XTZ a présenté ses nouveaux caissons Sub 17 Series il y a quelques semaines. Il s’agit de la série plus abordable du fabricant suédois, mais ces caissons représentent pour moi ce qu’il se fait de mieux dans cette gamme de prix, avec SVS. En toute logique, plusieurs d’entre vous m’ont demandé de comparer les XTZ au SVS PB1000 au cours de ce test. Bien que je vous propose avant tout un test des XTZ, je vais donc de temps en temps les comparer, car je possède personnellement le PB1000 qui est vraiment très proche à l’écoute. Au départ, je voulais faire deux tests dédiés, un au XTZ 10.17 (539,90 €) , l’autre au XTZ 12.17 (639,90 €), mais ces deux modèles sont tellement proches malgré la différence de gabarit, que finalement j’ai décidé de vous proposer un test global après avoir passé plusieurs semaines en compagnie de ces deux superbes subwoofers !
Avant d’entamer ce test, j’aimerai insister sur l’importance du caisson de grave dans une configuration home cinéma. Je trouve qu’en général nous n’apportons pas assez d’attention au choix du caisson, alors que son importance est énorme ! C’est lui qui gère les fréquences les plus difficiles à amplifier et va donc soulager l’ampli d’une grande partie de la puissance nécessaire pour offrir un rendu sonore multicanal de qualité. Le caisson contribue énormément aux sensations que l’on peut éprouver lorsqu’on regard un film. Malheureusement, la plupart des kits 5.1 ou 7.1 à base de satellites proposent souvent des subwoofers de qualité très moyenne. Beaucoup de fabricants d’enceintes ne savent pas faire de caissons, car il faut également du savoir-faire en matière d’amplification et les excellents subwoofers vendus sous la barre des 1000 € se comptent sur les doigts d’une main. Je vous garantis que si vous associez des enceintes comme les Focal Dome (par exemple) avec un bon subwoofer comme un XTZ, un Sunfire ou un SVS, vous aurez un résultat qui n’a plus rien à voir !
Autre précision concernant les mesures. Suite à vos demandes, je viens de passer plusieurs jours à traiter une pièce de 20m² avec des panneaux acoustiques Sonitus et pour travailler sur un protocole de test avec mesure. J’ai utilisé le logiciel Room EQ Wizard et un micro Berhinger, mais je reste persuadé que les retours d’écoutes restent plus pertinents, et qu’en fonction de la salle le rendu et les mesures peuvent vraiment varier, même entre diverses salles traitées (surtout au niveau du grave et donc d’autant plus avec des subwoofers). Cependant, je trouve ces mesures tout de même intéressantes pour comparer les caissons entre eux, dans mes conditions d’écoutes et de mesures. Voyez donc ces mesures comme un petit bonus pour illustrer le test dans mes conditions d’écoutes, mais elles n’ont pas la prétentions de représenter les réelles qualités intrinsèques des caissons. Pour cela, il aurait fallu du matos professionnel qui coûte plusieurs milliers d’euros et une salle spécialement conçue pour les mesures. Sur ce, place au test…
La première grosse qualité des caissons XTZ 10.17 et 12.17 c’est leur qualité de fabrication. Ils sont livrés dans un emballage avec mousse (plus pérenne que le polystyrène), une paire de gants blancs pour manipuler le caisson, un cordon d’alimentation trois broches et une housse blanche de protection pour le caisson. On trouve également un manuel d’utilisation, proposé uniquement en anglais, ce que je regrette, car il est important de bien régler ces caissons pour que le rendu sonore réponde à vos attentes.
Le caisson en MDF dispose de cloisons de 25 mm d’épaisseur avec des renforts à l’intérieur pour consolider le tout. De plus, XTZ applique plusieurs couches de produit amortissant acoustique à l’intérieur des parois. Même si le 12.17 et le 10.17 disposent évidemment d’un volume de coffre différent, ce volume a été étudié en rapport avec le haut-parleur pour offrir un SPL maximum dans les basses fréquences, tout en minimisant la distorsion. Lors de mes mesures, j’ai effectivement relevé une distorsion très contenue sur les deux modèles, même si sur ce point le SVS PB1000 affiche une distorsion légèrement plus faible.
