d’annuler la rémanence, d’apporter encore plus de précision à l’image, mais cela assombrit l’image (logique). En toute logique, plus vous augmentez ce niveau de BFI, plus l’image sera sombre et donc plus vous devrez augmenter le niveau de rétroéclairage. Je n’ai pas pu tester la 3D (impossible de faire fonctionner les lunettes), mais sur le X94C l’image scintille encore plus en 3D qu’en 2D et donc seuls les modes Standard ou Fluide permettent d’avoir une image fluide sans scintillement (ou en réglant le mode Expert avec une fluidité assez haute).
Le Motionflow est l’un des procédés les plus naturels et les plus fluides, y compris dans les travellings, avec plusieurs niveaux, dont certains adaptés aux contenus 24p sans effets « caméscope » ou « reportage », pas d’artefacts autour des personnages et en général très fluide. On trouve même un mode Cinema adapté aux contenus 24p, très naturel, mais il engendre un léger effet de scintillement qui pourra en gêner plus d’un, surtout que le Sony X85 embarque une dalle 120 Hz qui scintille plus qu’une dalle 240 Hz. Avec la TNT en mode Motionflow Standard est parfait , très fluide, avec un tout léger effet «vidéo» qui finalement colle bien aux émissions, reportages, ou documentaires, programmes sportifs et autres. Bref, je pense que chacun trouvera son bonheur avec les divers modes ou le mode paramétrable Expert. La fluidité est très importante pour le plaisir de visionnage, et pour ça, le Motionflow est l’un des gros atouts des TV Sony !
J’avais déjà expliqué en quoi consiste exactement l’affichage TriLuminos l’an dernier, mais je reprends pour ceux qui découvrent. Un bien grand mot pour désigner la possibilité d’afficher un espace couleur étendu, très proche du DCI utilisé par le cinéma 4K. Cela dit, ce n’est pas non plus révolutionnaire, tous les TV UHD actuels proposent un espace couleur plus large qu’avant. Le X85C affiche à peu près 92% du gamut DCI, et 62% du gamut Rec.2020. La petite nouveauté, c’est que cette année on peut activer un mode de détection automatique du gamut de la source, ou forcer le Rec.709 (utilisé par les Blu-ray), ou le DCI (utilisés par les Blu-ray Masterisés en 4K de Sony, ou le Rec.2020 que les Blu-ray 4K utiliseront. Cela dit, vous ‘aurez compris, c’est bien présomptueux de proposer un mode Rec.2020 sur une TV qui n’affiche que 62% de ce gamut et qui n’est même pas capable de couvrir entièrement le gamut DCI.
Pour rappel, les nouveaux Blu-ray Mastered in 4K sont encodés avec un gamut étendu, proche du DCI (probablement du xvColor). Ces Blu-ray affichent des couleurs plus riches et peuvent également être utilisés sur des TV UHD d’autres fabricants évidemment. De plus, ils sont issus de Masters 4K donc l’upscaling UHD est encore plus beau. En clair, il n’y a qu’en lisant un Blu-ray Mastered in 4K que vous pouvez profiter du TriLuminos, pour tous les autres contenus la TV se comporte comme avant en affichant du Rec.709 (1080i/p), voire du Rec.609 (SD).
Le mode « Couleur Naturelle » étire les coordonnées des couleurs en élargissant le gamut, donc sature les couleurs qui ne sont plus naturelles, mais attention, ce mode n’a rien à voir avec le TriLuminos. Il profite de l’affichage TriLuminos, mais il agit de la même manière que l’amélioration des couleurs disponible sur toutes les TV. En clair, pour les puristes, qui recherchent des couleurs naturelles, que ce soit en lisant un Blu-ray Mastered in 4K ou classique, n’activez pas le mode Couleur Naturelle, le téléviseur basculera automatiquement avec le gamut adapté.
Sachez que pratiquement tous les lecteurs Blu-ray sont compatibles avec les Blu-ray Mastered in 4K à partir du moment où ils sont compatibles xvYCC ou xvColor, soit tous les lecteurs actuels. J’ai donc testé un Blu-ray Mastered in 4K avec Spiderman ou Fury (Brad Pitt) sur le lecteur OPPO BDP-105EU. Je profite donc d’un upscaling 4K optimisé + d’une reproduction colorimétrique plus riche. Le changement n’est pas radical, mais c’est clairement meilleur, plus précis, avec des couleurs riches, mais naturelles, et un piqué fabuleux.
