TEST SONY VPL-HW 15 par Greg alias Worf
Ce test d'utilisateur n'engage que son auteur
Ce test pourrait commencer, en se fondant sur l'aspect extérieur du projecteur par cette phrase, bien connue, « on prend les mêmes et on recommence ». En effet, en se basant uniquement sur la coque et la forme de l'appareil, le HW15 ressemble bougrement à son prédécesseur le HW10, si ce n'est une nouvelle télécommande qui pointe le bout de son nez, la ressemblance est extérieurement frappante.
Pour un prix public de 2799 euros, que nous propose donc ce nouveau venu comme innovations ? Les 60 000:1 de contraste annoncés par le constructeur avec la nouvelle gestion de l'iris dynamique sont-ils bien là ? Ce sont à ces quelques questions que nous allons nous efforcer de répondre avec ce nouveau test de projecteur.
Présentation des données constructeurs :
Image
Luminosité : 1000 Lumens
Taux de contraste : Jusqu’à 60,000:1
Résolution d’affichage : 1920 x 1080 (1080p)
Lampe : 200 W
Color System : NTSC3.58 / PAL / SECAM / NTSC4.43 / PAL-M / PAL-N / PAL60
Deep Color
24P true cinema
Technologie d’affichage : SXRD
Traitement vidéo : (BRAVIA Engine2)
Mode : Wide Zoom, Normal, Full, Zoom, Full1, Full2
xvColor ™ Technologie
Lens Shift : vertical 65 %, horizontal 25 %
Connectique
Composant Video (Y / Pb / Pr) Entrée : type phono / HD D-sub 15 broches
Composant / Progressif : type phono / HD D-sub 15 broches
Entrée vidéo composite : Type phono
Entrées HDMI (1.3) : 2
Entrée PC Format : VGA
RS-232C Entrée : D-sub 9 broches
Contrôle RS-232 : 1
S-Vidéo : Y / C mini DIN 4 broches type
Généralités
Poids : 10 Kg
Dimensions : (L x H x P) 463.90 x 179.20 x 407.70 mm
Consommation électrique (en fonctionnement) : 300W max
Consommation électrique (en veille) : 0,1W
FINITION :
L'appareil :
Aucune différence notable en extérieur par rapport au HW10,
Le panneau de connectique :
INSTALLATION :
Le SONY VPL-HW15 offre les mêmes facilités de placement que son prédécesseur. L'amplitude du zoom, le lens-shift , le zoom et le focus manuels faciliterons son installation dans la plupart des configurations, salles dédiées ou salons. L'optique est protégée par un cache en plastique qu'on enlève également manuellement, pas du plus bel effet, mais qui correspond bien au côté budget du projecteur.
Les commandes de lens-shift, horizontal et vertical manuelles tout comme le zoom et le focus.
TÉLÉCOMMANDE :
C'est une des nouveautés de cette version 2009/2010. Elle s'inspire de celle des SONY VW80/VW85, plus ergonomique et plus précise que celle du HW10, elle est rétro-éclairée et donne directement accès à toutes les fonctions.
MENUS :
Fondés sur une architecture propre à SONY, ils n'ont pas évolué depuis le pearl et s'ils ne sont pas d'un design particulièrement recherché, ont le mérite d'être clairs et bien agencés.
Le menu image :
Sous-menu image :
3 modes d'images préréglés en usine sont disponibles. Dynamique, standard et cinéma. A ces 3 modes il faut rajouter 3 modes utilisateurs permettant de sauvegarder ses réglages mais sur la base des 3 précédents, ainsi le mode 1 correspond aux réglages dynamique, le mode 2 aux réglages standard et le mode 3 au même réglages que ceux cinéma.
3 modes de températures de couleurs sont également prédéfinis, haut qui correspond à une température de 11000K (données constructeurs), mode moyen 8000k et mode bas à 6500. Il faut également rajouter 4 modes de couleurs utilisateurs, les 3 premiers réglés sur la base des 3 modes usines cités plus haut et un favorisant la clarté.
Le gamma est particulièrement bien géré avec le mode 4, très linéaire en sortie de boite il ne nécessite pas de correction, 6 réglages de gamma sont disponible de 1 à 6, suivis d'un mode gamma off.
Le projecteur est compatible deep color et dispose d'une option d'activation x.v. Color et deux choix d'espace couleurs, normal ou élargi.
