Test du Pioneer SC-LX57 par nos amis d'HD Fever.
Test réalisé par Vash-Vador
Je vous propose un test du Pioneer SC-LX57, qui cette année correspond au milieu de la gamme SC, et est également le premier modèle de la série haut de gamme SC-LX qui embarque cette année un DAC ESS Sabre 32bits / 192kHz. Le Pioneer SC-LX57 est un amplificateur 9.2 certifié THX Select 2 Plus, offrant une puissance de 9 x 190 W / 6 Ohms (Pioneer annonce une puissance simultanée de 760 Watts) délivrée par l’amplification Direct Energy HD Class D I&R du constructeur. Outre la puissance annoncée accrue de 20W/canal, il propose entre autres par rapport au SC-LX56 une connectique plus riche avec par exemple une entrée et une sortie HDMI supplémentaires ou encore un PreOut 11.2 (contre 9.2), et des évolutions sur les fonctionnalités audios et vidéos comme l’upsampling 32 bits / 192 kHz ou l’upscaling 4K.
Protocole de test :
L’aspect général du Pioneer SC-LX57 n’évolue pas par rapport au modèle de l’an passé, et correspond au design de l’ensemble des modèles SC 2013 du constructeur. On retrouve donc ce design à la fois épuré et massif constitué d’une large zone centrale entourée de deux imposants potentiomètres.
L’afficheur central ne change pas non plus. On retrouve donc un écran large et lisible entouré de diodes bleue offrant un visuel flatteur, dont certaines s’allument selon les fonctionnalités utilisées. L’intensité lumineuse de l’afficheur peut être réglée sur trois niveaux différents ou être complètement éteint si on le souhaite, auquel cas seule une diode bleue reste allumée pour ne pas oublier que l’amplificateur est en marche. La façade, les deux potentiomètres (sélection entrée, volume) et la trappe sont en aluminium mais peu épais, ce qui au toucher nuis quelque peu à la qualité globale perçue.
La trappe, en PVC recouvert d’aluminium, abrite tous les boutons de contrôles et les connectiques présentes sur la face avant. Les contrôles disponibles sont nombreux (gestions des zones audio-vidéo et des programmes sonores, contrôle des iDevices, gestion radio) et l’on peut piloter toutes les fonctions de l’amplificateur grâce aux curseurs de navigation et les boutons qui l’entourent. Tout est présent pour pouvoir s’affranchir de la télécommande. Au niveau connectique, on y trouve une entrée Composite Vidéo associée au port USB compatible iPhone/iPod/iPad pour lire des fichiers audios et vidéos, un port HDMI compatible MHL, une sortie casque 6.3mm et une prise jack pour le micro de calibration.
A l’arrière, la connectique se compose de 8 entrées HDMI (donc 9 au total avec celle en façade) et 3 sorties HDMI compatibles 3D, 4K Passthrough, ARC (HDMI Out 1 uniquement), CEC, Deep Color, x.v.Color, AutoLipsync, Standby Passthrough. On trouve également 2 entrées et 1 sortie Optique, 2 entrées Coaxial, 5 entrées et 1 sorties RCA stéréo analogiques, 1 sortie Composite Vidéo et RCA 2.1 pour Zone 2, 1 sortie RCA stéréo pour Zone 3, 2 entrées et 1 sortie YUV, 4 entrées et 2 sorties Composite Vidéo, un port Ethernet RJ45, 2 entrées et 1 sortie IR, 2 Trigger 12v, un RS-232C, 1 port USB pour l’alimentation de l’adaptateur Wifi (fourni), 1 port pour l’alimentation de l’adaptateur Bluetooth (optionnel), 2 antennes radio FM/AM (fournies), une sortie PreOut 11.2 (incluant les 2 sorties Sub), 11 paires de borniers, et un cordon d’alimentation détachable.
Selon ses besoins, on pourra regretter certains absents comme par exemple une entrée analogique multi-canaux, une entrée phono ou bien encore une entrée S-Vidéo en étant tatillon, mais la connectique proposée n’en demeure pas moins généreuse et de bonne facture puisque les câbles tiennent bien en place une fois branchés. Compte tenu par ailleurs de la possibilité de gestion de 3 zones audio-vidéo, et les nombreuses possibilités d’assignation de l’amplification interne, les configurations réalisables sont très nombreuses.