Bien-sûr, ce qui m’intéresse le plus, ce ne sont pas les données techniques, déjà présentées sur le site XTZ, mais ce sont les performances et les écoutes, donc je vais être bref dans la présentation. Toutefois, pour présenter rapidement ces deux caissons conçus de la même façon en dehors de leur gabarit et taille du HP, sachez que XTZ précise avoir apporté une attention particulière à la conception du woofer et du moteur. Le cône utilise un matériau très léger, mais également rigide, afin d’offrir plus de rapidité aux débattements du haut-parleur, d’autant plus que le contour du HP est en caoutchouc nitrile (NBR) souple pour proposer plus d’élasticité et donc une excursion plus longue. Comme beaucoup d’enceintes ou caissons efficaces, XTZ a fait appel à un système de mesures basé sur un laser Klippel pour optimiser leurs caissons. Le Spider est fabriqué à partir d’un mélange de polycoton et NOMEX (une sorte de fibre synthétique réputée pour sa thermostabilité). La série 17 intègre une bague en aluminium, assez large pour minimiser l’inductance et la distorsion.
Enfin, autre précision, les deux caissons utilisent la même alimentation en Classe D de 500 Watts RMS (800 Watts en crête). J’aurais évidemment préféré une amplification plus puissante sur le 12.17 que sur le 10.17, afin de mieux tenir le haut-parleur dans les extrêmes graves, mais c’est déjà pas mal, le SVS-PB1000 utilise une amplification Classe D STA-300D moins puissante (300 Watts RMS), donc c’est tout de même un bon point pour XTZ, et d’autant plus pour le 10.17 ! En effet, pour un 10″ on peut dire que 500 Watts représentent une amplification très puissante ! Cependant, cela reste des chiffres, uniquement des chiffres, et ce qui nous intéresse ce sont les performances sur le terrain.
Quant à la connectique, rien à dire, j’ai rarement vu une connectique d’aussi bonne qualité et aussi complète sur un caisson à moins de 650 € ! En effet, outre les habituelles entrées RCA, LFE et Line-in, on trouve une entrée XLR et même une sortie XLR bypass avec la possibilité d’appliquer un filtre passe-bas. Cette sortie XLR ne fonctionne malheureusement que si on entre en XLR, mais elle permet de connecter deux caissons de graves en série sur un préampli ou amplificateur qui ne propose qu’une seule sortie Subwoofer. La même chose en RCA aurait été sympa, car les préamplis ou amplis disposant de sortie Sub XLR sont rares, mais ils existent et pas forcément que sur du haut de gamme. En effet, NuPrime, NuForce, Emotiva ou encore Nakamichi proposent ce type d’appareils avec des prix accessibles, voire abordables. On peut même utiliser la sortie stéréo XLR d’un DAC ou d’un lecteur vu que ces caissons proposent un filtre passe-bas. Par exemple, si un DAC propose une sortie XLR et RCA stéréo qui diffusent en simultanée, on peut très bien faire une configuration 2.1, voire même 2.2 en connectant les sorties RCA à un ampli hifi stéréo et la sortie XLR au(x) Subwoofer(s).
