03/05/2016
Quelques semaines après la publication de notre banc d'essai du Panasonic DMP-UB900, nous allons aujourd'hui nous attarder sur le lecteur Ultra HD UBD-K8500. Un bon rapport qualité/prix en perspective ? C'est ce que nous allons voir au cours de ce test.

Samsung UBD-K8500

Alors que le format Ultra HD Blu-ray vit ses premières heures en Europe, et qu'un certain nombre d'entre vous commence à profiter d'ores et déjà de leurs platines, le choix reste pour l'heure encore très restreint avec d'un côté le lecteur Ultra HD Blu-ray certifié THX Panasonic DMP-UB900, qui malgré d'excellentes performances reste encore onéreux avec un tarif avoisinant les 900 euros en France, et de l'autre le UBD-K8500 proposé à un tarif (relativement) plus abordable de 499 euros. Une bonne affaire en vue ?

Configuration de test :

  • Lecteur Ultra HD Blu-ray Samsung UBD-K8500 (PPI : 499 euros)
  • TV : Sony XD93, Samsung KS7000, HX950, Samsung HU7500
  • Projecteur : Sony VPL-VW320ES
  • : TX-RZ800, Anthem MRX 720, Anthem MRX500
  • : Magnat Quantum 1009S + XTZ Cinema + XTZ SUB 1X12
  • Support : Ultra HD Blu-ray, Blu-ray, DVD, CD et fichiers dématérialisés

Présentation et déballage

Les , ont toujours offert un design épuré, mais sympathique comme peut en attester le BD-J7500 ou les BD-H8500 et BD-H8900. C'est sans surprise à nouveau le cas de l'UBD-K8500, qui sans atteindre non plus la qualité du DMP-UB900 de , n'a pas forcément à rougir de la comparaison sur certains aspects.

Samsung UBD-K8500

Design et connectique :

Le Samsung UBD-K8500 reste une platine dans la lignée des précédentes productions du fabricant, autrement dit rien d'exceptionnel avec un simple châssis en métal recouvert d'un capot et de tranches latérales en plastique brillant imitation aluminium brossé. Le design est en revanche assez sympathique, appréciant particulièrement les formes incurvées ces derniers temps, après les téléviseurs et les barres de son, pour son premier lecteur Ultra HD Blu-ray le fabricant opte là aussi pour des lignes incurvées.

La façade est un peu plus classique, le tiroir est associé à une trappe basculant dès insertion ou extraction d'un disque, un mécanisme un peu plus simple et  un soupçon moins bruyant auraient été préférables. On trouve également une rangée de boutons sensitifs sur le haut de la façade surmontée de petites LEDs, et un port USB 3.0. L'absence d'afficheur en façade est en revanche assez décevante.


À l'arrière du lecteur, la connectique reste là aussi très simple, exception faite des deux sorties HDMI 2.0a, la première est compatible HDCP 2.2 et la seconde HDCP 1.4 afin de permettre la séparation des flux audio et vidéo pour les utilisateurs équipés d'un amplificateur A/V dépourvu d'entrées/sorties compatibles. Pour le reste, on note simplement la présence d'une entrée optique Toslink, un port Ethernet, et des connectivité Wi-Fi 802.11ac et Miracast.

La télécommande qui accompagne est identique, à quelques différences près, à celle livrée avec la barre de son incurvé HW-J7500. Le design est particulièrement réussi et la prise en main plaisante malgré ses dimensions réduites. Contrôle de la lecture, macros, accès aux menus réglages et des disques, l'essentiel est là ou presque.

Samsung UBD-K8500

Les réglages :

Les habitués navigueront en terrain connu, les menus restent globalement identiques à ce que proposent habituellement les lecteurs avec la possibilité de modifier au chapitre Image les réglages 3D en indiquant la taille du diffuseur pour optimiser la parallaxe, le ratio d'aspect, la résolution, la cadence d'image et le format de couleur HDMI.