Un autre bon point à relever est la présence de l’adaptateur Wifi AS-WL300 fourni avec le SC-LX57, pratique si l’on ne peut pas brancher l’amplificateur en liaison filaire sur son réseau. Son utilisation requiert une configuration préalable sur un ordinateur, dont les étapes sont détaillées pour différents OS (Windows 7/Vista/XP, MacOS 10.4/10.5/10.6) sur le manuel utilisateur fourni sur CD.
La construction interne de l’appareil n’évolue pas non plus par rapport à l’année dernière. On retrouve donc le même schéma de construction basé sur un double châssis et le montage Direct Energy qui offre un chemin du signal raccourci. On profite d’une belle qualité de fabrication avec entre autres des éléments biens agencés, un câblage soigné, une visserie en cuivre pour la liaison des différentes cartes sur le châssis.
A l’usage, l’amplificateur ne chauffe pratiquement pas et le petit ventilateur latéral, qui a pour rôle de refroidir les nombreux petits condensateurs de l’amplification, ne se fait pas du tout remarquer. On dispose également de deux modes Eco permettant de réduire la consommation en baissant automatiquement la luminosité de l’afficheur ou en désactivant l’amplification des canaux non utilisés par exemple.
La télécommande est structurée en plusieurs parties distinctes. Sur la partie haute, après les boutons d’allumages, se trouve une première zone permettant de sélectionner les différentes entrées de l’appareil et de faire défiler les informations disponibles sur l’afficheur. En dessous, on trouve la gestion du volume et les touches pour la gestion directe d’un téléviseur. La zone centrale permet d’accéder aux différents réglages audio et vidéo ainsi qu’à l’OSD, avec le pavé de navigation. Se trouve en dessous la zones Features permettant le contrôle de certaines fonctionnalités de l’appareil, la zone de contrôle de lecture, puis un pavé numérique servant également à la gestion des différents programmes et modes sonores, ensuite le sélection de Zone et enfin tout en bas à droite la touche servant à allumer le rétro-éclairage (phosphorescente donc fort pratique dans l’obscurité). La télécommande du SC-LX57 est également programmable, il est donc possible de commander directement tous types d’appareils après avoir enregistré le code ou par apprentissage de la télécommande du dit appareil. Malheureusement, si l’agencement est plutôt bien pensé, en pratique la télécommande nécessite un temps d’adaptation notamment sur la zone du pavé numérique car entre les nombreuses possibilités de réglages et les différents boutons, on a un peu tendance à se perdre et à s’interroger sur le comment ou si l’on a bien fait ce que l’on souhaitait. Et un dernier point, l’appareil ne réagit pas toujours systématiquement à l’usage de la télécommande, il faut alors appuyer sur la touche Receiver, pas grave en soit mais parfois bien agaçant.
En accédant à l’OSD du Pioneer SC-LX57, le premier constat est que celui-ci est toujours le même. On retrouve donc ce visuel un peu austère et pas vraiment esthétique. Au moins les habitués ne seront pas dépaysés et surtout, on profite ainsi d’une interface sans bugs.
On peut considérer que cette interface s’articule autour de deux catégories principales : la calibration MCACC (sur laquelle on reviendra dans la partie Audio) et le reste des réglages. Sur ce second point, un rapide tour dans les menus ne rend d’ailleurs pas justice aux très nombreuses possibilités de réglages de l’appareil. On pourrait penser que celles-ci sont limitées alors qu’il n’en est rien, au contraire même. Simplement, on a accès ici à un ensemble de réglages disons de base, et qu’une grande partie des réglages possibles se font directement via les paramètres Audio et Vidéo.
Excepté les réglages de calibration, l’ensemble des réglages se font par le menu 4. Configuration système. Le menu 5. Infos Réseaux, comme son l’indique, donne à titre informatif l’adresse IP, l’adresse Mac et le nom de l’amplificateur sur le réseau ; et le 6. Config mode opératoire permet de choisir entre l’accès aux réglages en mode Expert ou Basique, mais ce dernier ne présente vraiment que très peu d’intérêt tant les réglages disponibles sont alors peu nombreux.
Le premier sous-menu Config HP manuelle est celui qui permet de régler et/ou modifier les différents réglages liés à son installation.
Le menu Entrée permet entre autres de renommer les entrées, et d’affecter les différentes entrées audio et vidéo entre elles (par exemple vidéo sur HDMI 2 et audio sur Coaxial 1).