Le reste de la connectique regroupe un réglage de Phase (0-180°), un filtre passe bas avec un réglage de 40 à 160 Hz et al possibilité de le désactiver, et donc ces fameux modes EQ (Ref, EQ1 et EQ2) gérés par un DSP Analog Devices ADAU1701 (un processeur audio SigmaDSP 28/56-Bit qui intègre pas moins de 4 DAC et 2 ADC avec un SNR de 100 dB et son propre circuit PPL pour réduire le jitter). Ce DSP profite d’une interface de programmation SigmaStudio tres élaborée grâce à laquelle XTZ a pu programmer les EQ (voir capture). L’influence de ces EQ est précisée par XTZ avec ce schéma, sachant qu’il est également possible d’accorder les caissons à l’aide des mousses fournies pour boucher les deux évents circulaires placés à l’avant. Au final, on dispose d’un tas de combinaisons pour régler le grave à son goût (graves plus ou moins profonds, plus ou moins précis et fermes). On notera également la présence d’AOP JRC assez classique, souvent utilisés dans les appareils Hifi, mais assez classiques.
Avant d’entamer les écoutes, petit aparté sur l’amplificateur utilisé. Évidemment, j’aurais beaucoup aimé tester les XTZ avec l’Onkyo TX-RZ900 testé récemment, tout simplement pour la qualité de son canal LFE tout simplement démoniaque, qui m’avait fait dresser les cheveux sur la tête avec des films comme Mad Max ou Terminator Genesys. L’amplificateur utilisé pour ce test est donc un Yamaha RX-A1050, moins expressif et ravageur sur son canal de grave, mais qui propose tout de même de bonnes prestations et surtout un bel équilibre sur tous les canaux et de la cohérence. Les canaux d’enceintes et le canal de grave se font oubliés pour ne faire qu’un avec une spatialisation exceptionnelle, ce qui a évidemment son charme. Un ampli moins démonstratif que le RZ900 donc, mais qui vous immerge littéralement dans les films, ce qui est aussi une qualité indéniable. Et puis n’exagérons rien, le canal LFE est loin d’être anémique et, cerise sur le gâteau, le YPAO corrige et égalise le canal de grave sur ce modèle.
Alors, déjà il faut savoir que les deux caissons XTZ offrent un rendu très proche, même amplification, mêmes technologies, mêmes matériaux, mais forcément la différence de diamètre du HP et la différence de volume du coffre vont engendrer quelques variantes au niveau du rendu sonore. Le 10″ offrira un rendu plus rapide et ferme, légèrement plus précis, alors que le 12″ est moins fermes, offre moins d’attaque dans l’extrême grave, mais chose étonnante, il est plus précis sur le haut grave, au-dessus de 50 Hz. J’aurais pensé l’inverse, mais force est de constater que le 10″ semble plus performant sur l’extrême grave, et le 12″ plus performant sur le haut grave. Je pense que le 12″ aurait mérité une amplification plus musclé pour de meilleure performances dans l’extrême grave. C’est ce que devrait proposer le modèle XTZ 1×12 vendu un peu plus cher.
Les différences sont toutefois assez légères à l’écoute, mais pour ma part, j’ai une légère préférence pour le XTZ 10.17 pour les sensations qu’il procure dans l’extrême grave et qui offre un rendu plus précis, et plus d’attaque et de percussion (entre 40 et 20 Hz). J’ai tendance à privilégier la qualité à la profondeur du grave, surtout que le gain en profondeur n’est que très peu audible. Pour un caisson 12″ j’aurais tendance à me diriger vers la version 1×12 de XTZ qui embarque une amplification plus musclée et qui apportera de toute évidence un grave plus rapide et plus tonique. Cela dit, le 12.17 offre des performances vraiment exceptionnelles pour un caisson vendu à moins de 650 €, aucun doute là-dessus, mais le XTZ 10.17 est une exception, voire une référence ! Par contre, tout n’est pas parfait, le 10″ à tendance à talonner un peu plus que le 12″ si on pousse un peu le volume. J’avoue tout de même ne pas comprendre pourquoi XTZ n’a pas intégré un ampli plus costaud sur le 12″ pour marquer une différence plus nette à l’écoute entre ces deux modèles.