Pour ce chapitre, mon ami Cédric Louis, calibreur certifié ISF Level II et THX est venu me donner un coup de main avec ses appareils professionnels dont un spectroradiometre JETI, un colorimètre Klein K-10, un générateur de mires 1080p et 4K DVDO, un boitier Bodmer pour mesurer l’inputlag, et le logiciel Calman pour mesurer et calibrer la dalle. Je le remercie donc très chaleureusement et vous invite à découvrir son site si vous cherchez un calibreur. Je tiens à préciser que si les TV sont calibrés de la même façon en sortie d’usine, il y a tout de même de petites variantes d’un modèle à l’autre et donc il sera toujours mieux de faire calibrer son TV par un pro. Cela dit, je vous donne tout de même mes réglages pour vous rapprocher le plus possible des standards Cinema si vous ne pouvez pas faire calibrer votre TV.
Cette année, Sony a quelque peu revu ses réglages images, plus riches et complets qu’avant, mais pas encore optimum. Par exemple, on trouve un réglage de Balance des Blancs sur 10 points, alors qu’avant c’était limité à 2 points. Malheureusement, lorsque nous avons calibré les TV, ce mode 10P ne fonctionnait pas bien, donc on s’est contenté du mode 2P. Comme déjà précisé, on trouve 3 gamut (Rec.709, DCI et Rec.2020), mais pas de réglage pour calibrer ces gamut ce qui est tout de même étonnant en 2015. Bref, la calibration se limite donc aux choix du gamma, réglage de la Balance des Blancs en 2P ou 10p, et réglage du niveau de noir, contraste et rétroéclairage (appelé Luminosité cette année).
Cela dit, la belle surprise vient du mode Cinema Pro, très juste en sortie de carton avec une colorimétrie avec un delta E inférieur à 3. J’aurais même tendance à dire qu’il vaut mieux utiliser ce mode par défaut que de tenter une calibration si vous n’avez pas l’habitude. De plus, toutes les sondes de type X-Rite ou Spyder, dérivent assez rapidement au bout de quelques mois d’utilisation, ce qui nécessite de les étalonner régulièrement. Sans faire cet étalon, vous pouvez même faire une calibration moins juste que si vous utilisez le mode Cinema Pro par défaut. Idem du côté du gamut Rec.709 presque parfait en sortie de carton et heureusement, car on ne peut pas le régler.
Il faut donc partir du mode Cinéma Pro, bien faire attention de désactiver le capteur de luminosité. Je précise tout de même que ces réglages permettent d’avoir une image aux couleurs fidèles aux intentions de l’auteur. Il n’y a qu’en respectant les standards du cinéma qu’on profiter d’une colorimétrie telle que l’a voulu le réalisateur,n c’est à dire un blanc D65, une température couleur à 6500K, un gamma à 2.4. Pas mal de gens sont habitués aux images hyper dynamique, saturées et tres lumineuses, donc ils auront du mal au départ, mais plus vous augmentez le rétroéclairage, plus le noir de vient gris, si vous le baisser top, le noir se bouche. Bref, tous ces réglages ne sont pas fait au hasard, et permettent d’avoir le meilleur noir possible sans boucher les noirs, ni brûler les blancs. Cela dit, le but est avant tout de se faire plaisir, donc à vous de voir…
Luminosité
Couleurs
Netteté
Fluidité
Attention, ces réglages sont totalement subjectifs puisque les chaines de la TNT ou du Satellite n’utilsent aucun standard défini, la colorimétrie varie d’une chaîne s à l’autre, la qualité aussi, le gamma également. Ces réglages correspondent à mes goûts sachant que je ne regarde pas vraiment de film sur la TNT, surtout du sport, infos, documentaires, reportages, etc. J’ai donc opté pour une image moins chaude, plus neutre, un rendu plus réaliste et moins cinéma, un blanc plus blanc et évidemment beaucoup plus de luminosité pour regarde en journée. Je pars du mode Standard :
Luminosité
Couleurs
Netteté
Fluidité
Verdict technique TV | |
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Sensibilité du tuner | Tres bonne |
Temps de zap | Lent |
Chaînes HD privilégiées | Oui |
Télétexte | Oui |
Guide électronique des programmes | Excellent |
Mode PIP (Picture In Picture) | Oui |
Chaînes payantes via adaptateur CI/CI+/TNT-HD via Satellite | Oui/Oui |
Qualité des basses | Mauvais, mais possibilité de subwoofer externe |
Qualité des médiums | Bon |
Qualité des aigus | Moyen |
Effet surround | Moyen |
Upscaling des sources SD | Moyen |
Upscaling des sources HD | Excellent |
Compensation de mouvement | Excellente |
Réducteurs de bruit | Moyen |
Désentrelacement HD | Excellent |
Désentrelacement SD | Tres bon |
Conclusion
En résumé, ce téléviseur est une très belle surprise, probablement le meilleur RQP de l’année avec les Samsung JU7000/JU7500, aucun défaut rédhibitoire, pas vraiment de point faible dans sa catégorie Edge LED, si ce n’est une interface Android TV pas encore trés stable, mais tellement prometteur avec des possibilités multimédias vraiment intéressantes. Les firmwares s’enchaînent et je n’ai aucun doute en à la capacité de Sony de corriger tout ça. Le Sony KD-55X8505C propose une image superbe, de quoi vraiment redécouvrir ses Blu-ray et attendre patiemment les Blu-ray 4K pour en profiter pleinement. Disponible à moins de 1 800 €, voire bien moins avec les ODR et remises, il s’agit d’un des deux meilleurs rapports qualité/prix de 2015 avec le Samsung JU7000 (ou sa version incurvée JU7500). Les seuls regrets viennent de l’absence de compatibilité HDR, et de Local Dimming.