Le paramétrage réseau permet d’effectuer les réglages requis pour relier l’amplificateur à Internet et profiter des fonctionnalités réseau. A noter qu’on peut également via ce menu définir un code de contrôle parental pour restreindre l’usage des services internet.
Le paramétrage HDMI permet d’activer les différentes fonctions HDMI telles que l’ARC, le contrôle HDMI ou le PQLS (régulateur au quartz destiné à réduire la distorsion du signal émis par un appareil compatible).
Enfin, le menu autres réglages permet d’accéder à différents paramètres tels que la durée pour l’extinction automatique, la configuration de la télécommande, les réglages des différentes Zones, ou encore effectuer les mises à jour logiciel.
Le Pioneer SC-LX57 est compatible AirPlay (et AirJam avec l’adaptateur optionnel), et DLNA ce qui permet donc de lire des fichiers audio via USB et UPnP (accès aux contenus stockés sur PC, MAC, ou NAS). Niveau services internet, on pourra profiter du service des Webradios vTuner et accéder très prochainement au service de musique en ligne Spotify grâce à Spotify Connect.
La gestion des Webradios est dans la lignée des modèles concurrents : de nombreux classements (genres, pays, popularité, podcasts…..), la possibilité de créer ses propres favoris, la navigation sans interruption de la musique, l’affichage du logo de la radio écoutée et des tags album/artiste/titre lorsqu’ils sont disponibles. S’il est plus aisé de naviguer dans les menus sur son diffuseur, toutes les informations sont également disponibles sur l’afficheur de l’appareil.
L’USB en façade prend en charge le FAT16/32 mais toujours pas le NTFS ni l’exFAT. Via USB et UPnP, la navigation dans les dossiers se fait toujours sans interruption de la musique en cours de lecture, et les noms de répertoires apparaissent sur l’afficheur ce qui permet la navigation même TV éteinte. Le lecteur audio propose le contrôle de la lecture (mais pas d’avance/retour rapide), l’affichage des tags et des pochettes intégrées aux dossiers ou aux fichiers (j’ai cependant eu quelques loupés sur les pochettes en UPnP), et une lecture Gapless lorsque les fichiers sont au même format et de même échantillonnage. Cette année, la liste des formats pris en charge s’améliore également puisqu’on peut désormais lire les fichiers Apple Lossless et AIFF.
Lors de l’utilisation du lecteur intégré (USB, UPnP, Webradios, Airplay…), la fonction Sound Retriever (amélioration des fichiers audio compressés) est activable et apporte un réel plus aux écoutes notamment aux extrémités du spectre, même si cela ne sera évidemment pas au niveau d’un format sans pertes. On peut également utiliser les fonctions de sur-échantillonnage Hi-bit 32 et Upsampling (x2 ou x4) sur les fichiers lossy et lossless pour obtenir en lecture des fichiers jusqu’à 32 bits / 192 kHz . Là encore même si le résultat dépendra principalement de la qualité du fichier de départ, ces options améliorent sensiblement l’écoute en apportant un peu plus de précision et de définition au rendu final.
Voici un récapitulatif de la prise en charge multimédia via UPnP et USB :
La compatibilité réseau permet également le contrôle de l’amplificateur via l’application iControlAV 2013 (disponible pour smartphones et tablettes iOS/Android), et je trouve personnellement que c’est une vraie réussite. L’application peut largement se substituer à la télécommande pour un usage courant, et son agencement permet de s’y retrouver beaucoup plus facilement dans les nombreux réglages disponibles. L’application permet de sélectionner la zone d’écoute, l’entrée à utiliser, de choisir l’un des DSP, de régler les nombreux paramètres vidéos et audios avec à chaque fois une petite explication sur la fonction, de faire des réglages d’égalisation, d’afficher les informations sur la piste en cours de lecture et les options actives…. Elle permet également de streamer directement le contenu audio présent sur le smartphone/tablette mais également sur le réseau domestique, évitant ainsi de devoir allumer son écran. La navigation y est hyper fluide, et les accès aux différents menus se font avec de petites animations. Un vrai outil pour exploiter au mieux son SC-LX57.