Cela dit, j’insiste vraiment sur la profondeur de grave exceptionnelle de ces caissons, car descendre aussi bas avec une telle qualité de grave c’est un exploit sur un caisson de ce prix et d’autant plus avec un HP de 10″. Il faut vraiment un haut-parleur performant, qui utilise des technologies innovantes, des matériaux de qualité, une amplification de qualité et une recherche approfondie pour arriver à offrir une telle réponse en fréquence avec un si petit gabarit. Concurrencer SVS n’est pas une simple affaire, mais si en plus la qualité de construction et de connectique est au rendez-vous avec plusieurs possibilités de réglage, chapeau bas !
En effet, ces deux caissons proposent tout un tas de réglages, modes EQ, et possibilités d’accorder les évents qui vont influencer le rendu sonore, mais une chose est certaine, d’une manière générale, ce sont des caissons très impressionnants et font parti des meilleurs subwoofers que j’ai pu tester et écouter sous la barre des 1000 €. Ce sont des caissons qui arrivent à offrir un grave à la fois profond et de très bonne qualité, des graves démonstratifs, percutant tout en restant fermes, rapides, précis et parfaitement lisibles. Autre qualité, ces caissons sont également très bons dans le haut grave, surtout le 12″. Évidemment, tout cela reste relatif et à transposer par rapport à leur prix, mais le rapport qualité/prix est clairement exceptionnel !
La première chose qui différencie SVS de XTZ, c’est que du côté de SVS, dans la même gamme de prix nous avons deux caissons. Un clos, le SB1000 qui va exploiter à fond les qualités d’un caisson clos, mais qui pose aussi ses limites (grave ferme, rapide, précis, lisible, mais un grave plus court et moins physique qu’un Bass Reflex). Et le PB1000 qui va exploiter à fond les qualités d’un Bass Reflex, mais là aussi avec ses défauts (grave plus profond, physique, mais moins ferme, moins lisible). Alors que du côté de XTZ, le même caisson peut exploiter les qualités d’un caisson clos ou Bass reflex, tout dépend de la façon dont il sera réglé et accordé.
D’une manière générale, il faut bien avouer qu’entre le SVS PB1000 et le XTZ 10.17, cela se joue à peu de chose, ces deux caissons sont vraiment très proches. En revanche, du côté de la qualité de finition, là ça saute aux yeux, le XTZ est bien meilleur avec une finition irréprochable. Pour ma part, j’ai trouvé le SVS un peu plus démonstratif dans les extrêmes graves (en dessous de 30 Hz), mais d’un autre côté, je trouve que le XTZ propose un grave de meilleure qualité, plus musical, légèrement plus précis, mieux détouré et plus rapide.
En effet, dans les extrêmes graves (en dessous des 30 Hz), le SVS propose une meilleure tenue en puissance, un peu plus de sensations physiques, de percussion au niveau de l’abdomen. Attention, encore une fois, je précise que la différence est légère. Lorsque je pousse les deux caissons dans leur retranchement, à très fort volume, le XTZ 10.17 talonne un peu dans les extrêmes graves, le 2.17 pratiquement pas, et le SVS PB1000 pas du tout (du moins lors de mes tests et écoutes). Je dois dire que cela m’étonne un peu, car le XTZ embarque un amplificateur plus puissant sur le papier. Je me suis demandé si cela ne venait pas d’un trop fort débattement dû à cette élasticité de la couronne du haut-parleur. Peut-être qu’avec un HP plus rigide, le caisson aurait moins talonné, mais aurait été également moins profond avec un si petit coffre. Bref, juste une hypothèse…
Durant les mesures, le XTZ 10.17 a donc talonné quelques fois. Le 12.17 aussi, mais plus rarement et il faut préciser qu’en condition d’écoute on arrive rarement au niveau sonore avec lequel ils ont talonné lors des mesures. Durant un film, cela ne m’est quasiment jamais arrivé avec le 12.17, et avec le 10.17 deux ou trois fois pendant que je visionnais Mad Max ou Master & Commander lors de la première bataille entre les deux bateaux. Je précise également que quand je teste un caisson, j’ai tendance à pousser le volume assez haut et à avertir famille et voisins que la terre risque de trembler pendant quelques heures ^^
Enfin, ce n’est pas tout le monde qui recherche un grave démonstratif à faire trembler les murs. Beaucoup privilégient la qualité du grave et à volume « normal », dans des conditions d’écoutes tout de même soutenues, mais pas « extrêmes », les deux XTZ m’ont offert des graves absolument sublimes, parfaitement lisibles, qui apportent énormément dans tous les passages d’action, de musique, avec les voix graves, lors d’un bombardement, un moteur qui gronde, une scène d’orage, etc. Avec ces caissons, la puissance ressentie est décuplée, même avec un « simple » Yamaha RX-A1050 qui n’est pas un monstre de puissance, la puissance ressentie est très impressionnante. Cela apporte beaucoup d’ampleur, d’attaque, de volume et de sensations supplémentaires par rapport à un 5.0 avec des colonnes.