La section Audio permet d'indiquer le format de sortie (PCM, bitstream, bitstream ré-encodé en DTS ou Digital), activer le downmixage, le sous-échantillonnage ou le mode Neo:6, enclencher le traitement Dynamic Range Control (DRC) pour les écoutes nocturnes, et ajuster les paramètres pour les Samsung compatibles Multiroom Link.

En cours de lecture, un menu en surimpression est également accessible, il permet entre autres de changer de piste audio, sous-titres, activer l'algorithme de conversion 2D/3D et accéder aux modes Image. Les modes Cinéma et Dynamique n'ont strictement aucun intérêt, le mode Utilisateur est lui par contre plus intéressant puisque c'est depuis ce dernier que sont accessibles les réglages de post-traitement, nous y reviendrons au chapitre suivant.

Samsung UBD-K8500

Lecture multimédia et réseau

a toujours porté un soin particulier à la composante multimédia de ses téléviseurs et , une règle à laquelle ne déroge pas le K8500 qui peut même se prévaloir d'offrir aujourd'hui une compatibilité plus étendue que ses concurrents.

Samsung UBD-K8500

Comme l'on pouvait s'y attendre, la section multimédia du K8500 est particulièrement soignée. Les fondamentaux sont naturellement de la partie avec la prise en charge des vidéos 1080p aux formats MKV, M2TS, TS, MTS, MP4, MOV, WMV, AVI, VOB, , etc. Une compatibilité qui s'étend désormais avec la prise en charge des vidéos Ultra HD 2160p encodées en HEVC et VP9, un avantage face au modèle qui reste limité au 1080p en HEVC. Un point d'autant plus appréciable que le lecteur Samsung est également compatible HDR pour les médias lus en USB et uPnP, et donc en mesure de gérer les vidéos 10 bits, y compris pour les bitrates supérieurs à 120 Mbps.

Les vidéos 3D sont également lues, les MKV 3D Side by Side et Top and Bottom sont gérés, au même titre que les fichiers MVC et les images MPO. Les sous-titres SRT, SUB, TXT, SMI, SSA, PSB, TTXT et ASS sont aussi supportés, ainsi que le multipiste audio et les chapitres (DivX HD). Seule déception, les pistes Dolby True HD, DTS-HD et Dolby Atmos sont converties en Digital et (core), contrairement au UB900.


En lecture musicale rien d'exceptionnel en revanche, la prise en charge reste limitée aux classiques formats MP3, AAC, OGG, WMA, FLAC, WAV et LPCM. Les échantillonnages 44.1, 48, 96 et 192 kHz sont gérés jusqu'en résolution 16/24 bits. On pourra regretter l'absence des formats ALAC, DSD et Monkey's Audio (APE), mais la compatibilité reste suffisante pour la plupart des cas de figure. On notera également la présence de la fonction ripping CD audio pour copier sa musique sur clé USB en WAV et MP3, et la possibilité de dupliquer l'affichage d'un smartphone ou tablette Android (Screen Mirorring).

Le Samsung profite également d'une section , et de côte-là le portail Samsung reste sans doute l'un des plus complets du circuit. Outre la présence d'un navigateur web, le Smart Hub propose d'accéder à une offre d'applications parmi lesquelles on retrouve Netflix (4K mais sans HDR pour l'instant), Wuaki.tv (4K), Youtube (4K), Francetv Pluzz, ARTE, beIN Sport, PLEX, Deezer, Spotify, vTuner, etc. Les réglages de post-traitement et upscaling ne sont en revanche pas accessibles depuis les applications comme chez Panasonic, à contrario la fluidité lors de la navigation dans les menus, est elle bien au rendez-vous grâce à l'intégration d'un SoC octo-core.