Réglages recommandés : Mode cinéma, lampe haut, iris manuel à 50, espace de couleur normal, netteté + 15, gamma 4, NR : off, MPEG NR : off, niveau de noir : off
RESULTATS :
BRUIT DE FONCTIONNEMENT : En mode lampe bas, le HW15 est inaudible, il arrive au niveau sonore ou plutôt à l'absence de bruit équivalent aux projecteurs LCD Mitsubishi. Ce n'est plus le cas en mode haut ou l'accroissement sonore est bien perceptible mais cela reste dans une très bonne moyenne.
CONTRASTE ET LUMINOSITE :
SONY et JVC se livrent une concurrence féroce en usant des mesures de contraste pour vendre leurs progénitures en projection frontale, mais au-delà des chiffres, il est facile de constater que lorsque qu'on compare la dynamique d'image offerte par les modèles des deux marques, SONY est désavantagé par le rapport contraste/luminosité. Certes nous avons constaté une belle avancée en terme de contraste sur le HW15 par rapport au HW10 et ce aussi bien lorsqu'on compare le contraste natif du projecteur ou dès lors qu'on met en œuvre l'iris fixe ou dynamique, mais sans atteIndre les niveaux de luminosité d'un projecteur JVC. D'ailleurs pour tenter d'égaler la dynamique d'image des JVC en mode normal (je n'évoque même pas le mode lampe haut des JVC), j'ai du tester le SONY en mode lampe haut.
NETTETE/PIQUE :
Ce n'est pas un DLP, c'est clair, mais il a pour avantage de produire une image qui semble exempte de tout défaut, aucun artefact à l'horizon. Pas de shading, pas de grésillements, pas de solarisation, bref une image lisse et parfaite. C'est là un avantage certain comparé aux projecteurs JVC dont l'image semble plus granuleuse.
Pour contrebalancer les éventuelles dérives de convergences sur le projecteur (ce n'est pas le cas de mon exemplaire ou aucune retouche n'a été nécessaire). SONY a reconduit la présence dans les menus d'un menu d'alignement fin des panneaux, similaire à celui existant sur le SONY VW-60 avec un pas de 0.1 pixel pour toutes les couleurs.
TRAITEMENT VIDEO :
SONY utilise un traitement vidéo propriétaire sous l'appellation BRAVIA. Pas de puce HQV à l'horizon, même si je suis un fervent partisan des puces Reon, il faut dire que SONY a fait du très bon travail, tant sur le plan du désentrelacement, que de la mise à l'échelle, je n'ai pas réussi à constater de lacunes ou défauts. En prime il convient ici de souligner la fluidité parfaite, même en l'absence de mode 100/120hz d'une image 1080p24. C'est simple sur ce point, le Sony n'a pas d'égal.
COLORIMETRIE ET GAMMA :
Des 3 modes proposés, le plus proche de la norme en sortie de boîte est le mode cinéma, avec une retouche nécessaire sur le bleu a réduire, elles restent bien linéaires. Le diagramme CIE beaucoup trop étendu en mode large revient plus raisonnable en mode normal. Le HW-15 dispose d'un CMS sous l'appellation RCP, il permet d'intervenir sur les couleurs primaires et secondaires ainsi que sur les réglages de gain et de saturation. Peu intuitif, il est efficace mais donnera du fil à retordre pour être maîtrisé.
GESTION DE L IRIS DYNAMIQUE :
Sous la dénomination dans le menu de « noir ciné pro. », vous aurez accès aux différents réglages de l'iris dynamique mais également à la gestion de l'iris fixe. Deux modes automatiques 1 et 2 sont offerts, tous deux paramétrables avec les options « recommandées », « rapide » et « lent ».
L'iris fixe est lui ajustable sur une échelle comprise entre 0 (totalement fermé) à 100 (ouvert au maximum).
Adepte et amoureux des images lumineuses, je ne suis pas particulièrement partisan de ces solutions à base d'iris dynamique qui certes accroissent les valeurs de contraste mais au détriment d'une perte de lumière. SONY précurseur dans le domaine, a pour avantage de bien maîtriser cette technologie et après une dizaine d'heures passées avec ce projecteur, je n'ai pu déceler de désagréable effet de pompage.
Un bon compromis entre luminosité et fort contraste est possible en positionnant la lampe en mode haut et en activant l'iris fixe sur la position 50, réglage que je vous recommande plus haut.