Comme je le précisais en introduction, si les XTZ 12 et 10.17 offrent des extrêmes graves de qualité, ce sont aussi des caissons particulièrement efficaces dans le haut grave, surtout le 12.17. Ce sont même des références au-delà des 80 Hz. Cela à son importance, car ça permet d’associer le caisson avec des enceintes de type satellite (des enceintes qui ne descendent pas très bas comme les Focal Dome ou les Cabasse Eole). On peut appliquer un crossover (filtre passe-bas) assez haut, aux alentours des 120 ou 150 Hz sans problème tout en conservant un grave de qualité et une réponse en fréquence linéaire.
Beaucoup de caissons Bass Reflex dotés de gros HP se contentent de reproduire des extrêmes graves très physiques, mais un peu traînant, qui manquent cruellement de fermeté, précision et lisibilité dès qu’on dépasse les 100 Hz. Du coup, leur association se limite aux enceintes colonnes. Là, avec les deux XTZ , j’ai pu les associer avec des Focal Dome Flax avec un superbe rendu parfaitement homogène et cohérent. En configuration home cinéma, l’ensemble rivalise clairement avec de bonnes colonnes au niveau de la cohérence et de l’homogénéité, avec en plus une énorme extension dans le grave, car la transition entre le médium, haut-grave et extrême-grave est parfaite (pour peu que tout soit bien réglé et égalisé évidemment). Toutefois, il faudra privilégier le mode EQ Ref et fermer les évents pour ce type d’utilisation.
Les mesures du THD confirment plusieurs choses :
Nous venons de le voir, ces deux caissons proposent les mêmes réglages, connectique et alimentation. Ils proposent également deux particularités intéressantes, trois EQ en comptant l’EQ de référence (neutre) et la possibilité d’accorder le grave grâce aux deux évents que l’on peut fermer ou pas. Avant de s’intéresser aux EQ, nous allons nous arrêter sur l’influence de ces évents, car en tout nous avons donc 4 possibilités pour accorder ces caissons : 2 évents ouverts, 2 évents clos, ou les possibilités d’ouvrir seulement celui de gauche, ou de droite.
XTZ nous propose un petit graphique pour nous montrer l’influence de ces évents sur la réponse en fréquence. Cela dit, il faut rajouter à ça qu’en fonction de l’EQ choisi ou de l’acoustique de la pièce, le résultat peut varier. Il se peut très bien qu’un caisson plus petit donne un meilleur résultat dans une pièce, alors que dans une autre pièce ce sera le gros caisson. Donc, j’insiste sur le fait que ces mesures représentent ce que je peux avoir dans ma pièce.