Le Pioneer SC-LX57 est équipé d’une puce Marvel Kyoto G2, qui n’est certes pas la plus récente mais qui n’en reste pas moins performante, même si l’on pourra regretter qu’elle ne prenne pas en charge la 3D. Elle propose de nombreux réglages vidéos dont la plupart peuvent être activées en fonctionnement automatique ou réglées manuellement selon ses préférences. On accède aux paramètres vidéo disponibles via la télécommande, ou directement sur l’application iControlAV 2013, qui s’affichent alors en surimpression sur l’écran
Le SC-LX57 est compatible HDMI Standby Passthrough. Pour en profiter, il faut dans le paramétrage HDMI activer la fonction « En Attente » (la diode HDMI en façade reste alors allumée). L’amplificateur est donc capable de laisser passer le signal audio-vidéo d’un appareil relié sur une entrée HDMI vers le diffuseur sans être allumé. Il est de plus possible de sélectionner l’entrée HDMI voulue grâce à la télécommande sans devoir allumer l’amplificateur.
Le SC-LX57 est également compatible HDMI ARC. Comme moi vous devrez peut être vous armer d’un peu de patience et faire plusieurs essais, mais cette fonction est bien opérationnelle. On peut alors également activer la fonction Sound Retriever pour améliorer le rendu audio.
Une autre fonctionnalité présente sur le SC-LX57 est la possibilité de gérer, pour chaque entrée, un éventuel décalage entre vidéo et audio. Celle-ci peut être gérée dans les paramètres audio de manière automatique (A.Delay) ou manuellement (Delay) de 0 à 800 ms, sauf que dans ce cas vous pouvez traiter un retard audio mais pas un son en avance sur la vidéo.
Disposant de 3 sorties HDMI, on peut au choix diffuser la même source sur les 3 sorties, ou régler la sortie HDMI Out 3 comme HD Zone. Il est alors possible d’envoyer simultanément sur chacune des sorties HDMI un signal audio-vidéo différent vers deux diffuseurs distincts.
Le SC-LX57 propose un upscaling 1080p et Ultra HD (3840 x 2160 pixels) sur ses sorties HDMI. Ce traitement est applicable aux signaux entrants en HDMI quelle qu’en soit la résolution d’origine, sur les entrées YUV pour les signaux allants du 480i/p au 1080i et sur les entrées Composite Vidéo. On active l’upscaling par l’option Video Converter, on choisit la résolution de sortie avec le menu Resolution, et l’on peut également profiter de la bonne qualité de désentrelacement en activant le Pure Cinema situé à la suite dans les paramètres vidéos.
L’uspcaling du SC-LX57 est très efficace, et si la source à traiter n’est pas de mauvaise qualité, le résultat proposé est très agréable et convaincant. Le traitement ne génère que très peu d’artefacts ou de jaggies (effets d’escalier sur les diagonales), avec en cas de besoin le réglage Pure Motion. Il est également possible d’aller encore plus loin grâce à l’utilisation du filtre Détails. Cependant, si sur une source de qualité celui-ci peut être réglé à +8 son maximum (sous réserve que le rendu ne soit pas trop agressif à votre goût), sur une source de moins bonne qualité, cela ne fera qu’accentuer d’autant plus le bruit résiduel. Et sur ce dernier point, ce ne sont pas les différents filtres réducteurs de bruit qui pourront vous sauver la mise car leur action est plutôt légère.
Dans les paramètres, on peut également ajuster la luminosité, le contraste, la teinte et la saturation. L’ensemble de ces différents filtres auxquels on accède via le menu Advanced Video Adjust peuvent aussi être réglés en automatique en indiquant la nature de votre écran (Plasma, LCD, Vidéoprojecteur, Moniteur professionnel). Là encore le résultat sera à l’appréciation de chacun selon ses goûts et son matériel, car il est difficile de généraliser pour tous les couples sources-diffuseurs possibles. A titre personnel, le résultat en mode LCD offrait des couleurs saturées, une image un peu trop lissée et un effet caméscope trop marqué pour mes goûts.
En abordant le MCACC, le moins que l’on puisse dire est que c’est très complet tant les possibilités de mesures et de réglages sont nombreuses. Que ce soit en automatique et/ou en manuel, le temps passé sur la calibration ne sera pas perdu et permettra de profiter au mieux des fonctionnalités de son appareil, et de l’adapter à ses attentes/envies.