Construction et design : Le Sony X85C est sobre, assez classique, doté d’une qualité de fabrication assez basique avec un coffre en PVC et un pied en aluminium tout ce qui a de plus commun. Cela dit, la dalle est très fine (moins de 3 cm d’épaisseur) et légère, très simple à installer. Il s’agit d’une dalle brillante avec un traitement anti-reflet plutôt efficace, mais pas de miracles en plein jour. La connectique propose l’essentiel, pas plus et le packaging est on ne peut plus maigre (deux petites télécommandes assez cheaps, pas de lunettes 3D, ni de caméra). Par contre, l’assemblage est très bon, aucune fuite de lumière sur ce modèle de test. C’est donc pas trop mal pour un modèle milieu de gamme, ce sera donc 7/10 bien payé.
Multimédia et applications : de ce côté-là, Android TV permet de faire un bond énorme au niveau gestion multimédia avec des Media Center très sympas dont la référence KODI, le couteau suisse VLC et l’excellent PLEX, fun et facile à installer. On peut lire quasiment tous les formats existants du MKV aux iSO en passant par le BDMV, AVI, WMV, DSD, flac, image CD, DTS et Dolby 5.1, utiliser des systèmes de jaquettes, installer des dizaines de jeux intéressants, des centaines d’applications, un émulateur AirPlay, de la VOD, Google Vidéo et Musique, Netflix, etc, etc. Malgré les quelques instabilités et une puissance en retrait, il faut reconnaître l’énorme potentiel de cet OSD Android TV, ce sera donc 9/10.
Fonctions et usage : c’est encore un peu lent, la fonction REC USB pas encore fonctionnelle, le navigateur internet pas compatible Flash et le X85C n’est pas aussi complet que les téléviseurs les plus équipés et fonctionnels du moment, mais le X85C est tout de même très complet pour son prix avec la compatibilité 3D, un double tuner DVB-T2/C et S2, le Bluetooth, le Miracast, Wi-Fi Direct, DLNA, NFS, UPnP, navigateur internet, recherches vocales, HbbTV, EPG, PVR, et autres. Il faudra plusieurs semaines pour faire le tour de tout ce que propose ce téléviseur. Ce sera 9/10.
Qualité d’image : la grande classe avec les programmes 1080p ou UHD, pas terrible avec les chaines SD. Le processeur X1 a permis d’apporter une image plus précise, plus de piqué et une texture plus riche (l’image UHD de Sony était assez douce les années précédentes) et surtout une gradation bien meilleure pour réduire els effets de postérisation. Le Reality Creation permet de renforcer les détails et améliorer l’upscaling UHD des Blu-ray Masterisés en 4K, mais engendre un peu de bruit et il manque un filtre pour améliorer les contours. Autre petit défaut, un traitement vidéo sous-jacent est non désactivable. Sinon, pas de DSE, une belle profondeur de champs, bref, du très grand spectacle à prix contenu. Ce sera 9/10.
Colorimétrie : Pas de Q.Dot, mais une excellente colorimétrie en sortie de carton avec un Delta E inférieur à 3 grâce au mode Cinéma Pro. La simple Balance des Blancs 2P permet de profiter d’un Delta E inférieur à 1, mais le réglage 10P est un peu instable et il manque la possibilité de calibrer le gamut. À ce propos, on trouve trois gamut, le Rec.709, Rec.2020 et DCI, seulement la dalle couvre à peine 62% du Rec.2020 donc c’est un peu présomptueux de proposer ce gamut. Avec un téléviseur de ce prix c’est tout de même très satisfaisant, ce sera 8/10.