En théorie, on pourrait caricaturer l’influence des évents en disant que si on les ferme, le rendu sera plus linéaire, équilibré, plus ferme et lisible, mais moins d’attaque et de profondeur dans les extrêmes graves, donc un rendu plus adapté à la musique. Si on les ouvre, le grave sera plus profond dans les extrêmes graves, mais moins linéaires, un peu projeté, mais moins ferme et précis, donc plus adaptés au home cinéma, notamment pour regarder des films d’action. En mesurant le XTZ 10.17 dans ma salle, voici ce que donne la différence entre les deux évents clos comparé aux deux évents ouverts avec le mode EQ Ref
Même mesure mais cette fois évents ouverts vs évents clos avec le mode EQ 1.
Cependant, je préfère parler de goûts et d’attentes de chacun, car, que ce soit pour la musique ou les films, certains recherchent un grave équilibré, précis et lisible alors que d’autres préféreront un grave plus percutant pour plus de sensations physiques. Il faut rajouter à cela que les contraintes du voisinage peuvent également influencer le choix dans la recherche du caractère d’un grave. Au final, c’est tout de même vraiment appréciable et pratique de pouvoir accorder son caisson surtout que je peux vous dire que les réglages proposés influencent grandement sur le rendu ! Pour avoir testé de nombreux caissons, ce n’est pas souvent le cas ! Au contraire, trop souvent, les réglages, voire même les calibrations automatiques proposées sur les caissons n’ont que peu (voire même pas du tout) d’influence sur le rendu. Je pense notamment aux EQ Max de Velodyne testés sur il y a un moment, dont la calibration n’avait strictement aucune influence.
Comme précisée, la réponse en fréquence peut sensiblement varier en fonction de l’acoustique de la pièce, donc l’influence des réglages aussi. Ici, je vous donne les constats que j’ai pu faire dans mon environnement en sachant que j’ai mesuré les performances brutes des caissons sans correction, mais avec quelques panneaux acoustiques dans une petite pièce de 20 m².
On peut se rendre compte que les deux XTZ proposent une réponse en fréquence très proche et assez fidèle aux annonces du fabricant. J’avoue être étonné de constater que le 10″ descend plus bas que le 12″ dans ma pièce, mais encore une fois il se peut que dans une pièce plus grande ou avec une autre acoustique ce soit le 12″ qui descendra plus bas. XTZ indique tout de même que la réponse en fréquence est assez proche, mais que le 12″ descend plus bas de 1 Hz, ce qui est peu audible. Les différences entre ces deux modèles sont donc minimes et se font plus à l’oreille qu’en regardant les mesures. Le 10″ offre un rendu plus ferme et précis, le 12″ plus d’ampleur. On constate également que le 12″ semble être plus à l’aise sur le haut grave. J’aurais tendance à conseiller le 12″ pour l’associer avec des satellite et donc appliquer un crossover haut, et le 10″ si vous rechercher plus d’impact et de sensations physique et pour l’associer à des enceintes colonnes avec un crossover assez bas. Dans mon environnement, j’ai une légère préférence pour le 10″, car le 12″ ne permet pas de descendre plus bas. Et quoi qu’il en soit, un HP de 12″ nécessite de toute façon une amplification un peu plus musclée que sur un HP de 10″ pour offrir plus d’impact et de fermeté.
Le constat le plus étonnant avec ces mesures, c’est qu’on peut se rendre compte que les XTZ sont plus linéaires et performants avec les évents fermés, alors qu’avec le SVS c’est le contraire !
Alors, inutile de revenir à chaque fois sur les petites différences entre le 10.17 et le 12.17, puisqu’ils sont très proches, mais avec les mêmes constats à chaque fois (plus d’ampleur sur le 12″, plus de fermeté et précision sur le 10″). Dès qu’on lance Mad Max, on ressent d’entrée l’énorme apport des XTZ. Cela commence sur la voix narratrice. Il s’agit d’une voix grave avec laquelle on ressent toutes les qualités des XTZ sur le haut grave. La voix en devient presque palpable, elle est très soutenue, on la ressent vibrer avec beaucoup de poids et de matière !