RENDU DE L IMAGE :
Conditions de test : ECRAN de 2M00 de base, source PANASONIC BD35, Lecteur HD-DVD TOSHIBA liaison HDMI et composante, BLU-RAY ALIENS VS PREDATOR 1 et 2/QUANTUM OF SOLACE/OSS 117 RIO NE REPOND PLUS/ HD DVD 300/MEMOIRES DE NOS PERES
DVD PAL : RAMBO 4
Réglages recommandés : Mode cinéma, lampe haut, iris manuel à 50, espace de couleur normal, netteté + 15, gamma 4, NR : off, MPEG NR : off, niveau de noir : off
SOURCES SD :
Même si ce n'est pas la vocation première d'un projecteur full hd de retranscrire nos vielles sources en définition SD, la mise à l'échelle de nos dvd aide à juger de la qualité de nos diffuseurs. Le HW-15 est un bon élève, il offre la possibilité de visionner en toute sérénité nos films en 480p ou 576p. Le côté lissé de son image permet de contrebalancer les défauts dus aux mauvais pressages.
Le dvd de rambo 4 n'est pas un des meilleurs sur ce point et pourtant j'ai pu visionner ce film sans rager sur des défauts inhérents à une source 4 fois moins précise que des programmes hdtv full hd. Les scènes de combats nocturnes sur le fleuve ou sous la pluie dans le camp de prisonniers soulignent le bon réglage de gamma , avec une excellente lisibilité des scènes nocturnes , mais aussi des noirs profonds.
SOURCES HDTV :
Contraste en hausse, c'est le point clé de cette nouvelle mouture. Le second avantage de ce projecteur c'est la fluidité de son image en 1080p24. Le nouveau SONY n'est pas pourvu de dispositif d'insertion de trames, mais malgré cette absence, il s'offre le luxe de proposer une image dépourvue de tout judder et si vous me permettez l'analogie, s'écoulant comme une source paisible, qu'aucune rupture ou ralentissement ne vient perturber. Ainsi la scène de la marina de casino royal jusqu'à l'arrivée de james bond à l'hôtel au volant de la ford est similaire en fluidité à l'image du HD550 avec le CMD activé, mais là heureusement sans les artefacts de mouvements.
Alors même si nous n'arrivons pas à égaler avec ce modèle la précision et la netteté des projecteurs dlp, en revanche, quel confort de visionnage L' image reste exempte de tous défauts et on se prend à se concentrer sur le film et non sur des imperfections qui viendraient gâcher le plaisir d'une séance de cinéma familiale.
Sur les scènes d'aliens vs predator que je connais bien, la lisibilité des scènes nocturnes ne souffre d'aucun reproche, en revanche l'approche du vaisseau des predator qui contourne la lune ne permet pas de retrouver la force de la luminosité des étoiles scintillantes que m'avait délivré le jvc hd 550.
MATERIEL DE MESURES :
Logiciel de calibration HCFR
Sonde Spyder 3 TV/EYE ONE PRO
Luxmètre VEILEMAN
DVD de test HIVICAST
CONCLUSION
UPSCALING : 4
ERGONOMIE : 3,5
REGLAGES : 4
BRUIT DE FONCTIONNEMENT : 4
CONNECTIQUE : 5
24P : 5
FLUIDITE : 5
COULEURS : 5
CONTRASTE : 4
NOIRS : 4
DEFINITION : 4
Nous avons aimé :
La bonne gestion de la colorimétrie en sortie de boîte
Le rendu général de l'image
Le gain en contraste par rapport à la génération précédente
Le prix
Le gamma d'usine
La fluidité
Nous n'avons pas aimé :
La gestion du zoom/focus et lens-shift manuelle.
Le manque relatif de dynamique d'image face à la concurrence des D-ila
En conclusion :
Le SONY HW-15 ne constitue pas une révolution face au HW-10, il améliore principalement son contraste et propose pour un tarif plus élevé une télécommande plus fonctionnelle, plus réactive et plus moderne que celle du HW-10. C'est bien léger pour justifier de l'upgrade si vous êtes déjà possesseur d'un HW10.
Globalement, je n'ai pas trouvé de réel défaut à ce projecteur qui offre une image encore une fois, propre, lissée, contrastée et d'une fluidité exemplaire. Un excellente gestion du gamma et un réglage cinéma usine proche de la norme vous permettrons d'utiliser rapidement ce projecteur sans qu'une calibration ne s'avère absolument nécessaire. En revanche si la perfection de la colorimétrie est pour vous une absolue nécessité, le HW-15 dispose des outils nécessaires pour y parvenir, même si ces derniers se révèlent ardus à mettre en œuvre.
Et pour finir voici la présentation visuelle des différents menus du HW15 : cliquez ici