Homogénéité de la dalle : c’est l’un des points forts du X85C. Mon modèle de test n’affiche ni clouding, ni blooming, ni banding, ni DSE, ni fuite de lumière, c’est parfait à part que la répartition de la lumière n’est pas très homogène comme tout LED Edge et que même si mon modèle de test est parfait, il se peut que vous tombiez sur un modèle un peu moins homogène. Cependant, sur le Forum la majorité des possesseurs du X85C sont tres satisfaits de son homogénéité. Ce sera 9/10.
Gestion des spécifications Ultra HD : le X85C couvre à peine 62% du Rec.2020 et n’est pas compatible HDR, mais propose une dalle 10 bits, des connecteurs HDMI 2.0 compatibles HDCP 2.2, YUV 4:4:4 et UHD à 60 im/s. Le tuner et la partie multimédia gèrent bien le HEVC avec la possibilité de recevoir des chaînes UHD. Ce sera donc 7/10 pour la gestion des spécifications complètes de l’Ultra HD .
Contraste : rien à dire de ce côté-là, c’est une grosse surprise pour un téléviseur milieu de gamme. Son contraste ANSI est même supérieur à celui du Full LED X94C avec un noir image pouvant descendre jusqu’à 0.002 cd/m², et un noir ANSI à 0.029 cd/m² pour un contraste à 4000:1 ! Le contraste mesuré est donc excellent pour un Edge LED, mais le contraste perçu aurait pu être plus puissant avec un Local Dimming en lieu et place du Frame Dimming. Ce sera donc 8,5/10 car de nos jours la barre est très haute avec l’OLED, mais c’est vraiment un exploit pour un Edge LED sans Local Dimming !
Fluidité et compensation de mouvement : que du bon, c’est le gros point fort de Sony, le Motionflow est encore mieux cette année avec un mode Expert paramétrable. Certains modes sont adaptés à la TNT, d’autres aux contenus 24p, on peut utiliser et même doser l’affichage BFI, les travellings sont fluides, précis, pas de rémanence, une fluidité naturelle, sans saccades, et très peu de scintillements. Pour être honnête, c’est une fluidité strictement identique à celle du X94C, pourtant doté d’un indice de fluidité plus important. Bref, 10/10 pour le Motionflow !
Le jeu sur le Sony X85C : avec un inputlag mesuré à 35 ms, des couleurs superbes, très intenses, et une bonne mise à l’échelle, une image de toute beauté, le jeu est vraiment excellent sur ce téléviseur. Seuls défauts, on peut encore faire mieux en inputlag (le JU7500 est à 21 ms) et l’aliasing pourrait être diminuer un peu plus. Ce sera 9/10.
Expérience 3D : impossible de faire conventionner la 3D. J’ai pourtant 4 paires de lunettes 3D actives, qui fonctionnent très bien sur le X94C, mais rien à faire avec le X85C. Peut être un bug qui sera corrigé plus tard ? Un souci sur mon modèle de test ? Mystère, et vue qu’aucune lunettes n’est disponibles dans le carton, aucun retour sur la 3D du X85C sur le forum…
Pour conclure, en dehors de quelques bugs, dont une 3D non fonctionnelle pour le moment, des performances en retrait sur les programmes SD et de l’absence de HDR, le Sony KD-55X8505C ne souffre d’aucun défaut d’image. Il offre de vraies performances sur quasiment tous les critères : superbe image avec le Blu-ray, contraste puissant pour un LED Edge, très bonne colorimétrie même en sortie de carton ne nécessitant pas forcément une calibration sauf pour les plus exigeants, une fluidité au top, une interface Android TV très prometteuse malgré quelques bugs et plantages qui seront corrigés, des possibilités multimédias énormes, une homogénéité parfaite ou presque et de nombreuses fonctionnalités. Je peux dire que ce téléviseur est une vraie belle surprise, un vrai petit coup de cœur compte tenu de son prix. Bref, un TV UHD Edge LED comme on aimerait en voir plus souvent. Je lui accorde donc 5 étoiles en 2D et je ne peux donc pas évaluer la 3D (qui est assez moyenne sur le X94C soit dit en passant, avec peu de ghosting, mais une qualité d’image très moyenne).
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