On enchaîne sur les vrombissements du moteur de la voiture de Max tout simplement énorme ! À chaque coup d’accélération, le canapé vibre, le son remplit la pièce avec une force et une puissance hallucinante, comme si la voiture se trouvait juste à côté ! Quelle classe ! Même sensation, mais dans un registre différent, lorsque le Immortam Joe ouvre les vannes de l’eau sur la foule. L’eau déferle avec un grondement que l’on ressent trembler, comme si elle déferlait dans le salon avec puissance. Cette scène est d’autant plus impressionnante que lorsque j’ai regardé le film j’étais en configuration Atmos, avec la voix d’Immortam Joe qui s’entend sur es enceintes Atmos en hauteur, et l’eau qui déferle d’abord sur les enceintes du haut pour venir s’écraser dans la vallée, audible sur les enceintes colonnes avec le bruit de l’eau qui déferle sur le caisson.
On ressent également toute la précision et la musicalité des XTZ lorsque la voiture orchestre débarque dans le film. Une scène totalement surréaliste avec les grands coups de caisse de la batterie qui s’entendent sur le XTZ, la guitare électrique, les bruits des moteurs qui grondent, les explosions dans une scène qui devient totalement chaotique lorsque la horde sauvage rentre dans l’énorme tempête de sable avec un grondement assourdissant qui fait vibrer tout le canapé. Pourtant, la rapidité et la précision des XTZ permettent de garder une parfaite cohérence sonore lors de cette scène, ce qui n’était pas gagné! Un grave baveux aurait pu rendre la scène totalement inaudible et brouillonne, mais ce n’est clairement pas le cas ici, ce passage reste parfaitement intelligible grâce à un grave puissant, mais précis et une faible distorsion.
Allez, pour émettre une petite critique, j’aurais aimé un soupçon d’attaque supplémentaire, un peu plus de sensation physique sur les explosions, mais je suis certain que si j’avais eu le RZ900 au lieu du Yamaha RX-A1050 ce petit manque aurait été comblé.
Cette scène est clairement ma référence lorsque je teste des caissons. Non seulement la bande-son de film est grandiose, d’excellente qualité, mais en plus lors de la première attaque entre les navires, j’ai rarement entendu un tel déferlement de grave avec un rendu sonore vraiment très réaliste. Les deux caissons XTZ affirment ici toute leur qualité, même s’ils ont talonné à deux reprises. Il faut dire que le grave descend vraiment très bas lors des coups de canon et que la bande-son a une dynamique incroyable !
En dehors de ces deux brefs moments où les caissons talonnent (surtout le 10.17), les deux XTZ m’ont offert un spectacle sonore totalement ahurissant, à me faire dresser les cheveux sur la tête et je pèse mes mots ! Pour tout dire, je me suis même fait peur sur ce passage. Pour le coup, là on a vraiment l’impression que les boulets de canon traversent le salon dans un vacarme d’enfer. Même ma femme est venu voir ce qu’il se passait :p
A chaque tir de canon, on prend un hypercut dans le ventre. Les XTZ démontrent clairement leur capacité de percussion et fermeté. Sans un caisson de qualité, on passerait totalement à côté de cette scène, mais là on est au cœur de la bataille et on est vraiment content de n’être présent que virtuellement à bord du bateau. Ces combats devaient être d’une violence inouïe ! Au moins, les XTZ nous permettent d’en prendre la mesure… L’apport des XTZ est énorme sur de nombreux passages de Master & Commander et renforcent clairement le réalisme des scènes.
Avec la série 17, XTZ nous propose une nouvelle référence dans une gamme de prix accessible. Jusqu’ici, SVS était ma référence dans cette gamme de prix, mais aujourd’hui il faudra clairement compter avec les XTZ 10.17 et 12.17. La qualité de fabrication est vraiment exemplaire, que ce soit le coffre, le haut-parleur ou l’électronique je n’ai jamais vu une telle qualité à ce prix ! Et cerise sur le gâteau, on trouve
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