En accédant au menu MCACC avancé, on commence par choisir entre les trois procédures proposées :
Dans la procédure entièrement automatique, avant de lancer les mesures, il faudra choisir :
Dans la procédure automatique, il faut choisir le(s) mesure(s) que vous souhaitez effectuer parmi les 6 configurations disponibles, puis régler les différentes options qui s’affichent en conséquence.
En mode manuel, on accède à plusieurs modes de réglages qui peuvent permettre d’affiner les réglages effectués et/ou venir en complément des mesures effectuées si vous êtes au préalable passé par le MCACC automatique par exemple :
Une fois lancée, la procédure sera évidement plus ou moins longue en fonction de ses choix, mais rien de rédhibitoire non plus. Le système va alors lancer plusieurs mesures et émettre différents signaux selon les réglages à effectuer.
Une fois les mesures terminées, on accède par différents écrans aux réglages effectués, certains habituels, d’autres un peu moins. On a alors le choix entre se baser sur les résultats obtenus par les mesures automatiques et/ou de revenir sur ces réglages et les modifier selon ses attentes. A noter que les réglages de la calibration peuvent aussi être modifiés directement sur ordinateur grâce au logiciel AVNavigator (fourni) qui fait office à la fois de guide de fonctionnalités et d’outil de paramétrage de l’appareil.
Le travail effectué par le MCACC est de haute volée et apporte un plus indéniable. Il prend en charge de nombreux facteurs et les résultats obtenus sont probants. A l’arrivée, on peut donc enregistrer, renommer, copier jusqu’à 6 types réglages différents que l’on pourra choisir à la volée dans les paramètres Audio selon ses préférences/types d’utilisations. Les différentes mesures réalisées correspondent pour la plupart à des paramètres que l’on peut choisir d’activer ou non en cours de lecture via les paramètres Audio comme par exemple l’égalisation professionnelle (Eq) le contrôle des ondes stationnaires (Standing Wave), ou encore le contrôle de phase (Full Band Phase Control).
Malgré tout, deux points d’ombre subsistent. D’une part, hormis pour le réglage des ondes stationnaires, on ne peut pas effectuer de mesures sur plusieurs points d’écoutes. D’autre part, le canal de grave n’est pas égalisé et le réglage de la fréquence de coupure est unique (identique sur toutes les enceintes) avec seulement 5 fréquences disponibles (50/80/100/150/200Hz).
Ce qui me vient en premier à l’esprit en pensant au temps passé avec le Pioneer SC-LX57, c’est sa capacité à sortir l’artillerie lourde pendant un visionnage. Alors certes ce n’est pas nouveau avec cette gamme d’amplificateurs, mais ça n’en reste pas moins impressionnant et appréciable pour autant. Grâce à son alimentation Classe D et ses nombreux petits condensateurs, le SC-LX57 a une réserve de puissance instantanée qui lui permet d’offrir une forte dynamique dès que la bande son l’exige, et sans jamais donner l’impression de s’essouffler pendant les grosses scènes d’actions. Je me demande encore si j’ai vraiment apprécié être dans la rue mon salon pendant la fusillade de Heat.
Cette ardeur est épaulée par un canal de graves qui se montre également très démonstratif. C’est ferme, percutant et subtil à la fois (dans les limites du caisson évidemment). Les impacts se font bien sentir, il ne fait pas toujours bon d’être proche d’une zone d’explosion, et les coups de canon dans Master et Commander sont tirés de ou vers votre salon. Pendant la phase de calibration, le MCACC m’a demandé de baisser le volume du caisson (ce que j’ai dû faire pour poursuivre), cela s’est avéré être un bon conseil en soit car même si par la suite je l’ai remonté, je n’ai pas non plus ressenti le besoin de le remettre à son niveau initial.
Le SC-LX57 propose également une grande précision dans sa restitution. On a le sentiment que chaque bande son est passé au peigne fin, et qu’avec l’apport du Ess Sabre, aucun détail ne manque à l’appel. Tous les petits sons semblent présents et sont bien localisables dans l’espace, ce qui améliore encore un peu plus l’immersion. Pendant les grosses scènes de bataille comme par exemple dans Braveheart, il y en a de partout autour de soi, sans pour autant devenir fouillis.