Samsung UBD-K8500

Lecture vidéo : les points à retenir :
  • Tous nos fichiers MKV, M2TS, MP4, etc. 720p & 1080p ont été lus en USB et uPnP.
  • Les vidéos MKV Ultra HD (avec et sans HDR) encodées en HEVC 10 bits et VP9 sont gérées en USB et uPnP. Les encodages dont le bitrate est supérieur à 120 Mb/s sont lus sans problème, et de manière fluide.
  • Les MKV avec chapitres, multipiste audio et sous-titres sont reconnus.
  • Les MKV 3D SBS et TaB sont lues. Les fichiers MVC 3D sont convertis en 2D.
  • Les cadences 23.976, 24, 25, 30, 50 et 60p et plus sont gérées sur tous les formats en USB et réseau.
  • L'upscaling et le post-traitement sont accessibles en lecture vidéo USB et réseau.
  • La couleur et la position des sous-titres ne sont pas modifiables.
  • Le bitstream audio HD n'est pas fonctionnel sur les vidéos MKV, M2TS, MP4 etc.
  • Aucun système de jaquettes.
Lecture musicale : les points à retenir :
  • L'UBD-K8500 décode les formats MP3, AAC, OGG, WMA, FLAC, WAV et LPCM en 192 kHz/24 bits maximum en USB et réseau.
  • Pas de compatibilité WAV-DTS, FLAC multicanal, MLP, APE et DSD.
  • Support des tags ID3, mais pas des pochettes.
  • Fonction ripping CD audio et diaporama avec fond musical disponibles.
  • Aucune fonction gapless (lecture sans blanc entre les pistes).

Qualité du traitement vidéo

Le DMP-UB900 nous avait fait très forte impression le mois dernier, notamment grâce à la qualité de son traitement vidéo et de la mise à l'échelle. L'UBD-K8500 tient-il la comparaison ? Oui par certains aspects.

Samsung UBD-K8500

Qualité du décodage vidéo :

Le passif du fabricant en matière de parle à lui seul, un savoir-faire que Samsung met à profit sur l'UBD-K8500. Associé aux téléviseurs XD93 et KS7000, ainsi qu'au VPL-VW320ES, le lecteur Ultra HD délivre une très belle qualité d'image, aussi bien capable de mettre en évidence l'écart en matière de résolution entre les versions Blu-ray (1080p) et Ultra HD de films tels que Sicario ou The Amazing Spider-Man 2, notamment sur certains plans à la profondeur de champ vertigineuse, que d'offrir une très belle mise en relief sur certains plans ou textures en HDR à l'image d'Exodus : Gods and Kings et l'Odyssée de Pi.

Samsung UBD-K8500

À ce sujet, contrairement au lecteur Panasonic, le K8500 n'offre aucun réglage pour désactiver manuellement le HDR. Le seul moyen de contourner cette limite reste d'utiliser un boîtier HD Fury Integral. On remarque toutefois que là ou Panasonic opte pour une approche plus pragmatique, avec une conversion HD > SDR privilégiant avant tout la justesse colorimétrique, tout en proposant un réglage afin d'ajuster la gamme dynamique sur les diffuseurs non compatibles HDR, le K8500 délivre une image qui joue nettement sur la notion de constraste perçu. Le résultat est néanmoins plus visible sur certains diffuseurs que sur d'autres, si l'amélioration est ainsi à peine visible sur un Samsung HU7500 par exemple, alors qu'au contraire les résultats sont excellents sur le Full LED 1080p Sony HX950.

La qualité de décodage du lecteur Ultra HD Samsung se montre également à son avantage avec un faible bruit résiduel, néanmoins aucune différence significative n'est notable sur Mad Max : Fury Road dont le transfert malgré des qualités évidentes (HDR), souffre de la source d'origine avec un bruit particulièrement présent sur certains arrières-plans. Néanmoins là ou le réducteur de bruit Mosquito parvient, dans certaines proportions à limiter ces artefacts sur le lecteur Panasonic, le K8500 ne fait pas de miracles, la source est retranscrite tel quel.