Cette précision profite également à la voie centrale qui retranscrit des dialogues définis et bien détourés des bruits d’ambiance. A ce titre, la fonction Dialogue dans les paramètres Audio, qui permet de faire ressortir les dialogues, ne m’a pas vraiment convaincu car au lieu de mettre en avant les dialogues, elle semble plutôt réduire les bruits d’ambiance, ce qui au final donne un rendu peu naturel à l’écoute. A noter que cette fonction permet également, si des enceintes de Présence Avant sont branchées, de déplacer la position perçue des dialogues.
Cependant, les voix manquent quelque peu d’assise du fait du timbre du Pioneer. La restitution du SC-LX57 est plutôt claire, faisant la part belle au haut du spectre avec beaucoup de finesse, et pourrait même être qualifiée de froide avec certaines enceintes. Si la signature sonore des Kef Q convient plutôt bien à celle de l’ampli, ce ne sera pas forcément le cas avec toutes les associations. Selon ses attentes/goûts en la matière, on pourra jouer sur l’égalisation, les réglages de tonalité, atténuer les aigus avec la fonction X-Curve, et s’appuyer sur les filtres Slow/Sharp (Digital Filter lorsque l’Audio Scaler est réglé sur manuel) qui influent également sur le rendu des hautes fréquences. Néanmoins, il faudra veiller à ce que ces réglages ne nuisent pas à la précision et la dynamique perçue.
Si l’on ne manque pas de possibilités de réglages avec le SC-LX57, on ne manque pas non plus de traitements sonores. En complément des Pure Direct et Direct, on dispose de nombreux modes Dolby Prologic IIz et IIx, Neo:X, Advanced Surround et THX que l’on choisira d’utiliser ou non selon ses envies. On peut également activer des enceintes virtuelles Front Height / Front Wide / Surround Back qui permettent d’accroitre encore un peu plus l’immersion du spectateur, et qui peuvent également palier dans une certaine mesure à des trous en cas d’enceintes trop espacées.
Virtuellement ou physiquement, le SC-LX57 permet donc de se constituer une installation 11.2, et est capable d’alimenter 9 de ces canaux. Ne possédant pas autant d’enceintes, je ne peux juger de sa tenue en puissance dans une telle configuration, mais je peux vous dire qu’avec seulement 5 voies à alimenter, celui-ci semble inépuisable. Tout dépend évidemment de ses enceintes, de ses réglages et de la taille de sa pièce, mais dans mon cas, j’ai eu beau pousser le volume, mes limites ont été atteintes avant celles de l’ampli qui continuait à œuvrer avec précision. Pour l’action, le SC-LX57 répond présent.
On peut aussi opter pour l’une des configurations avec bi-amplification des frontales, des frontales et de la centrale, ou encore des frontales et des surrounds. Cela permet notamment d’avoir une meilleure tenue des enceintes, et peut en home-cinéma éviter d’avoir à appliquer une fréquence de coupure à celles-ci. Dans mon cas, la bi-amplification des frontales m’a principalement permis de gagner un peu en précision et surtout d’avoir une meilleure assise dans le bas du spectre en écoutes musicales.
Mais dans ce domaine, là encore le timbre du Pioneer pourrait ne pas convenir à tout le monde. La restitution est bien détaillée, offre des aigus très fins, une belle ouverture mais manque en soit de douceur. Pour l’imager, je dirais qu’on est plus dans un rendu dégraissé que charnel, plus dans le « numérique » que l’analogique. Ce sera à chacun de juger selon ses goûts et ses exigences.
Et si la musicalité du SC-LX57 ne correspond pas à vos attentes, il reste la possibilité de profiter de sa très bonne pré-amplification en y reliant un ampli hi-fi ou un bloc de puissance sur les sorties PreOut. Là encore, le SC-LX57 propose des réglages intéressants puisqu’il est possible de désactiver l’alimentation des frontales, des frontales + centrale, voir de toutes les enceintes. Cela permet de mieux répartir la puissance disponible sur les canaux restants, de réduire la distorsion des signaux analogiques en sortie, voir même de s’en servir exclusivement comme pré-amplificateur.
Le Pioneer SC-LX57 est un appareil très abouti. L’amplificateur bénéficie d’une belle qualité de construction et d’une finition soignée. La connectique présente est généreuse et lui permettra de recevoir bon nombre d’appareils, même si on pourra regretter l’absence d’une entrée analogique multi-canaux. Les possibilités de configurations matérielles sont conséquentes et lui permettront de trouver sa place dans de nombreuses installa