Samsung UBD-K8500

Qualité du post-traitement vidéo :

Les platines Samsung et Panasonic visent un marché différent, difficile donc de comparer de manière totalement objective deux produits situés dans des catégories de prix opposées. Sans atteindre le caractère extrêmement complet de l'UB900, l'UBD-K8500 possède au moins le mérite de proposer quelques filtres de post-traitement pour ceux qui souhaitent aller un petit peu plus loin; les filtres Netteté et Réducteur de bruit sont accessibles en cours de lecture dans le mode image Utilisateur.

Samsung UBD-K8500

Si le DNR offre des résultats relativement corrects sur DVD et certaines vidéos SD sans pour autant faire de miracle (image adoucie), le réglage Netteté se montre en revanche plus utile pour ceux qui apprécient les images "ées", même s'il faut reconnaître que l'utilité des filtres post-traitement s'avère beaucoup plus relatif en lecture Ultra HD Blu-ray, le HDR combiné aux circuits de traitements vidéo intégrés aujourd'hui dans les téléviseurs et projecteur apportant un gain en précision déjà suffisamment conséquent pour ne pas avoir à rajouter quoi que ce soit de plus.

Qualité de l'upscaling :

Le mécanisme de mise à l'échelle proposé depuis quelques années par Samsung est assurément l'un des plus efficaces du circuit, aussi bien lorsqu'il s'agit d'upscaler une image SD ou HD 720p et 1080p en définition Ultra HD. Une qualité qui se confirme à nouveau, le K8500 offre une image Ultra HD d'excellente qualité sur Blu-ray et certains encodages MKV 720p et 1080i/p. Les résultats sont également particulièrement honnêtes sur DVD, mais un peu plus en retrait que la platine Panasonic et son réducteur de bruit Mosquito qui permet de mieux contenir les artefacts.

Samsung UBD-K8500

Conclusion

Alors que le format Ultra HD Blu-ray vit ses toutes premières heures, si le choix en matière de lecteurs Ultra HD Blu-ray est très loin d'être pléthorique pour l'instant, le Samsung UBD-K8500 brille par d'excellentes performances. Outre cette capacité à délivrer une très belle qualité d'image Ultra HD HDR, le K8500 peut également se targuer d'offrir une mise à l'échelle de qualité pour ceux qui souhaitent continuer à profiter de leur collection de Blu-ray, et une conversion HDR > SDR très satisfaisante. Samsung peut également s'enorgueillir de proposer une section multimédia très complète, il s'agit d'ailleurs du seul modèle (pour l'instant) en mesure de gérer via USB et réseau la lecture de vidéos Ultra HD encodées en HEVC 10 bits.  Pour ceux qui souhaitent faire leurs premiers pas dans l'univers Ultra HD à moindre frais, la UBD-K8500 est assurément une platine de choix.

Samsung UBD-K8500

Award Choix de la Rédaction

La note finale

 
Ce que l'on aimeCe que l'on regrette
  • Belle qualité de décodage Ultra HD Blu-ray et Blu-ray
  • Upscaling Ultra HD
  • Conversion HDR > SDR qui améliore le contraste perçu
  • Excellente prise en charge multimédia (HEVC 4K, HDR, Autoframerate)
  • Un joli lots de fonctionnalités : Smart Hub, copie CD audio, Screen Mirroring...
  • La double sortie HDMI



  • La présence de bruit résiduel (dépend de la qualité du pressage)
  • Pas de support Vision
  • Pas de bitstream audio HD en lecture multimédia
  • Une ventilation un peu trop bruyante
  • L'absence d'afficheur en façade
  • La télécommande un peu trop sommaire


Merci à nos amis de www.audiovideohd.fr pour ce test.
Besoin d’un conseil ?
En continuant votre navigation sur ce site, vous acceptez l´utilisation des cookies afin d´assurer le bon déroulement de votre visite et de réaliser des statistiques d´audience